32. Une peur gravée jusque dans la chair
17e jour du 9e mois d’Olmari XII745
Il avait fallu que Licana répète trois fois ce qu’elle avait vu dans son rêve pour que le gros chat à long poil qui la regardait de la même manière que l’on regarde un ami bourré en train d’étaler sa théorie sur l’apparition des monstres d’Ymir, comprenne la situation.
Kem ne comprenait que très peu le rêve de la fille-dragon mais un seul détail lui parut évident dans cette énigme : Sidoh avec l’œil du Destructeur derrière lui. De toute évidence il avait dû hérité de cette…
- À quoi tu penses ? demanda Licana.
- Au Destructeur, à Scripta…à toi…
Licana ne comprit pas sur l’instant mais elle se doutait bien de ce qu’il allait lui demander. Peine perdue car elle-même n’en connaissait pas la réponse.
- Qu’êtes-vous concrètement ? La Volonté vous a donné une dernière chance mais qu’est-ce que c’est que cette dernière chance ?
- Moi je n’ai pas eu cette dernière chance.
- Comment ça ?
- Je n’ai…jamais…non…je n’ai jamais été dans ces ténèbres. Je n’ai jamais été de l’Autre Coté comme Scripta ou le Destructeur.
- Pourtant tu peux les entendre…mais au fait ?
- Quoi ?
- Comment as-tu « rencontré » la Volonté ?
Metalicana réfléchit. Il était vrai qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’y penser mais maintenant que Kem le lui demandait elle rougit de ne pas y avoir pensé plus tôt.
- Je l’ai trouvée, dit-elle simplement.
Il n’y avait qu’à voir la tête du Mirage pour savoir qu’il n’était pas vraiment convaincu par cette réponse.
- Comment ça trouvée ? fit le chat d’une moue sceptique.
- Je l’ai rencontrée comme ça ! Comme j’ai rencontré Claudia !
C’était vrai, elle se souvenait d’un chemin de dalles en grès rose à la sortie d’un sentier, puis d’une allée entourée de fleurs, d’une rivière au courant rapide…puis aussi le palais, un palais vide, un palais où dansait une fillette.
Puis…rien de bien extraordinaire : Licana n’avait nulle part où aller et la fillette était agréable et joyeuse.
- Tu es en train de me dire que tu as rencontré la divinité suprême comme ça dans la rue et que vous avez fait connaissance ? Tu ne trouves pas ça un peu gros ?!
- Mais tu ne comprend pas !
- Ne pas comprendre quoi ?!
- On est pas obligé de passer de l’Autre Coté pour l’attraper ! J’ai pu la rencontrer rien qu’en prenant un sentier à la sortie d’un chemin, on peut la trouver sans passer par l’Autre Coté !
Kem la regarda, ses yeux pétillants et sa voix riante. Mais malgré cela il ressentit un malaise…Il y avait quelque chose d’étrange dans son regard. Et si…
- Licana…qu’est-ce que l’Autre Coté, la Geôle ? demanda-t-il.
La fille-dragon fronça alors les sourcils et essaya de se remémorer. Elle se savait qu’il s’agissait de la prison où finissait les pires criminels, mais sinon rien ne lui vint à l’esprit.
- Je sais que c’est une prison mais sinon je ne sais pas, répondit-elle hésitante.
- Tu n’as aucune image, aucun souvenir ou autre chose ? insista le Mirage.
- Rien.
Le chien fixa intensément la jeune fille aux yeux de feu.
- Dans ce cas pourquoi en as-tu peur ?
Licana s’arrêta de respirer. Elle ne comprenait pas le sens des mots du Mirage et pourtant elle sentait un frisson lui parcourir lentement l’échine. Peur ? Peur de quoi ? Qu’est ce qui pouvait bien la terrifier à ce point ? Elle ne savait rien de l’Autre Coté. Alors pourquoi cette peur ?
C’est à ce moment là que Metalicana se rendit compte du ton dans sa voix juste avant que Kem ne pose la question. Ce qu’il avait entendu n’était pas de l’excitation…c’était du soulagement…Un immense soulagement, encore plus grand que celui ressentit lorsqu’on entendait que l’être aimé avait survécu…
Elle n’était pas effrayée et pourtant son corps et sa voix exprimaient la plus grande peur de sa vie. Même sous cette apparence elle n’avait jamais craint les énorme Fthort et leurs grandes gueules dégoulinantes ou les Rzaïku aux rires cruels. Alors que pouvait être l’Autre Coté pour qu’elle soit tétanisée ? Pour que même sans souvenir elle le craigne plus que tous ? Pour que cette peur soit gravée jusque dans la chair.
Kem remarqua les yeux perdus de Metalicana.
- Qu’êtes-vous concrètement Scripta, toi et le Destructeur ?
- Ce que nous sommes ?
La fille-dragon essaya de comprendre, la seule chose qui les réunissait était leur accueil par la Volonté. Mais autrement…d’ailleurs elle-même n’arrivait pas à définir ce qu’elle était…Elle n’était pas une No Humano, pas un véritable dragon et encore moins une humaine…Mais il y avait plus, même avant qu’elle n’acquiert le pouvoir du dragon, ce qui remontait à des milliers d’années, Licana n’avait jamais su ce qu’elle était…
Une pensée qui lui rappela son rêve. Ce n’était pas un souvenir et encore moins la réalité mais elle savait à présent que le dragon s’appelait Tark. D’ailleurs de quoi s’agissait-il ? Ce que Sidoh allait lui faire, ce dont elle avait peur, qu’était-ce concrètement ?
Elle en était sûre à présent, cela avait un rapport avec l’Autre Coté.
- Je ne sais pas, marmonna la fille-dragon en massacrant un cookie d’un coup de crocs. Il y a rien de clair dans cette histoire, que du flou.
- Les lectures abstraites de tante Éléonore me manquent…soupira le Mirage.
Licana soupira de concert, en effet il aurait mieux fait d’écouter les leçons de la marquise.
Entre temps, le Consistorium avait repris son calme habituel - enfin…le calme du siège politique du pays. Les Archivistes marchaient d’un pas tranquille, les patrouilles de Gladres en ville avaient été diminuées et les notables recommençaient à laisser traîner leurs yeux partout.
Honnêtement la jeune fille ne s’en plaignait pas car si Metalicana se vantait d’égorger toutes créatures qui la dérangeaient dans son sommeil - ou qui simplement entraient dans son territoire - ce n’était sûrement pas pour prunes. Elle haïssait la pression, cette sensation d’être bousculée alors que l’on est même par sur le même chemin que le maladroit. Aussi s’était-elle habillé en vitesse - si on pouvait le dire - et sans même se coiffer avait ouvert la porte de ses appartements d’un mouvement de bras théâtral au point de la faire claquer contre le mur. « Faîtes place ! Voilà la fabuleuse Metalicana qui part se promener ! À genoux manants ! » avait clamé Kem.
Seuls les Chouettes et les Inquisiteurs ruminaient et ce fut en passant devant les Tours Malignes que Licana en comprit la raison. Toutes les bulles avaient été ramenées à terre, il n’y avait plus de prisonniers et par conséquent plus de pistes concernant les attaques de la fête de Ptah.
Mais alors où ils sont ? se demanda Licana.
La fille-dragon se dirigea vers l’Arène, observant minutieusement les arcs de pierre à la recherche de la porte dérobée. Kalaf Alvar n’était plus là et ses cauchemars à répétition la fatiguait, aussi chercha-t-elle le repos dans les souterrains de l’Arène avec le son de choc du fer et la danse fluide des guerriers.
Pars et disparais jamais…
La voix de Sidoh lui parvint nettement aux oreilles et pourtant lorsqu’elle se retourna elle ne trouva personne, elle était seule. Une partie d’elle même fut soulagée de ne pas avoir à expliquer au duc ce qu’elle faisait là sous cette arcade mal éclairée mais l’autre était à la limite de la paranoïa. Cette phrase était celle que le jeune homme lui avait crachée au visage dans ses songes, mais compte tenu que sa signification lui était totalement inconnue malgré sa peur, la fille-dragon n’y prêta pas attention. Non. Ce qui la faisait trembler c’était qu’elle ne l’avait pas imaginée mais entendue. Entendue ! Entendue comme elle entendait à présent un notable rire comme un goret et si il y avait une chose que l’on ne pouvait nier c’était que ses oreilles et son nez de dragon étaient infaillibles.
Pourtant elle commençait à entendre cette phrase, d’abord dans ses rêves puis dans la réalité alors que dans les deux cas il n’y avait personne - pas physiquement en tout cas.
Licana secoua la tête et se claqua les joues.
Et voila que j’entends des voix, manquerait plus que je devienne comme Levy !
Puis elle quitta l’obscurité des arcades pour se diriger vers les gradins baignés dans les rayons de soleil. Ses pensées s’envolaient alors qu’elle fixait le sable blanc du cercle de l’arène jusqu’à ce que son regard atteignent la grille. Le frisson qui l’avait prise à son arrivée, revint soudainement et alors elle vit une silhouette dans l’arène : Sidoh.
Pars et disparais à jamais.
Ah non ! Cette fois-ci c’était trop ! Licana agrippa la rambarde de pierre et d’un coup sec cogna son crâne contre la roche.
Elle avait peur et ce n’était vraiment pas le moment de devenir folle !
- Je vais me pêter le crâne avec ses histoires, dit-elle pour elle même.
- Plutôt si vous continuer à vous frapper la tête contre la pierre, répondit une voix enjouée.
Licana tourna la tête à la vitesse de la lumière et se retrouva nez à nez avec des yeux noirs aux pupilles blanches à moins de cinq centimètres des siens.
Mais là où un humain aurait hurler comme un môme ayant rencontré un fantôme, Metalicana eut une réaction quelque peu exagérée et radicale. La Chouette s’en rendit particulièrement compte au moment où le genou de la fille-dragon percuta sa mâchoire comme si celle-ci n’était qu’un sac de frappe.
Le choc propulsa l’homme qui tomba à terre dans un grognement tandis que la fille-dragon resta appuyée à la rambarde, les yeux exorbités de stupeur et les cheveux hérissés sur sa tête tel un chat au bord de l’hystérie.
Lorsque son cœur eut repris une allure normale, l’homme s’était relevé et se plaignait comme un enfant du coup qui aurait pu - et certainement dû - lui briser la mâchoire. Licana observa attentivement l’homme-enfant qui venait de la surprendre et hoqueta lorsqu’elle reconnut l’homme qui était venu emmené ce pantin de Ryo lors de son premier jour au QG.
- Cela faisait longtemps Mlle, sourit Weissnachte, mais vous n’étiez pas obligé de me casser les dents ! gémit-il alors. C’était juste pour rigoler.
- Hein…
- Je pensais que vous seriez un peu plus gentille après le compliment que je vous ai fait au QG.
Coup fourré en vue ! Licana sentit la magouille à plein nez et savait également qu’après le fiasco avec Jack Greyfox, Levy n’hésiterait pas à lui déboulonner la tête si une Chouette découvrait sa double-identité.
Peu importe ce qu’il dira, nie tout en bloc !
Ce fut la seule - et meilleure - idée qui traversa - et qui aurait pu traverser - l’esprit de Licana, qui, alors, remercia Kalaf Alvar pour avoir fait remonter son âme de menteuse.
- Plaît-il ? fit-elle de sa voix la plus formelle.
- Vous ne vous rappelez-vous pas de notre rencontre au QG Est ?
- Je suis navrée mais vous devez me confondre avec une autre.
- Oh non ! s’exclama l’homme-enfant. J’ai une excellente mémoire et je peux vous assurer que c’était vous !
- C’est sûrement une erreur, insista Licana à la limite du coup de poing, je ne suis jamais allée dans n’importe quel QG de Chapardeur. D’ailleurs puis-je savoir votre nom ?
Licana vit à la tête surprise de la Chouette qu’elle venait de marquer un point. Bien sûr elle se souvenait de son nom mais son mensonge entraînait l’inverse.
- Oh oui bien sûr ! Mon nom est Jurian Weissnachte. Et vous Miss ?
- Avec toutes les jacasseries dans le Hall je pensais que vous le sauriez, plaisanta Licana.
- Oh vous savez nous les Chouettes entendons un tel nombre de jacasseries que nous ne le retenons pas toutes.
- Mon nom est Kalafina Licana Silverius et je suis la fille d’un riche négociant de Grinz.
- Puis-je savoir de quel négociant s’agit-il ? L’un de ceux qui nous fournissent nos épices ou bien encore les éléments d’une affaire ?
- Kalaf Dek Silverius messire la Chouette, il négocie actuellement les affaires de plusieurs dirigeables à destination de ce pays avec l’aide de Kalaf Alvar Morio.
Weissnachte plissa les yeux et Licana ne perçut plus aucune trace d’amusement. Elle était bel et bien en train de gagner la partie. En seulement une seconde des centaines de phrases avaient jaillit dans son esprit, toutes différentes et prêtes à sortir pour chaque nouveau test de la Chouette. Impossible qu’il puisse la battre à ce petit jeu, pas après sa rencontre avec l’ambassadeur Griis.
- Et Mlle Baskerville ?
La Chouette avait changé de tactique visiblement.
- Vous voulez parler de Levira ? demanda innocemment Licana.
- Il m’a semblé la voir en votre compagnie
- Vous avez dû vous méprendre, trancha Licana. Je n’ai pas eu la chance de me rendre au QG Est.
- Vous auriez aimé ? fit Jurian.
- Hélas Levira m’a déconseillé de m’y rendre et a strictement refusé de m’y emmener. D’après ce que j’ai compris un nouveau membre serait particulièrement violent.
Weissnachte fit la moue, Licana était en train de lui faire perdre un temps précieux et la jeune fille soupçonnait la Chouette de la suspecter dans l’affaire des hommes de pourpre. Mais elle sentit qu’il ne serait pas simple de le mener par le bout du nez
Soudainement un chat vint vers elle avant de se coller à elle en ronronnant, c’était un petit chaton tout crasseux et ses miaulements étaient faibles mais surtout…étranges…
Metalicana se retint de coller un coup de pied à l’animal lorsque se rendit compte de se qui se passait.
- Excusez-moi mais mon chat réclame son repas je dois…
La fille-dragon se figea lorsqu’elle vit la tête de la Chouette. Ses lèvres se retenaient de tirer un sourire jusqu’aux oreilles, donnant ainsi une grimace hideuse que ses yeux rendaient encore plus ignoble. Une vision digne des plus horrible contes d’horreur.
- Dans ce cas je vous souhaite une bonne journée Mlle Siverius.
La Chouette lui tourna le dos et s’éloigna.
- Mais où t’es allé te fourrer pour être dans cet état stupide Mirage ! s’exclama Licana.
Le chaton la regarda avec ses yeux impérieux et arrêta séance tenante de ronronner.
- Il se passe qu’il y a du nouveau plus qu’urgent ! rétorqua Kem.
- Je me fiche de ton urgence ! Je refuse que Levy me déboulonne la tête juste parce que sa sale bête de Mirage s’est fait repérer !
- Je ne me suis pas fait repérer, soupira le Mirage.
- Hein ?! On sent ton Energie à mille lieux à la ronde ! En plus tu fais rien pour le cacher on sait direct que t’es un Mirage alors qu’on te voit même pas arriver !
- Tu sens l’Energie ? Vraiment ? dit Kem en haussant un sourcil.
La fille-dragon avait en effet su qu’il s’agissait de lui avant même de le voir arriver, mais elle avait du mal à se faire à l’idée que les autres n’aient pas les même capacités olfactives.
- Oui je peux la sentir !
- Et bien pas la Chouette ma chère, répliqua calmement le Mirage.
- On voit bien que t’as pas vu sa tête…dit-elle en frissonnant de dégoût. Bon c’est quoi ton urgence ?
- Sidoh est bizarre !
- Un peu tard mais merci de me prévenir.
- C’est pas le moment de rire ! s’emporta Kem. Ce n’est pas le Sidoh qu’on connait.
- Bon bah allons casser la gueule de l’imposteur, dit Licana.
- Mais non abrutie c’est pas un imposteur !
Licana fronça les sourcils et inclina la tête sur le coté.
- Faut savoir c’est Sidoh ou c’est pas Sidoh ?
- Mais c’est Sidoh !
- Mais tu viens de dire que c’est pas le même !
Heureusement que le Mirage ne possédait pas de mains mais des pattes sinon il est fort à parier qu’il se serait frapper le front à le marquer au fer rouge.
- C’est une expression espèce de gourde ! Il n’est plus du tout comme avant !
- Un groupe de tarés arrive sans prévenir dans une fête et massacre tout le monde dans six des sept villes les plus importantes du pays avant de disparaître sans aucun indice. À ce compte là être un peu énervé et froid c’est juste…normal. Alors arrête de t’inquiéter.
- C’est grave Licana !
- Enfin quoi il est pas comme Levy que je sache ! Là c’était grave !
- Il a frappé Lisa abruti de reptile !
Jurian Weihnachte jubilait, il avait enfin trouvé comment parvenir à ses fins.
Cette entrevue avec Licana Silverius n’avait pas été des plus fructueuses, la jeune fille montrait en effet un talent remarquable pour cacher ses pensées. En fait elle ne les cachait pas vraiment, Jurian avait beau agir avec subtilité la jeune étrangère se contentait de nier comme si de rien n’était, la tête vide, sans aucune arrière pensées.
Dès qu’il l’avait aperçu il avait su qu’elle venait de Grinz. À moins d’être totalement inconscient personne ne pouvait entrer fièrement au Consistorium sans aucune idée en tête.
Exception faîte des Griis.
Ces sales rats d’égouts connus pour leur arrivisme avait le désagréable don de cacher toute trace de manigance dans leur tête, tout simplement en s’adaptant à toute situation. Même si ils étaient aussi rusés que des renards, les Griis n’avaient jamais de plan parfaitement définis. Ils n’avaient que des petits tours, une organisation était mise en place au début puis l’on rasait une bonne partie pour la remplacer par un tour, puis on changeait encore de tactique, puis encore et encore jusqu’à ce que l’objectif soit atteint. Ainsi le plan n’était jamais définit et ils pouvaient donc aisément ne pas se focaliser dessus, gardant ainsi la tête froide et vide. Ajoutant à cela leur talent inné à mentir aussi simplement qu’à respirer, ces sales petites fouines étaient encore plus impénétrables que le roc.
C’était l’un des points sur lequel Im, Lars et lui-même s’accordaient, les Griis « mentent comme ils respirent » littéralement.
En revanche le chaton qui avait rejoins la Griis était loin d’être Griis. Weissnachte avait lu en lui comme dans un livre ouvert, et ma foi, quel livre passionnant.
Une étrangère entrant au Consistorium afin de fouiner dans les dossiers, qui plus est celui de Calvin. C’était une véritable aubaine pour la Chouette. Si ce n’était les Dieux qui lui avaient envoyé cette piste alors il ne savait pas à qui il devait ce revirement de situation.
Il n’y avait qu’une seule ombre au tableau…
Cette fouineuse agissait sous la demande de la duchesse Levira Baskerville, et pour des raisons assez similaires qui plus est.
De toute évidence il ne pourrait pas user de la torture pour en tirer quelque chose. On ne torture pas les amis des ducs.
Il regarda les rapports de l’Inquisition une dernière fois puis il sortit de son bureau avec le petit trésor qu’il avait récupéré lors de la venue de Lady Silverius.
- Désolé Im mais c’est pour la bonne cause, sourit Jurian Weissnachte en tirant la langue.
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