Échappe-toi si tu peux VI : L’odyssée de Sodowoman. (encore par un loup lubrique)
Le vaisseau paré à décoller, Ricca se tenait fièrement sur le pont. L'aéronef nommé le « Charles-le-Chauve » prit son envole par une journée ensoleillée, inaugurant son premier voyage. La mission ? Protéger l'arbre à kiwi jaune. Le cap définit, et la barre fermement en main du pilote, la capitaine fit le tour de son équipage, celui des célèbres paysans pirates nudistes. Tous de grands et solides gaillards. C'était le moment pour donner l'ordre, celui qui annoncerait fièrement les couleurs du bâtiment flottant en forme de braquemart.
Ricca : Paysan Charles ! hissez la grand-voile !
Charles : Didiou mon cap'tain ! Mais c'est qu'on est sur un truc volant ! On en utilise pas de ça nous !
Ricca : Silence ! On l'a fait repeindre hier, alors sortez là au moins pour la déco ! Qu'on ait du style pardi !
Charles : Z'avez entendu les bouseux ? Envoyez la grand culotte à mémé qu'a des dessins d'sus !
Un large tissu blanc fut déployé, un kiwi jaune avec deux fourches croisées en dessous servant d'emblème. Accompagné de son second Charles, Ricca continuait sa tournée. Arrivée au centre de communication, elle fut choquée par un membre d'équipage dissident.
Ricca : Paysan Roger ! Où sont votre béret et votre borate réglementaire ?
Roger : Mais enfin madame. Je suis jardinier pas paysan !
Charles : Ha ! C'est pour ça qui cause pas comme nous autres ce couillon !
Ricca : Mais on n’a jamais demandé ça ! Qui vous a envoyé ici ?
Roger : J'ai été mandaté par « les chevaliers qui disent Gourdin » pour sécuriser et entretenir l'arbre à kiwi jaune.
Ricca : Pas besoin d'un jardinier pour ça ! Le sacré ne vie que par le sacré ! Vous serez désormais le paysan Roger ! Exécution ! Sinon vous allez passer le reste du voyage à fond de cale, à recevoir l'amour de tout l'équipage !
Ricca connaissait la punition, à l'image de celui donné à ceux qui enfreignent la loi du kiwi jaune. Pourtant, cet amour du par-derrière, elle l'aurait voulu de Gourdin. Seule Ricca était en capacité de l'accueillir, mais elle s'estimait aussi la seule à le mériter. Elle fut sortie de sa pensée par une autre infraction aux règles de l'équipage.
Ricca : Paysan Charles ! Qu'avez-vous à la main ?
Charles : Crénon ma cap'tain. Bas c'est ma hache !
Ricca : Pourquoi n'avez-vous pas votre fourche réglementaire ?
Charles : Vin diou que tout le monde me connaît parc'que j'coupe du bois !
Ricca : Ça fait trente ans qu'on en à pu rien à foutre de vous voir couper du bois !
Boris : Cap'tain! Machin volant à l'heure des poules !
Ricca : Envoyez-moi ma longue vue !
Charles : Amenez le truc pour regarder de loin d'la cap'taine !
Tel le saint fessier fendant les airs, un vaisseau en forme de postérieur fonçait droit vers le même objectif que le Charles-le-Chauve. À son bord étaient observables les membres de l'équipage adverse. Des gobelins, tous vêtus de lanière de cuir et portant la moustache. Ricca en crachat de dégoût au sol, car elle connaissait très cette engeance, la pire de toute :
Ricca : Des gobelins sadomasochistes ! Accélérez la cadence ! Ils ne doivent surtout pas approcher l'arbre à kiwi jaune ! Rapport des ressources du bâtiment paysan Boris !
Boris : Comment que je fais ça mouai ? J'sais pas comment on dirige la p'tite flèche sur la télé bizarre !
Ricca : Avec la souris imbécile !
Boris : Didiou que vous n'y pensez pas ma cap'taine ! Que le mulot il s'est barré de sa cage, et que pas moyen de lui r'mette la patte dessus ! Il nous a filé entre les bottes de foins !
Ricca : Paysan Roger prenez le relais ! Et que quelqu'un m’envoie cet incompétent récurer le bâtiment.
Rogers : Tout de suite ma capitaine !
Roger le jardinier devenu paysan s'installa poste de commande informatique du vaisseau. L'aéronef ennemi était presque à porter pour l'attaque quand soudain, le paysan Charles courut annoncer une information cruciale à Ricca.
Charles : Ma cap'taine ! Je crois que les autres couillons essaye de nous contacter dans l'poste à causer !
Ricca : Que disent-ils ?
Charles : Qu'on à l'air d'une bande de con avec notre machin volant et qu'on aille se faire enfiler des perles. Mais je vois pas comment, y'a point de ça sur notre engin.
Ricca : Ils osent ? Chargez les catapultes à vaches explosives et les canons à super mouton ! Ils vont voir qui fait la loi dans le ciel !
Charles : Cap'tain, comment qu'on est censé allumer les bestiaux ?
Ricca : En leur mettant le feu au …
« BAM ». Ricca fut interrompu par un tir de canon. Le super mouton, cape rouge déployée, s'envola à pleine vitesse et explosa sur l'un des moteurs ennemis. Le Charles-le-Chauve continua à faire feu. L'arrière du vaisseau adverse fumait comme une pipe. L'appareil était à porter pour une manœuvre d'abordage.
Ricca : Paysan Charles, faites sortir la bite !
Charles : D’amarrage ? Mais c'est qu'on est dans le ciel ma p'tite dame. On en utilise point nous autres.
Ricca : Non, celle à l'avant du bâtiment ! On va les éperonner par l'arrière-train et s'introduire chez eux ! Ils vont goûter à nos grosses fourches !
Roger: Et à mes jardinets !
Charles : Et ma hache ! Z'aviez entendu la cap'taine vous autres ? Préparez vous, on va leur faire comme papa dans maman ! Vindiou !!!!
Paysans : VINDIOUUUUUU !!!!!
Le Charles-le-Chauve donna de toute sa puissance. De son gland majestueux sortit un imposant chibre d'acier. Il pénétra sauvagement l'orifice de l'aéronef gobelins, en tout bien tout honneur. Ricca et ses hommes se répandirent dans le vaisseau ennemi aussi vite des spermatozoïdes dans un utérus. La bataille fut à mort, mais à la fin, seuls les paysans pirates eurent la victoire. Ricca était fière. Après une telle réussite, elle était persuadée d'être décorée d'une médaille, et d'avoir enfin le gros amour de Gourdin.
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