﴾ Chapitre 3.1 ﴿ : La Sélection

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Au douzième jour de l’ascension d’Aelion, une clameur sourde déchira les murs des arènes de Canaan comme le rugissement d’une bête affamée. Assis sur un banc de pierre dans les sous-sols, Félix observait les brassards entre ses mains d’un air absent. Il faisait chaud, une chaleur suffocante qui alourdissait chaque respiration, chaque mouvement. L’air saturait d’un désagréable mélange de sueur, de sable et de peur. Des gouttes perlaient sur son front, traçant des lignes dans la poussière qui couvrait sa peau. Autour de lui, les autres candidats s’agitaient, peaufinant leurs équipements, révisant une dernière fois leurs stratégies, leurs mouvements, implorant le créateur, ou tentant simplement de contenir l’angoisse qui les rongeait de l’intérieur. Hommes, femmes, enfants ou vieillards, dans leurs yeux brillait la même étincelle. Bientôt, ils montraient tous les marches pour rejoindre le sable brûlant de l’arène. Issus de tous les milieux de la ville, chacun d’eux nourrissait le même désir, la même ambition : passer la Sélection.

La porte de la salle s’ouvrit dans l’indifférence générale, laissant entrer une bouffée d’air encore plus chaude et chargée d’excitation. La vibration des gradins gagna une fois encore les murs tandis que les cris du public s’écrasaient sur les candidats comme les vagues d’une tempête. Félix releva enfin la tête, observant les filets de poussière tomber depuis les poutres du plafond.

— Te voilà, lui lança une voix familière en tentant de couvrir le vacarme. On dirait que toute la ville est là. T’es prêt ?

Félix esquissa un sourire crispé, le cœur battant plus fort à chaque seconde. Accompagnées d’Adrian, Adriel et Léona étaient venues lui rendre une dernière visite avant l’heure.

— Prêt ? Ouais... Aussi prêt qu’on puisse l’être pour ça, répondit Félix en désignant l’arène d’un geste vague. Je me chie littéralement dessus si tu veux vraiment savoir.

— Alors ça changera pas beaucoup de d’habitude, poursuivit Léona en riant pour détendre l’atmosphère.

— Déconne pas, lui lança Adriel en croisant les bras d’un air sévère. Si tu rate, je te garantis que tu te souviendras longtemps de ma semelle.

Le ton était presque menaçant, mais Félix savait qu’il cachait une sincère inquiétude et tout autant d’encouragements. Il hocha la tête, confiant. Léona posa une main sur son épaule, plus sérieuse.

— Tu vas y arriver, glissa-t-elle. T’es plus le même qu’il y a deux ans. Mais reste concentré. Les autres te verront comme une proie facile. Montre-leur qu’ils ont tort.

— J’y compte bien, rétorqua Félix en roulant un tissu blanc autour de sa paume. Je vais leur en foutre plein la vue.

— On sera dans les gradins avec Ada, ajouta Leona en prenant déjà la direction de la sortie. Sierra et Sélène sont là aussi. Je crois qu’elles ont hâte de voir leur grand-frère botter le cul à tous ces fils à papa. T’as plutôt intérêt à pas les décevoir !

Langue tirée et l’air joueuse, la jeune fille se fendit d’un poing sur le cœur en guise d’au revoir puis les deux Hirondelles disparurent par la porte aussi vite qu’elles étaient venues. Félix fixa la bande à son poignet en secouant la tête puis soupira en commençant à y ajuster l’une de ses vambraces. Il releva la tête vers Adrian tandis qu’il resserrait les sangles.

— Lily n’est pas avec toi ? s’étonna Félix.

— Elle a dit qu’elle avait quelque chose d’important à faire, répondit Adrian, gêné. Je n’en sais pas plus.

Une pointe de déception transperça Félix. Parmi ceux venus le soutenir, il avait espéré l’apercevoir elle, plus que tous les autres, l’encourager au milieu de la foule. Ils s’étaient entraînés tous les deux des heures durant et pourtant elle n’était pas là, comme si tout ça ne la concernait pas.

— Je vois, murmura Félix en serrant un peu plus fort la pièce d’armure autour de son bras. Alors ? T’as un conseil avant que je me jette dans la gueule du loup ?

Adrian haussa les épaules en tapotant son menton.

— Faire attention à toi et ne pas te faire tuer, plaisanta-t-il en comptant sur ses doigts. C’est tout ce que j’ai.

— Charmant, répondit Félix en esquissant un sourire. Je ferai de mon mieux alors.

— Tu vas réussir, reprit Adrian d’un ton plus bienveillant. T’es fait pour ça.

Une corne résonna soudain dans les souterrains, vibrant à travers les murs de pierre. Les visages se figèrent, perdirent leur couleur. L’appel du combat. L’appel de la Sélection. L’heure était venue de tout donner. Félix inspira profondément, sentant l’adrénaline affluer dans ses veines. Il se leva et remonta un foulard sur le bas de son visage avant de rabattre sa capuche. Si chacun ici avait son idée des dangers de la Sélection, Félix savait que le sable et le soleil pouvaient tout aussi bien décider des vainqueurs.

Les deux amis échangèrent un dernier regard puis Félix rejoignit le reste des candidats. Le groupe monta un large escalier de pierre en file indienne, vers l’étage supérieur. Une tension palpable flottait dans l’air. Chacun d’eux semblait tendu comme la corde d’un arc sur le point de tirer. Le sable crissa sous les bottes en approchant de grandes portes de bois rivetées de métal sombre. Félix s’y arrêta avec les autres. Le jeune homme pouvait presque sentir le bruit de la foule vibrer sous ses pieds. De l’autre côté, Canaan guettait l’entrée de ses candidats comme une bête tapie dans l’ombre, prête à les déchiqueter.

Les battants s’ouvrirent enfin dans une clameur assourdissante. Félix plissa les yeux, aveuglé par l’intense lumière du soleil au zénith. Balayé par le vent, le sable brûlant leur fouetta le visage comme des milliers d’aiguilles chauffées à blanc. Le groupe s’avança entre les deux tribunes adjacentes, harangué par une foule hystérique. L’arène dessinait un parfait ovale tout simplement démesuré. Les six rangées de gradins s’étalaient autour d’eux, écrasantes, remplies à craquer. De couleur pourpre, d’immenses toiles tendues protégeaient les plus chanceux du soleil cuisant. Mais sur le sable, aucune ombre n’offrait le moindre répit.

Une fois acclimaté, Félix balaya l’assemblée du regard. Il distingua ses sœurs dont les cris agaçants perçaient la clameur générale. Elles se tenaient dans les gradins réservés aux habitants des bas-fonds, un espace bruyant, grouillant de vie et d’exaltation. Gratuite pour tous, la Sélection était l’évènement de l’année, leur seul espoir de voir l’un des leurs devenir quelqu’un à Canaan. Félix leur fit un signe rapide et continua d’avancer. Dans les plus hautes parties de l’arène, il aperçut les loges réservées aux nobles. Les grandes familles étaient toutes présentes, impeccablement habillées et accompagnées de leurs suites. Elles observaient l’arène avec une certaine distance, comme s’il ne s’agissait que d’un simple spectacle, une formalité. Parmi elles, Félix reconnut les habits aigue-marine des Daelys, ceux des Velkhan, colorés d’un vert de Jade ou encore les étendards noirs et argent des Trevian. La plus au centre était celle décorée de l’aigle des Valors. Il y discerna la silhouette d’Helios, le patriarche, aux côtés de son fils, Zane, l’un des Etherios les plus renommés de la cité. L’aîné des Valor échangeait avec un officiel de l'Ordre d’Aelion. À Canaan, nul ne prétendait à un quelconque pouvoir sans faire de l’église son proche allié.

Félix observa avec dégoût les espaces réservés à leurs représentants, couverts d’or, de marbres et de velours. Le symbole d’Aelion y brillait au soleil, représentant un cercle fin percé de six pointes et couronné d’une auréole en demi-lune. Drapés dans leurs riches étoffes, les prêtres du créateur siégeaient avec une majesté hypocrite, indifférents aux cris de la foule et à la faim qui rongeait les ventres des bas-fonds. Pour Félix, l'Ordre n’était qu’un miroir brisé, un miroir qui reflétait la cruauté d’un monde où les plus faibles mourraient dans l’ombre tandis que les puissants festoyaient à la gloire d’un dieu qui n’en avait que le nom. Comment tant des siens pouvaient-ils s’abandonner à prier celui qui était aveugle à leurs souffrances ?

Félix détourna le regard, préférant se concentrer sur la plus belle partie des gradins, celle qui, entourée de deux immenses statues à l’effigie des héros de l’arène, attirait l’attention de tous : la tribune royale. Rhaemir Maranthil, roi de Canaan et maître de l’humanité s’illustrait une nouvelle fois par son absence en ce jour si important. Il y a bien longtemps que le vieux roi restait enfermé derrière les portes du Palais de l’Aube. À côté du trône vacant, la reine Mathilde observait l’arène d’un regard sévère derrière un élégant voile, accompagnée de ses deux filles et d’une armée de serviteurs. Damaris, la cadette, ressemblait trait pour trait à son père et manquait des atouts remarquables de sa mère, ce qui n’était pas le cas de la princesse Lyriana. Le visage fin, des boucles semblables à une cascade d’or, des yeux aussi clairs et tranchants que l’acier, l’héritière du trône était sans doute la plus belle femme que Félix n’ait jamais vue.

Les cornes résonnèrent à nouveau et un silence sacré tomba sur l’arène. Félix détacha enfin son regard éperdu de la princesse et le porta avec plus de sérieux sur les cinq groupes de participants prêts à en découdre, un pour chaque porte de Canaan. Sur la passerelle qui les surplombait depuis les gradins, un homme portant l’uniforme blanc du Célestium s’avança au-dessus du sable.

— Candidats à la sélection ! tonna-t-il d’une voix puissante. Bienvenue !

Un rugissement écrasant monta depuis les tribunes, arrachant un frisson aux participants. Celui-ci mourut dès que l’intervenant leva le poing.

— Vous voici à présent face à l’ultime épreuve, reprit-il, celle qui vous jugera digne ou non de rejoindre les rangs des héros de l’humanité. Comme chaque année, seule une partie d’entre vous auront l’honneur d’intégrer le Célestium.

Félix jouait nerveusement avec ses doigts. Il savait que la difficulté de la Sélection ne résidait pas uniquement dans la réussite de l’épreuve, il fallait se montrer meilleur que tous les autres, et plus malin. Il l’avait appris à ses dépends lors de ses précédentes tentatives.

— Vous trouverez sur votre chemin des sphères qu’il vous faudra collecter. Celles-ci vous rapporteront les points nécessaires pour vous classer au-dessus de vos adversaires. Les sphères portent cinq couleurs. Les blanches vous rapporteront cinq points, les vertes dix, les bleus vingt et les rouges cinquante. Pour réussir, vous devrez atteindre avant les autres la somme de deux-cent points. Une seule sphère d’argent assurera la victoire à celui qui s’en empare.

Les sillons au bord des yeux de Félix se creusèrent. Lors de ses trois dernières participations, beaucoup avaient échoués en essayant d’obtenir la sphère d’argent. Lui ne l’avais même jamais vue, et la seule qui était parvenue à s’en saisir n’était pas là pour l’encourager aujourd’hui.

— Une fois que vous entrerez au sein de l’épreuve, tous les coups vous seront permis. Restez sur vos gardes, bien d’autres dangers vous y attendent. Vous devrez faire preuve de force, d’intelligence et d’abnégation. La Sélection ne connait ni pitié, ni répit. Candidats, qu’Aelion soit votre guide !

Sur ces derniers mots, l’homme écarta les bras tandis qu’une nouvelle clameur surgissait de la foule, des hurlements d’enthousiasme tout autant mêlés de crainte. Les cornes résonnèrent une dernière fois avant qu’un grondement sourd ne commence à secouer l’arène. Félix sentit le sol trembler sous ses pieds et des déclics retentir. Soudain, dans un fracas monumental, le sol de l’arène lui-même sembla s’ouvrir et engloutir le sable. Des entrailles de la terre naquirent d’immenses piliers de pierre, couverts de runes et de chaînes. Peu à peu, un édifice plus haut encore que les tribunes se forma, dessinant un gigantesque labyrinthe. L’ombre menaçante de l’édifice obscurcit une grande partie de l’arène en se déployant sur les candidats comme un voile oppressant. Comme les autres, Félix se sentit aussi minuscule qu’insignifiant.

Les parois d’un noir d’encre formaient des couloirs tortueux, des passages étroits et des arcs imposants qui se perdaient dans la pénombre. Des escaliers raides et usés serpentaient le long des structures, menant à des plateformes suspendues tandis que d’autres disparaissaient dans des fosses aussi profondes qu’insondables. Le long des runes, des voiles bleutés éruptaient doucement, comme un cœur battant sous la pierre. L’air se chargea d’une énergie palpable, le vent emportant avec lui l’odeur métallique de l’éther mélangé à celle, plus âcre, de la poussière soulevée en un épais nuage. La terre cessa de gronder. Pour se calmer, Félix ferma les yeux avant que le départ ne soit donné. Chaque respiration portait avec elle une pointe d'amertume, comme si l’air était chargé d’électricité. Le labyrinthe représentait bien plus qu'une simple épreuve physique. Il serait un test de volonté, un terrain où serait bientôt forgé la destinée des plus forts. Et cette fois-ci, Félix serait l’un d’entre eux.

Accompagné des cris du public, une corne aigue sonna le début de la Sélection. Félix rouvrit les yeux, déterminé. Les cinq groupes s’élancèrent comme un seul homme vers leurs entrées respectives et disparurent au cœur du Labyrinthe. Une fois à l’intérieur, quelques candidats s’arrêtèrent, attirés par de premières sphères blanches. Mais comme la majorité, Félix courut en ligne droite sans un regard en arrière. Le jeune homme savait que sa cible ne se couvrait ni de blanc ni de vert. Trop peu nombreuses, ces sphères ne permettraient pas à quiconque d’atteindre les points requis. Autour de lui, les reflets bleutés de l’éther illuminaient brièvement les recoins obscurs avant de disparaître dans une danse hypnotique. Chacun de ses pas semblait vibrer, comme si la structure elle-même était vivante, consciente des présences qui la parcouraient. Un silence anormalement lourd accompagnait le groupe. Les clameurs extérieures semblaient s’être arrêtées aux limites de l’épreuve.

Aux aguets, Félix cherchait un moyen de se séparer de ses concurrents. Lily lui avait maintes fois répété que rester groupé était la pire stratégie possible. Alors qu’il sondait les corridors qui défilaient autour d’eux, il aperçut soudain du coin de l’œil un reflet métallique. L’homme devant lui venait de se saisir du manche de son arme et la tirait déjà hors de son fourreau. Félix écarquilla les yeux et se plia en arrière, évitant de justesse la lame qui lui frôla le visage. Avec la vitesse, il dérapa à genoux sur le sol tandis que ses poursuivants étaient balayés dans une moisson pourpre. Les murs d’ébène se couvrirent de sang et les premiers cris d’agonie retentirent dans le dédale. Haletant, Félix dut se rendre à l’évidence : la Sélection avait bel et bien commencé, et rien n’avait vraiment changé. La majorité des candidats rêvaient de la gloire du Célestium, mais d’autres profitaient d’un passe-droit qu’ils ne pouvaient obtenir nulle part ailleurs.

Le souffle court, Félix se releva en un éclair, déjà dépassé par d’autres candidats. Il l’avait échappé belle. L’homme qui l’avait attaqué s’en prenait déjà à sa prochaine cible. Félix ne le connaissait pas, mais se doutait bien à la vue de ses tatouages qu’il appartenait à l’un des nombreux gangs des bas-fonds. Le colosse avait un visage déformé par un sinistre rictus. Perdu dans une folie meurtrière, les veines de son cou se tendaient à l’extrême, luisant de sueur. Il n’était pas là pour la gloire, il n’était pas là pour les sphères. Cet homme ne voulait que tuer. Lorsqu’il posa son regard sur Félix, celui-ci dégaina ses dagues dans l’instant.

L’assaillant se jeta sur lui en hurlant comme une bête enragée. Félix parvint à détourner une première frappe, mais la force du coup lui engourdit le bras malgré tout. Il préféra éviter les assauts suivants, esquivant les coups brutaux qui ne visaient qu’à l’écraser sous leur poids et leur puissance. Le couloir du labyrinthe se transforma en une prison mouvante dont chaque recoin semblait se resserrer autour de lui. Impitoyable, son agresseur tenta de le plaquer contre une paroi, mais Félix s’éloigna d’une roulade en l’aveuglant avec une poignée de sable. Il profita de son court répit pour reprendre son souffle. Il n’avait pas de temps à gagner, il ne faisait qu’en perdre. Pourquoi diable devait-il à ce point manquer de chance ?

Alors que le combat s’apprêtait à reprendre, un bruit sourd attira leur attention. Au tournant du mur, loin derrière l’homme aux tatouages, des candidats affluèrent, courant en sens inverse, terrifiés. Le bruit s’intensifia une fois encore, tandis que d’autres étaient projetés en hurlant à travers les structures de bois qui bordaient les escaliers. Volant en éclats sous l’impact, elles s’effondrèrent en soulevant un épais nuage de poussière qui avala l’adversaire de Félix. Aveugle, le jeune homme n’entendit que de nouveaux coups sourds, puis son agresseur fut soudain projeté dans les airs à travers le brouillard. Il s’écrasa violemment aux pieds de Félix, inconscient. Sa mâchoire pendait à un angle inquiétant et de longs filets de sang ruisselaient sur son visage en coulant de son nez et de ses lèvres. L’homme aux tatouages n’était plus une menace. Il n’était plus rien, sinon un corps brisé.

Félix déglutit en reculant d’un pas tandis que les derniers fuyards le dépassaient. La panique se propageait chez eux comme une traînée de poudre. Des bruits de pas résonnèrent bientôt, calmes et réguliers, tranchant avec le chaos ambiant. Félix sentit l’air autour de lui se faire plus lourd, plus dense. L’éther dans les murs du labyrinthe sembla vibrer en réponse. Un frisson glacial se propagea le long de son dos. Félix avait conscience de la nature de la présence qui approchait, mais ce n’était pas cela qui faisait que tout son corps se raidissait et l’empêchait de fuir. Il connaissait cette aura sur le bout des doigts et comprenait maintenant la raison pour laquelle elle n’était pas venue l’encourager avant l’épreuve. Du brouillard se découpa une magnifique armure de plates blanches sertie d’or. Comme les arcs d’une éruption solaire, l’éther remontait en pulsant le long des inclusions de lapis, depuis les gantelets de l’Etherios jusqu’aux boucles flamboyantes de ses cheveux.

— Lily...

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