Le rendez-vous approche. Je me sens à la fois excitée et nerveuse. Cela fait un mois que j'attends ce moment. Un mois que je ne l'ai pas vu. Juste un sms hier matin.

Bip
Sms : Le chauffeur t'attend.

Je descends précipitamment. Monte dans la voiture.

— Bonjour..

— Bonjour Emma. Le premier rendez-vous est chez l'esthéticienne.

Le trajet est cours et je préfère me taire. Je regarde les magasins qui défilent devant moi. Une fois arrivée, je sors de la voiture et me dirige vers le salon.

Sarah est là ! Je lui donne mes salutations, puis baisse les yeux.

— Bonjour Emma. Suis-moi ! Déshabille-toi et enfile ce paréo. Rejoins-moi dans la salle Venus.

Venus ! Quel joli nom. Sortirai-je aussi belle qu'elle ?

J'entre dans la salle. Deux femmes m'attendent. L'une me retire le paréo et l'autre me demande de m'allonger. Je respire difficilement. Un masque est posé sur mes yeux. Je me sens encore moins rassurée.

— Le but de ce masque est pour te permettre d'être entièrement à la découverte de ton corps.

Je tressaille à ces mots. J'entends les mouvements des deux femmes. Puis le manège commence. Mes pieds sont le début des festivités. Massage, manucure. Cette sensation est délicieuse. Les terminaisons de la plante des pieds renvoient des sensations sur tout mon corps. Une main caresse mes jambes. Puis là, c'est moins amusant quand elle commence l'épilation. Moi qui étais adepte du rasage. J'ai les doigts de pieds qui se crispent à chaque passage des bandes. Le massage après la souffrance fait passer la douleur. Mais soudain je sens une main sur les bords de mon intimité. J'ai le réflexe de mettre ma main.

— Non ma belle. Tu dois nous laisser te façonner.

Ma main est remise à sa place, le long de mon corps. Je souffle bruyamment. Quand soudain je reçois une fessée sur la cuisse. Je comprends de suite que souffler n'est pas une option. Et un souvenir me revient. La sensation de la première fessée reçue de Maitresse Sarah, et je ressens un sentiment fort de plaisir. J'essaie de me détendre en pensant à autre chose. Quand une chaleur se pose sur mon sexe. Ce mélange chaleur et souvenir érotique m'amène à mouiller. Je me contracte en essayant de gérer la situation. La douleur soudaine de la cire me rappelle à l'ordre. Je sens un souffle dans mon oreille.

— Ça arrive parfois. Pour certaines, l'épilation peut amener une certaine jouissance. Pas de soucis, nous sommes entre nous.

J'essaie de me calmer. Mais lorsque des mains viennent ouvrir mes jambes et que mon sexe s'offre et se dévoile, je suis encore plus excitée. Je mords ma lèvre, essayant de rester impassible à cette sensation. La cire chaude chauffe mon sexe et la douleur de l'épilation augmente mon désir. C'est infernal et bon en même temps. Les gestes doux, tendres et sensuels de ces femmes me bouleversent. Le passage du talc et du coton me certifie que mon calvaire prend fin. Une main prend la mienne et doucement la pose sur mon sexe lisse. C'est incroyablement doux, soyeux. Je sens mes doigts être dirigés vers ma moiteur. Un peu de cyprine se pose sur mon index. Il est ramené à mes lèvres.

— Goute au plaisir de l'épilation futur soumise !! entends-je dans mes oreilles.

Cette voix me fait tressaillir. Je veux enlever mon bandeau.

— Ce n'est pas fini ma douce Emma !!

Mon ventre est massé, huilé. Ma poitrine est délicieusement caressée pour être à la fois douce et gonflée. C'est délicieux.

L'épilation des aisselles puis le bandeau est retiré pour le visage : sourcils et lèvres passent aussi sous leurs doigts agiles.

Voilà c'est fini..

— Voulez-vous bien vous mettre sur le ventre ?

Oh la vache c'est vrai ! Les poils, il y en derrière aussi. Quelle galère !

Je cale ma tête dans mes bras et essaie de me détendre. Enfin si on veut. Pourquoi les poils font autant de difficultés à partir. Ah les cuisses au secours. Enfin fini. !

— Ne bouge pas, c'est presque fini.

Deux mains se posent sur mes fesses et les ouvrent doucement. Je sens la cire chaude aux alentours de mon anus et aussitôt les sensations refoulées reviennent au galop. C'est assez incroyable. La chaleur de la cire sur mon endroit secret et le pétillant ressenti des poils enlevés. Wouahou !!

— Cette fois c'est fini.

— Merci. Merci beaucoup !

Je retrouve le paréo et la cabine puis je ressors habillée du salon d'esthétique.

Le chauffeur m'attend. Je monte en voiture et me retrouve assise à côté de Maitresse Sarah.

— Le prochain rendez-vous est spécial. Je voulais attendre pour le faire. Mais je considère qu'il est temps de tirer un trait sur ton passé.

Je la regarde étonnée ?? Mais ne dis rien. La voiture s'arrête devant un salon de tatouage. Ma gorge se serre et je me retourne vers elle.

— Me fais-tu confiance ma douce soumise ?

Que répondre à ça ? Un tatoueur ? Mais pourquoi ? Des images de fer rouge envahissent ma tête. Des larmes se préparent à couler.

— Stop !! Tu arrêtes tout de suite ces enfantillages. Fais-moi confiance !!

Je fais oui de la tête. Elle me fixe un sourcil soulevé ?

— Oui Maîtresse, je vous fais confiance.

Nous sortons de la voiture. Sarah me guide dans le salon. Une pièce identique à un salon d'esthétique.

— Enlève ton haut et allonge toi sur le ventre, le visage dans le cadre.

J'obeis. Maitresse Sarah passe devant moi et relève mes cheveux et les attache avec une pince. Sa main avec douceur passe sur l'horrible souvenir de mon ex. Son "S" écrit au couteaux dans le haut de la nuque.

Et là je comprends. Une angoisse me prend, et j'essaie de me relever.

Sa main me repositionne.

— Tu as dit me faire confiance, n'est-ce-pas ? Je veux seulement te libérer de ton passé Emma. Cette marque est une injure à ta beauté. Et je vais corriger cela.

Le tatoueur fait son oeuvre. La douleur est intense mais ce n'est rien par rapport à ce que j'ai subi la première fois. Le pansement est posé et les recommandations données. Je me relève un peu groggy. Sarah prend mon visage entre ses mains et pose ses lèvres sur les miennes. Ce baiser est intense, doux et fort en même temps. Il efface mes larmes et toutes mes douleurs de la journée.

Son regard me rend fière. Puis me prenant la main, nous sortons et retournons dans la voiture.

— Je suis fière de toi. Nous allons dîner puis je t'emmenerai vers ton nouveau chez toi...