Photo au musée
— C’était bien cette visite au musée Städel ? demande Mila à son frère Martin.
— Bof, un peu barbant d’entendre les explications de la conservatrice, et un gardien m’a engueulé parce que j’ai fait une photo, c’est interdit paraît-il…
— Tu devrais le savoir, tu as photographié quoi ?
— Qui, plutôt. Thibault, devant le tableau de la jeune demoiselle, peint par Ernst Deger.
— Connais pas.
— Le peintre ou Thibault ?
— Les deux, tu me montres la photo ?
Martin prend son smartphone, sa sœur regarde et dit :
— Il est chou avec ses cheveux longs.
— Tiens, je n’avais pas pensé, toi tu ressembles un peu à la jeune damoiselle quand tu boudes.
— On irait bien ensemble, tu crois qu’il a une copine ?
— J’en sais rien.
Mila éclate soudaine de rire.
— Je me demande si ses poils pubiens sont aussi longs que ses cheveux. Tu l’as vu nu ?
— Non, on ne fait pas le même sport, je ne me suis jamais douché avec lui. Je vais lui demander.
— Lui demander quoi ?
— S’il se rase le pubis, c’est bien ça que tu voudrais savoir, non ?
Avant que sa sœur ne réponde, Martin est déjà en train d’écrire.
« Ma sœur me demande si tu as une copine et si les poils de ta bite sont aussi longs que tes cheveux »
— T’es fou, fait Mila, il va penser quoi ?
— T’inquiète, il a le sens de l’humour.
La réponse ne tarde pas :
« Je peux passer vous montrer. OK ? Tu me rappelles l’adresse. »
— Ah oui, j’avais oublié, dit Martin. Il habite tout près.
« On t’attend. Sophienstraße 152. »
— Ça alors, s’étonne Mila, mon frère entremetteur. Tu penses qu’il va vraiment nous la montrer ?
Martin informe ses parents de la venue de son camarade pour faire des révisions, ceux-ci l’écoutent à peine, c’est l’heure du Tagesschau (journal télévisé).
Thibault sonne à la porte 10 minutes plus tard, il est habillé comme au musée, tout en noir, un bonnet sur la tête. Il salue poliment les parents puis les trois ados se retirent dans la chambre de Martin qui lui présente sa sœur.
— C’est quoi cette histoire ? demande Thibault à Mila. Tu veux voir mon zizi ?
— Euh, c’était une plaisanterie, excuse-moi. Mon frère m’a prise au mot.
— C’est bien ce que je pensais. Ça ne me dérange pas de vous le montrer.
Thibault décroche lentement la ceinture de son jeans noir, ouvre sa braguette. Il a mis un slip blanc qui contraste avec ses autres habits. Il le baisse avec le jeans. Sa bite est longue, pâle, avec un prépuce recouvrant entièrement le gland. Ses couilles sont enfuies dans une abondante toison noire.
— Voilà, fait-il, tu as la réponse à la seconde question.
— Merci, dit Mila, gênée.
— Et tu n’as pas répondu à la première question, fait Martin en riant. Tu as une copine ?
— Non, pas de copine.
Thibault n’a pas remonté son pantalon, Mila a toujours les yeux fixés sur ses génitoires.
— Il est beau ton zizi. Euh, tu aimerais que je fasse la même chose et que je te montre mon… ?
— Non, l’interrompt Thibault je n’aimerais pas être accusé de viol dans 50 ans. Par contre, j’aimerais bien voir le zizi de ton frère. Si je n’ai pas de copine, c’est parce que je suis gay.
— Tu le savais… dit Mila à son frère, surprise et fâchée.
— Non, je ne le savais pas, je t’assure.
Mila sort en claquant la porte.
— Désolé, fait Thibault, j’aurai mieux fait de rester chez moi.
— Bah, elle va bouder un moment et ressemblera à la gonzesse du tableau.
— Tant pis, tu me la montres, ta queue ?
— Tu n’as pas peur que je t’accuse de viol ?
Martin descend le pantalon de son survêtement et baisse son boxer.
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