10.

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Ambre

Ambre ?

J'entends une voix lointaine et masculine qui m'appelle. Je la connais, mais je ne me souviens pas à qui elle appartient.

Ambre ma chérie, réveille toi.

Ma chérie ? Qui peut me réveiller si tôt ? Et cette voix, bon sang, mais à qui est-elle ?

Ma chérie réveille toi, s'il plaît.

Ça me revient, cette voix, c'est celle de mon père. Mais pourquoi me parle-t-il pendant mon sommeil ?

— Papa ? Pourquoi veux-tu me réveiller ?

Oui, oui, c'est moi. Ça doit faire plus de deux jours que j'essaie de te réveiller.

Je suis choqué, et ne comprends pas ce qu'il se passe. Je suis allongée tranquillement dans mon lit, enfin, c'est l'impression que j'ai.

— Deux jours ? Comment ça ?

Je ne sais pas, je sais simplement que tu es inconsciente depuis tout ce temps, et je crains pour ta vie. Alors maintenant, RÉVEILLE-TOI !

Mes yeux s'ouvrent tout d'un coup, comme si mon père avait réussi à recharger mes batteries, et m'avais servie de réveil. Je me rends compte que je nesuis pas dans mon lit, mais allongée sur un sol humide. De l'herbe, des feuilles ? Oh mon dieu, je suis en forêt ! Je me demande, pourquoi je suis en plein milieu d'un bois et surtout en pleine nuit.

Puis comme dans un flash, tout me revient. L'enlèvement de Stacy, puis la rencontre prévue ce soir chez moi avec Jules, Éric, Gabriel, Marina. L'arrivée de Julianna... Bon sang Julianna, elle m'a enlevé. Je me relève d'un coup en position assise. Je pose immédiatement mes mains sur ma tête douloureuse. J'en relève même mes genoux, pour y poser mes coudes.

— Outch ma tête!

— La belle au bois dormant est enfin réveillée. Je crois que j'ai frappé plus fort que je l'aurais dû. Deux jours pour que tu reviennes à toi tout de même...

Je sursaute, et me tourne vers cette voix. Celle de ma ravisseuse !

— Mais où est-ce que tu m'as amené ? Pourquoi ?

Elle rit, adosser contre un arbre. Julianna se décale et s'approche de moi puis s'accroupît pour être à mon niveau.

— Nous sommes dans la forêt de la ville. Oh ma chérie, ce que je souhaiterais que tu sois née vampire et non sorcière...

Elle soupire en s'asseyant à mes côtés. Plis ses jambes avant de les entourer deses bras.

— Quand j'ai...Quand ton père et moi avons appris que j'étais de nouveau enceinte, nous étions tellement heureux. Sache que j'aimais énormément ton père. Et je l'aime toujours. Lorsque je me suis rendu compte, peut de temps avant que tu disparaisses, que tu n'étais pas un vampire, mais une simple humaine...

Elle regarde au loin, au-delà des arbres de cette forêt. Je continue de la regarder attendant la suite de son histoire qui est malgré moi, la mienne...

— Ton père et moi, nous sommes disputé peu de temps après le jour de tes trois mois. Et tu sais pourquoi ? Tout simplement parce que j'avais lu en lui comme dans un livre ouvert.

Je reste de marbre, mais je ne comprends pas comment, elle peu dire qu'elle lisait en lui comme dans un livre ouvert.

— Tu veux une petite anecdote me concernant ? Me demande-t-elle. Oh je peux te la dire, dans tous les cas, ce soir tu sera morte. Je ne suis pas née vampire, mais sorcière, j'ai été transformé le 30 avril 1695, le jour de mes vingt-cinq ans, par un homme dont j'étais, à l'époque, éperdument amoureuse. Il est, au fil du temps, devenu mon mentor. Mais il a voulu me trahir alors je l'ai tué en 1820. Mais chut, il ne faut pas que tu le répète, me dit-elle en mettant son index sur sa bouche, me fait un clin d'œil et éclate de rire.

Moi par contre, je me fige d'un bloc, surprise de ce que j'entends. Si je fais un rapide calcul, j'arrive à la réponse qu'elle a été transformée il y a près de 350 ans. Mais ce que je retiens le plus c'est qu'elle est aussi une sorcière, et que ce soir je serais morte. Bon sang !

— Comment ça une sorcière ?

Elle éclate à nouveau de rire, puis se lève afin de me surplomber.

— Et oui, j'ai la capacité de lire dans les pensées. Ça t'en bouche un coin hein ? Le jour de notre dispute avec ton père, j'ai lu ce qu'il comptait faire, mais surtout...

Elle penche la tête sur le cote gauche et me regarde dans les yeux. Les siens sont devenus rouge sang, elle me sourit en me montrant bien ses dents, mais surtout ses canines. Je me lève d'un coup, malgré le fait que ma tête tourne toujours un peu, mais je recule comme je le peu.

— Surtout, ma fille chérie, j'ai lu ce qu'il a vu dans sa vision de ton futur, que tu serais capable de faire à ton adolescence, et ça... ça, je ne l'accepte pas.

Je la regarde avancer vers moi au même rythme que je recule. Je prends le risque de lui demander.

— Ne pas accepter quoi ?

Elle redresse la tête bien droite, sont visage reste impassible, grogne tout en continuant d'avancer vers moi.

— Ne pas accepter que ma propre fille soit la seule capable de me tuer. J'ai envie de jouer un peu avant de te tuer. Je te laisse, hum, on va dire quinze minutes d'avance, avant que je te rattrape. Alors je te conseille d'y aller à partir de...

Elle regarde sa montre, me lance un regard et sourire machiavélique. Je comprends qu'elle ne plaisante absolument pas.

— Maintenant !

Je lui tourne le dos et commence à courir le plus vite possible... Il fait nuit noir, même si la lumière de la lune m'éclaire un peut le passage. Pendant ma course, je cherche si mon téléphone est toujours dans ma poche, même si j'ai été inconsciente pendant autant de temps, j'espère que ma génitrice n'est pas pensée a fouillé mes poches. Et je ne sais pas par quel miracle, elle ne l'a pas fait. Je prends mon téléphone en main, y vois une vingtaine d'appels manqués, et appelle la seule personne qui me vient en tête : Jules.

Ambre ? Où es-tu ? Comment tu vas ? me demande-t-il à peine après avoir décroché.

Je ne sais pas pourquoi, même pendant une course qui est peut-être les dernières minutes de ma vie, ça me fait du bien de l'entendre. Je lui réponds comme je le peu, avec ma voix haché dû au manque de souffle.

— Je vais bien, enfin pour le moment. Je suis en pleine forêt, en train de courir car, madame Julianna à décidé de jouer au chat avant de me manger...

J'essaie de faire de l'humour, malgré les circonstances.

Ambre, ça fait deux jours que j'essaie de te joindre. Bon sang ! Je suis en train de devenir fous là ! Dis-moi où tu es exactement, ce que tu vois, même un détail qui te semble complètement anodin.

Il me crie dessus, mais je sais que c'est simplement pour évacuer son stress et son angoisse. Je lui décris ce que j'y vois, mais malheureusement, ce n'est que des arbres. Puis je me souviens de notre balade et me rends compte que je ne suis pas si loin de là ou nous étions.

— Je ne suis pas loin de là où nous étions lors de notre balade.

Ambre, nous faisons le maximum pour arrivée le plus vite possible.

—D'accord, merci.

À bout de souffle, je sens mon palpitant s'affoler, à force de parler, je me rends compte que je suis en train de m'épuiser et que je ralentie de plus en plus fatiguée.

— Je vais devoir raccrocher Jules, car je suis en train de perdre mon souffle a force de parler.

D'accord, je pars maintenant, je fais au plus vite. Ambre ?

— Oui ?

Je vais tous faire pour tenir ma promesse, souffle-t-il.

— Je le sais...

Je raccroche avec les larmes qui coulent le long de mes joues. Au bout d'un certain moment, je ne sais plus depuis combien de temps, je cours, mais quand j'entends Julianna m'appeler, et je sens que ma fin est proche.

— Ambre !

Tout en courant, je regarde autour de moi, pour trouver une cachette et m'y mettre. J'aperçois, des racines d'arbre collé les unes avec les autres, qui forment une espèce que toit avec un minuscule trou. Je suis tellement fine, que je peux y entrer, alors je m'y cache. Avant quelle n'arrive, je dépose un tas de feuilles pour faire comme un terrier.

Tout ce que je souhaites, c'est que Jules arrive vite. Sans l'aide de mes amis, et ainsi que celle de mes frères et sœur, je ne peux rien faire !

— Petite Ambre. Où es-tu caché ?

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