Hors piste
C'est la belle lumière dorée éclatante sur le ciel azur au-dessus des montagnes, montagnettes, collines, promontoirs, caps, sommets, vigies, qui m'a tendu quelques nuages complices.
J'aime faire corps avec les pierres, les ronces, heurtant les branches, les tiges, les épines, déchirant ma douce folie en mille pensées abandonnant feuillets, stylos, pages et cahiers, devenir rochers, ruses aqueuses auprès des herbes courbées par les sommeils sangliers.
Sang lié, fluidité des teintes, ne pas connaître, ignorer, oublier, s'oublier, entourlouper le devenir, s'entre-déjouer pour se déprendre des idées imposées, des idées qu'on croit siennes, miennes, tiennes, les idées clandestines, les idées intestines, les idées palatines, les idées vitamines, à bout de bras, se traîner même sol jusqu'aux orteils, grimper à vue de ciel, tête tournée vers les lointains...
Dégringoler les pentes douces sans bâton, sans plan, sans mot : redéfinir l'ignorance du beau afin de renaître à la surprise des sentes : caresser les silences comme les espaces attachés des formes : respirer, pourvoir au souffle, ne pas manquer d'air : danser les reliefs inaperçus : échapper aux repères dépassés.
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