génie ?
-Hein ! Euh oui madame !
-Yelle, on ne dit pas "hein" mais "comment". C'est une marque de respect enver ta professeure !
-euh, oui oui ( Mais qu'est-ce que je m'en fous d'avoir son respect ! )
-Yelle... avec qui discutais tu ?
-Personne madame.( Ton subconscient, et la discussion, par faute de culture g, c'était pas trop l'éclate...)
-En es-tu bien sûre ?
-Absolument madame !
-Bon, en attendant, peux-tu me dire de quoi nous parlions?
-Euh... Roosevelt madame !
-Bien ! Peux-tu m'en dire plus ?
-Je crois... Né le trente janvier 1882 à Hyde park et mort le douze avril 1945 à W...
-Stop !
-Qu'est ce qu'il se passe madame ? J'ai fait une erreur ?
-Yelle tu viendras me voir à la fin des cours .
Ça fait une heure que nous avons quitté le photographe au grand sourire (et aux dents jaunes), la cloche n'a toujours pas sonné, plus que cinq minutes. Seulement , moi je n'irai pas en récré, c'est dommage ! Cette prof m'énerve à toujours me trouver des problèmes , on dirait que quelque chose cloche chez moi, et à chaque fois que j'ai le malheur de regarder par la fenêtre elle me reprend de voler ! Plus que deux minutes , et je devrai m'expliquer une fois encore auprès de cette fille incompétente, cette impertinente de...
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIING
Je reste assise sur ma chaise comme convenu, la plus à droite, 7 rangée en partant du fond. J'attend patiemment, les chevilles clouées au sol,a cause des vieux chewing-gum rassis, l'oeil sec et le regard vide, j'ai l'habitude... Je ferme les yeux cinq secondes, puis les rouvre, tiens... La prof n'est plus là ! Miracle ! Je me lève doucement de ma chaise, en essayant de ne pas faire craquer les vis usées par des générations d'élèves ( des cancres sans doute... sinon qui d'autre pour se tortiller sur sa chaise comme un ver solitaire), je commence à lever mon pied pour partir, quand soudain, une main m'agrippe fermement l'épaule ! (elle est malade ou quoi !Je sursaute et me retourne surprise et plus encore : apeurée ! Mais ce que je vois me fait encore plus peur : une Mme Mougin rouge carmin de colère, tortillant ses jambes comme une véritable crazy horse et suintant presque d'émotion (elle sait y faire bon sang !)
-Où comptes-tu aller jeune fille ?
-Je vous cherchais madame ! Dis-je avec un grand sourire édenté de petite fille de CE1 ( les sourires de façade ça me connait ! Par contre, là c'est moi qui risque de me refaire faire la façade)
-Bien ! Peux-tu m'expliquer pourquoi tu n'écoutais pas en cours ? (elle a un casque pour écouter dans les cerveaux peut être ? Sauf miracle, je ne suis pas sûre qu'avec son cerveau de pigeon elle y capte quoi que ce soit)
-J'écoutais Madame !
-Alors pourquoi tu regardais par la fenêtre ?( ça sent pas bon, elle commence à prendre l'accent d'Hitler)
-Je ne sais pas madame .( ooooh si ! Je sais très bien pourquoi : Carlos !!! Le jardinier hyper sexy avec sa pelle... Trop craquant !!! Il refaisait le ratissage autour du chêne, je pouvais pas rater ça.. et puis une pelle, c'est tout ce qui me manque présentemment)
-Ah ! Tu vois ! Me lançe-t-elle avec son air de dédain habituel, sa main toujours aggripée à mon épaule, cependant, je sentais que l'emprise tyrannique de cette femme névrosée se resserait, il faut que je la remette à sa place avant qu'elle ne me broye l'omoplate
-Je pense avoir restitué de manière efficace le cours d'aujourd'hui, de plus, si la fenêtre, ou plutôt, mon attitude en classe vous incommode, vous pouvez toujours me bander les yeux ! Ou si vous préferez, scotcher mon cou au dossier de la chaise !
-Ce sont des pratiques très peu respectueuse des élèves et incommodantes ! Me lançe-t-elle en essayant de me faire peur en employant des mots qu'elle croit compliqués pour mon âge, elle esquisse un léger sourire ironique sur sa face de crapaud (ou de vieille crazy horse, qui sait ?)
-Madame Mougin, si je vous disais que la seule personne ou chose incommodante dans cette classe, c'était vous, quelle réaction auriez-vous ? Sachant, bien évidemment que c'est la pure et sincère vérité, sans vouloir vous offenser, la vérité sors toujours de la bouche des enfants ! Sur ces dernières paroles très constructives je l'éspère, je me permet de quitter les lieux ayant d'autres occupations plus importantes !
Mon petit dialogue assassin fini je me dégageai sans peine de sa douloureuse étreinte, et observai avec satisfaction la réaction choquée de mon institutrice .Elle semblait remuer les lèvres en un rictus de mon point de vue indescriptible, car j'étais déjà sur le seuil de la porte, prête à aller en récréation .
NDA: nouveau chapitre en vue !
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