Les Jumelles
File danseuse ! Que de ta transe naisse toile de maîtresse !
Quand entre les jumelles tu te balances dans l'allégresse,
La pièce se remplit de cheveux d'anges, lumière divine.
Et moi, je reste en spectateur, ô belle danseuse entrons en liesse !
Les mots se perdent dans mon vide
Je vois venir destin limpide
Mon corps tendu sous un drap blanc
En proie aux nuées et aux vers
Je me figure ces sombres pensées
En scrutant tes mouvements,
Toi l'araignée à mon plafond,
Amie fidèle dans mon ennui.
Quand les mouches viendront,
Me protégeras-tu ?
Quand les vers parcourront ma carcasse,
Les mangeras-tu ?
Je reste immobile dans une toile
De ma propre conception
Tissée de fils invisibles
dont je suis suis la seule victime
Ouvrez moi la porte,
Je ne serais pas libre
Offrez moi le monde,
Je ne saurais pas vivre
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