C'était un soir de pluie, courant avec sa fille de trois mois dans les bras, sans un regard en arrière. Léo bousculait les personnes autour de lui, afin d'éviter que Julianna ne sache où il se dirigeait et ne les retrouvent. Arrivé devant l'immeuble, il entra le code pour y pénétrer et partit directement vers la porte de son amie. Lorsqu'il arriva devant, il frappa.

— Stacy ouvre s'il te plaît ! marmonna-t-il.

Quelques secondes, plus tard, le son du verrou de la porte, se faisait entendre. Celle-ci s'ouvra devant lui, pour laisser entrevoir Stacy. C'était un petit bout de femme aux cheveux mi-long auburn et aux yeux en amandes marron clair. La jeune femme avait un tempérament de feu et ne se laissait pas faire facilement. Mais c'était aussi, la seule personne en qui, Léo avait confiance dans leur communauté.

Stacy et lui avaient grandit dans le même quartier. Ils étaient rapidement devenus amis, mais pas seulement. La magie faisait partie de leur mode de vie. Malgré le fait que Léo était tombé amoureux de Julianna, il n'avait jamais voulu oublier son amie d'enfance. Et surtout, les présentations entre les deux femmes n'avaient jamais été faites. Pourquoi ? Tout simplement, parce que le jeune homme savait qu'un jour ou l'autre, Stacy serait la seule personne qui pourrait l'aider.

En se levant de son canapé, en cuir noir joliment décorer de coussins bleus à pois vert, pour se servir un verre de vin dans la cuisine, Stacy fut stoppé dans son élan. Quelqu'un frappa à sa porte. Elle ne s'attendait pas à découvrir,en ouvrant celle-ci, son ami trempé jusqu'aux os avec sa fille de trois mois enveloppée d'un grand imperméable transparent, dans ses bras, derrière celle-ci. Elle resta interdite deux petites fractions de secondes, avant de réagir et d'ouvrir en grand la porte afin d'avoir une explication. Car oui, Léo Wallet n'avait pas pour habitude de prendre des risques en sortant, avec sa fille, par un soir de fort orage.

— Léo, mais que se passe-t-il ? lui demanda-t-elle.

— Ne pose pas de questions, prends ma fille et cache là ! N'ouvre à personne que tu ne connaisses pas. Je suis désolé de t'impliquer là-dedans, mais je ne fais confiance à personne d'autre et elle ne te connaît pas. C'est la seule chance pour Ambre de vivre une vie normale et paisible, lui répondît-il.

— Quoi ? Mais Léo...

— Je n'ai pas le temps de t'expliquer ! lui coupa la parole Léo, en levant sa main en l'air. Tout ce que je peux te dire, c'est que ma vie et celle de ma fille sont en danger. Julianna nous cherche et je ne veux pas qu'elle la trouve. Pour le moment, elle n'a aucune capacité, elles arriveront plus tard, j'en suis certain. Il faudra que tu sois bien présentes pour l'aider, car lorsqu'elles se déclencheront, ce sera très dur pour elle.

— Mais Léo, tu seras là pour l'aider. Je ne suis pas sa mère, cache toi avec elle ici si tu veux, lui répondit-elle, angoissée par cette situation des plus étrange.

— Non, je ne peux pas être au même endroit, il faut que je me sauve. Occupe-toi bien d'elle, lui dit-il d'une voix rauque dû à la peur.

Il débarrassa sa petite fille chérie de cet affreux imperméable, avant de se pencher pour lui embrasser, une toute dernière fois, ses belles petites joues rosie par le froid. Puis, les larmes aux yeux, Léo mit Ambre dans les bras de Stacy.

— Je t'aime ma princesse. Mais, même plus de ce monde, je serai toujours avec toi. Surtout garde bien en tête que tu seras la seule personne à pouvoir l'arrêter, toi ainsi que tes frères et sœur. Lorsque tu les trouveras, fais attention à eux au début, ne leur donne pas ta confiance de suite, eux ne l'auront pas en toi, chuchota-t-il à l'oreille de sa belle Ambre.

Stacy, regarda Léo avec une telle tristesse. Elle ne comprenait toujours pas ce qu'il se passait, mais se fît la promesse de toujours veiller sur Ambre.

— Merci et prenez soin de vous toutes les deux, dit-il.

Léo se retourna sans un regard pour elles et partit en courant vers la sortie de l'immeuble. Pour se diriger vers le sien à quelques rues à peine. Une fois arrivé, il monta sur le toit !

— Où est ma fille, Léo ? s'écria une voix derrière lui.

Il sursauta et se tourna vers elle.

— Tu ne la trouveras pas Julianna, dit-il. Je l'ai caché dans un endroit sûr pour elle.

Il monta sur le rebord du toit, regarda en bas par-dessus son épaule avant de regarder de nouveau cette femme qu'il avait tant aimé fut un temps.

— Tu ne pourras pas non plus lire en moi une fois que je serais mort, Julianna, dit-il avec un sourire sur le bord des lèvres.

— Oh ! Mais sache que je le saurai que tu le veux ou non !

Il leva les bras en croix, sourire aux lèvres.

— À dieu ma belle Julianna, sache que notre fille aura une belle vie !

Après ces mots, il ferma les yeux et se laissa tomber du haut de l'immeuble. Julianna courut pour le rattraper avec sa vitesse vampirique, mais c'était déjà trop tard.

— Et merde ! jura-t-elle en criant de toutes ses forces. Je la trouverai, un jour, je te le jure Léo, je la trouverai, crie-t-elle folle de rage.