le 9 de chaque mois
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Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. C’est une énigme que jamais personne n’a su résoudre ou empêcher. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Un 9 février dans la fraicheur du soir un vieil homme marche. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Il marche et se promène dans un parc que tout le monde connait. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Le vieil homme aperçoit un banc au loin qu’il n’a jamais vu, aurait-il été déposé dans la journée par les employés municipaux ? Non le banc est trop abimé pour être neuf. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Il observe le banc un long moment, et lui trouve un air accueillant. Il surplombe un petit ruisseau accompagné de sa délicate cascade scintillante. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Une soudaine fatigue instance l’envahit. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Il décide de s’asseoir sur ce banc inconnu. Lorsque son poids repose entièrement sur le banc un étrange sentiment de plénitude l’envahit. Le vieil homme se sent heureux. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. L’homme se remémore les nombreux printemps qu’il a derrière lui. L’obscurité totale tombe sur le petit parc. L’homme est toujours là assis sur le banc. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Lui revient en tête le visage de sa femme partie il y a quelques années. Le visage de ses enfants et petits enfants en train de rire lui apparaissent comme une vision. L’homme sourit. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. La petite et délicate cascade s’anime de plus en plus jusqu’à former un tourbillon puis un tunnel qui au bout de quelque instant rejoint une lumière blanche et pure. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît. Le vieil homme se sent heureux et détendu. Assis dos à la cascade, il ne s’aperçoit pas du mouvement insolite de l’eau. Une sorte de force délicate le fait basculer doucement en arrière. Ses paupières se ferment et sa bouche se fend en un sourire enfantin et innocent. Chaque soir du 9 de chaque moi une personne disparaît. Ses pensées sont comme aspirées par cette lumière éblouissante. Il sent son corps s’élever du banc et se diriger vers cet entrée inconnue. L’homme est suspendu dans le vide et allongé comme flottant dans l’air, traverse une cascade animée par une lumière inconnue qui disparaît après son passage. Chaque soir du 9 de chaque mois une personne disparaît.
Le lendemain matin dans le journal local, un article parle d’un vieil homme disparu. Il s’est volatilisé le 9 février 2020. Ses enfants vont le chercher de longs mois mais comme leur mère disparue le 9 février 2016, ils ne le retrouveront pas.
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