Ring.
Ding, ding, ding…
Toutes deux se lèvent, dans l’assemblée plus un murmure,
Moi aussi je chuchote et me réfugie derrière mon armure,
Dans mes yeux au premier rang, je ne voudrais recevoir,
Une goutte de temps, sueur indélébile m’empêchant de voir,
L’épique rixe, à la fin de laquelle je choisirai mon désespoir.
Va-t-on assister mes amis, à un premier round d’observation,
Ou au contraire à un déluge minuté n’amenant que punition ?
Mais alors que je parle, que je brûle mon âge, c’est elle la première,
Qui dans un assaut chorégraphié s’élance, longue vie à Éphémère,
De sa force, elle cogne contre le passé, bouscule l’avenir,
Animée d’une fougue, d’une furie que rien ne semble retenir,
Pousse dans les cordes une adversaire prête à défaillir.
Mais déjà Éternité se ressaisit, d’un pas de côté elle esquive,
C’est elle maintenant qui déploie sa charge sous les « qui vive »,
De ses longs bras elle cisèle, maltraite, fend le présent,
Sa rage est belle à voir, inaccessible aux méfaits du temps,
Un pas de plus, encore une seconde pour finir son œuvre,
Mais une main la saisie, elle trébuche et emporte son leurre.
Au sol, presque enlacées, les actrices se font face,
Des deux ennemies, au final, une seule laissera sa trace,
Laquelle entre Éternité et Éphémère est prête au martyr,
Mon ami, lève ton pouce, c’est maintenant à toi de choisir.
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