Cette femme
Elle se rend chez elle en RER. Elle le prend de temps en temps. C’est lent. Le vent se lève. Elle tremble. Elle se lève, elle rentre. Le vent cesse. Elle reste.
Certes, cette femme se vend. N’empêche, elle reste belle. Très belle, même. Les gens se tentent. C’est sensé, je pense. Les gens prennent, et elle vend.
Elle se prend le ventre. C’est le bébé. Être mère l’embête. L’élever, le préserver, le bercer, le serrer… Et en même temps, elle se sent tendre. Ce bébé, c’est elle. Et c’est réel.
Entre temps, le RER cesse. Des gens descendent. Elle reste, de verre. En elle, elle se sent serrée, empressée, tel le vent en tempête. Se rendre. Se pendre. Descendre cette pente. Presser cette détente. Elle serre les dents. Elle se reprend. Le bébé. Elle pense : reste centrée. Se relever, errer. Elle est pressée.
Elle tente de descendre de ce RER. Se lever. Tenter de rester. Bébé. Se relever. Echec. Détresse. Elle est désespérée. Elle se sent se renverser.
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