La précipitation n'est pas vraiment dans mes modalités. Il faut vraiment une situation d'urgence absolue ou un très grand enthousiasme pour me voir me précipiter. Je n'en dirai pas autant de grande fille qui est dans l'agitation perpétuelle de l'enfance et qui, tout en jouant les moulins à parole, se précipite dans tout ce qu'elle fait, avec les conséquences qu'on imagine. Ainsi, tous les jours, plusieurs fois par jour, demoiselle se prend les pieds dans le tapis, tombe, se cogne, laisse échapper ce qu'elle a dans les mains et invariablement se met à hurler. Très fort. Pour avoir toute l'attention que détourne d'elle petite sœur. Il me faut alors empêcher mon agacement de précipiter des paroles désagréables hors de ma bouche.