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Derreck tente tant bien que mal de se redresser, mais rien à faire. Le moindre mouvement le torture. Son dos, son torse, tout le fait souffrir. Il a du mal à respirer, un goût de fer lui emplit la bouche. Terrorisé il entend une voix masculine s’exclamer : « Mais qu’est-ce que tu as fais ?! » Une autre lui répondre :
-Bah quoi ? Tu voulais bien l’attaquer non ?! » Des pas s’approchent de Derreck :
-Oui mais pas comme ça ! Tu aurais fais quoi s’il avait une côte de mailles ?! Aller dépêche-toi de lui prendre ses affaires et on décampe. Je vais rattraper son cheval. » La gorge de Derreck commence à s’emplir de sang, les souvenirs de sa première mort lui reviennent en mémoire. Il panique, son cœur s’accélère, la douleur monte d’un cran et il s’étrangle dans son hémoglobine. Quelqu’un l’immobilise en grognant : « Arrête de remuer toi… » Il le manipule sans délicatesse, puis lui arrache le projectile planté dans son dos, le faisant hurler de douleur avant de le tourner sur le côté. Ensuite il lui vole sa sacoche, puis son arc. Les deux bandits étaient simplement vêtus de cuirs marron et de capes vertes. Ils avaient tous les deux un bandana jaunâtre sur le nez pour cacher leur visage. Alors que son agresseur s’apprête à le fouiller davantage, son complice lui grogne : « Laisse-le ! J’entends quelqu’un qui arrive ! » Après quoi Derreck les voit monter sur Chantevent puis s’enfuir en direction d’Agratus. Des larmes lui montent aux yeux, il veut appeler à l’aide, mais ne parvient qu’à gargouiller. Son esprit bouillonne alors qu’il cherche une solution pour ne pas mourir. Qui pourrait l’aider ? Dokkrus et les filles ? Mais il n’y a pas de portes pour accéder au temple et… Son cœur manque un battement. La clé du temple de Yag se trouve dans la besace que les deux brigands viennent de lui dérober. Lorsqu’il imagine l’ancêtre se faire tuer, Rose et Veronika se faire violer, il devient fou. Il se met à ramper dans la direction qu’ont prise ses agresseurs, il ne doit pas perdre leur trace !
Après ce qui lui semble être des heures à se trainer difficilement, à souffrir le martyr, sa vision s’assombrit. Il grogne de frustration, de colère, de tristesse. Il implore muettement sa sombre divinité : Pas comme ça ! Yag ! Je vous en prie ! Donnez-moi la force ! Mais rien à faire, les limbes semblent l’appeler. Alors qu’il se sent sombrer, il croit apercevoir une silhouette sinistre l’observer depuis le bord de la route. Ses yeux flamboient d’un bleu verdâtre. Mais la seconde d’après l’apparition a disparu. Derreck sursaute quand une nouvelle voix masculine crie derrière lui : « Ici ! J’ai trouvé quelque chose ! » Le jeune homme ne parvient plus à se retourner pour voir, il ne peut qu’écouter : « Il est blessé ! Daria ! » Une voix de femme :
-Laisse-moi voir… » Un halètement d’horreur puis : « Ô puissant Caenum ! J’en appelle à ta grâce. Puisse ton pouvoir me traverser et apaiser les souffrances de cette pauvre âme. » Une pause : « Baume de soin ! » Une douce chaleur envahie le torse de Derreck, avant de l’inonder. La douleur s’estompe, il tousse quelques gouttes de sang, puis… Tout va bien. Il se redresse pour s’asseoir avec peine. Face à lui, il découvre une très jolie femme. Elle a de longs cheveux clairs, virant presque au bleu ainsi que des yeux azurs. Elle porte une sorte de robe courte avec des chaussures montant jusqu’au sommet de ses cuisses. La baguette en bois tordu dans sa main est couronnée d’un gros saphir : une magicienne. Par reflexe Derreck vérifie que son anneau de dissimulation est toujours à son doigt, il est soulagé de le sentir à son annulaire. Il prend bien garde à dissimuler son Aethog avant de coasser : « Mer… Merci, je… » Un grand gaillard s’accroupit à côté de la magicienne. Il porte une armure en écaille par-dessus une grande côte de maille. Son heaume sous le bras, un bouclier avec une épée longue dans le dos ainsi qu’une lame courte dans un fourreau à la taille. Il tend un outre en peau à Derreck qui l’accepte d’un simple hochement de tête avant d’y boire. Le combattant lui demande :
-Une fois que tu seras en mesure de parler, explique-nous ce qu’il t’est arrivé. » Derreck reprend son souffle, lui rend la gourde avant de coasser :
-Des brigands ! Ils m’ont tirés dans le dos, puis ils… Ils m’ont tout pris ! » À nouveau mort d’inquiétude pour le temple et ses compagnons, il tente de se lever : « Je dois les… » Il manque de tomber en perdant l’équilibre. La magicienne et le guerrier se jettent sur lui pour l’empêcher de bouger. L’homme gronde :
-Du calme. As-tu vu à quoi ressemblaient ces brigands ? » Derreck fait non de la tête, mais regarde la direction qu’on empruntée ses deux agresseurs avec frustration. Une troisième voix le fait sursauter :
-Est-ce qu’ils portaient des masques jaunes ? » Un autre homme, crâne rasé, moustache et bouc brun, les yeux gris est debout derrière lui. Il porte une armure en cuir sombre, mais contrairement à Catlyn il est équipé de deux haches qu’il tient dans les mains. Derreck hoche la tête, puis pointe du doigt la route :
-Ils ont pris mon cheval. » Les deux nouveaux arrivants se regardent :
-Les traces de son sang sont encore fraîches.
-Ils ne sont pas loin, fonce ! Mais fais très attention…
-Tu me connais. »Le rasé se lance en courant dans la direction indiqué par Derreck, le laissant seul avec la magicienne et le guerrier. Ce dernier lui dit :
-Je m’appelle Rohan, le chauve qui vient de partir c’est Lewis et celle qui t’a sauvé la vie Daria. » La mage se met à rougir en détournant le regard quand Derreck l’observe à nouveau en disant :
-Merci, moi c’est Derreck. » Il observe avec inquiétude le chemin, il veut partir après les deux brigands. Un sentiment d’urgence l’angoisse. Rohan lui souffle :
-Hé, ne t’en fais pas. Lewis va les retrouver. » Le jeune homme semble désespéré, le guerrier explique : « Nous sommes un groupe d’aventuriers. Le baron Oscar DeViergny offre une récompense à quiconque mettrait un terme aux agissements des Vipères dorées. Nous les cherchons depuis un moment. » Daria s’empresse d’ajouter :
-Nous avons recensés toutes les attaques de la région. Ainsi nous savions à peu près dans quelle zone ils opèrent.
-Mais à présent, nous allons surement trouver leur repaire. Lewis est un excellent pisteur, il va revenir puis nous pourrons partir à leur poursuite. » Il se relève, tend la main à Derreck : « Quand à toi, tu vas prendre la direction de Viergny, à quelques kilomètres d’ici sur la route qui mène au Tor Lagos. » Derreck l’attrape pour se redresser en contestant :
-Non ! Hors de question. » Rohan le regarde avec sévérité :
-Tu viens de frôler la mort petit… Tu n’as plus d’arme… Tu es si pressé que ça de recommencer ? » Derreck serre les dents, le grand gaillard continue : « Tu ne peux pas nous accompagner. Nous ne te connaissons pas, nous n’allons pas nous encombrer avec toi. » Le Grand Dépravé peste :
-Mais je… Je dois les retrouver, ils m’ont pris… » La clé du temple, son bien le plus précieux : « … Ils m’ont pris un souvenir… Un pendentif qui a appartenu à mon père… » Rohan se déride légèrement :
-Écoute, si on leur met la main dessus, tu pourras récupérer tes affaires. Mais tu ne peux pas venir avec nous. Rends-toi à Viergny, va à la guilde des aventuriers, dis-leur que Rohan Lawson t’envoie, que tu as été attaqué par les Vipères dorées. Ils t’offriront le gîte et le couvert le temps que nous revenions. » Derreck s’apprête à contester lorsque Lewis revient la tête basse. Le cœur du Grand Dépravé se serre, le pisteur explique :
-Je suis désolé, leurs traces quittent la route un peu plus loin. Mais ils ont rejoints les Pitons du Beauteaux, avec toute la rocaille… » Rohan peste :
-Merde ! Les salopards… » Derreck panique :
-Non… Non ! Laissez-moi essayer ! » Il s’élance sur la route. Lewis crache :
-Tu ne trouveras rien gamin ! » Daria lui part après, Rohan soupire lourdement avant de marcher à son tour. Finalement Lewis leur emboîte le pas.
Derreck trotte le long du chemin jusqu’à trouver la piste de Chantevent. Avec le poids de deux cavaliers sur son dos, elle a laissé des traces de fer facilement identifiables. Le jeune ranger les suit jusqu’à parvenir à une zone rocailleuse, il devient plus difficile de traquer sa monture dérobée. Il parvient jusqu’à une sorte d’éboulement, couvert de petites pierres sur lesquelles aucune empreinte n’est visible. Les boyaux de Derreck font un tour sur eux-mêmes, ses agresseurs ont disparu. Non ! Pense-t-il : Quelque chose ne va pas… Il regarde autour de lui frénétiquement, réfléchissant à toute vitesse. Il essaye de s’imaginer les deux gredins arriver ici avec Chantevent, pour aller où ensuite ? Ils ne peuvent pas continuer leur ascension, la jument ne sera pas capable de grimper avec eux. S’ils l’avaient abandonnée, Derreck la verrait déjà. L’éboulement est au pied d’une falaise abrupte, ce qui signifie que les brigands ont soit tourné à gauche, soit à droite. Il commence à faire le tour de l’éboulement pour voir si des traces de fers à cheval réapparaissent un peu plus loin. Mais que ce soit d’un côté ou de l’autre, il ne trouve rien. Il peste alors que Daria le rejoint, elle le regarde avec pitié ce qui rend Derreck fou. Ce n’est pas fini, non ! Il inspire à fond, ralentii sa respiration puis monte un peu sur l’éboulement. Après tout, ils ont peut-être tué sa jument un peu plus haut pour… Son cœur sursaute : « Là ! » Il se rue vers un énorme rocher autour duquel trois arbres ainsi que des buissons avaient poussé. Rohan et Lewis arrivent, le pisteur maugréé :
-Je t’avais dit qu’ils avaient dispa… » Sa phrase meurt dans sa bouche lorsque Derreck révèle un passage secret derrière un faux buisson posé entre le rocher et la falaise, libérant un accès à une grotte. Il jubile, le passage est assez large pour un cheval, il s’y engouffre avant d’être stoppé par Rohan qui l’attrape par le bras en grognant :
-Non. Attends. » Derreck se débat, le guerrier le tire avec brusquerie en soufflant à voix basse : « Arrête ! » Il fait signe à Derreck de se taire. Lewis les observe avant d’aller remettre le faux buisson en place. Le Grand Dépravé ouvre la bouche pour protester, mais Rohan lui fait signe de ne pas faire de bruit avant de l’entraîner vers la route. Lorsqu’ils y parviennent, le combattant relâche Derreck en souriant : « Désolé l’ami, je t’avais mal jugé. » Il lance un regard en coin à Lewis tout en continuant de s’adresser au jeune homme : « Tu es bien meilleur traqueur que ce que je ne pensais. » L’autre pisteur marmonne de frustration tandis que le guerrier continue : « Nous avons trouvé leur repère, grâce à toi. Pour cela je te remercie.
-Nous devrions les rattraper sans perdre de temps.
-Non, calme-toi. Si nous empruntons ce passage, je parie qu’il sera truffé de pièges et surveillé, surtout après leur attaque. Tu penses qu’ils ne vont pas se méfier ? » Derreck s’apprête à rétorquer qu’il s’en moque quand soudain il se rappelle de la conversation des bandits :
-Ils avaient l’air… inquiets qu’on les découvre. » Rohan hoche la tête :
-Ils savent qu’ils sont recherchés activement. Le tunnel que tu as trouvé doit être protégé d’une manière ou d’une autre, mais ! » Il fait signe à Daria d’approcher et lui tend la main. Elle comprend, attrape sa sacoche, farfouille dedans puis lui donne un parchemin. Rohan le déplie avant de le présenter à Derreck. Il s’agit d’une carte truffée d’annotations : « Nous avions réduit la zone de nos recherches à cette région. » Tout en pointant du doigt : « Nous sommes ici. » Rien ne correspond, Derreck est confus, Rohan continue : « Ce passage doit mener à leur repaire, je crois savoir où ils se cachent.
-Alors, allons-y. » Le guerrier lui sourit :
-J’aime ton entrain, mais écoute-moi. Je te propose de te joindre à nous. » Le visage de Derreck s’illumine, mais Rohan coupe court à son euphorie : « Nous allons retourner à Viergny, c’est à une heure de marche d’ici. » Derreck prend son souffle pour répliquer mais le guerrier continue : « Nous allons t’équiper correctement, tu nous rembourseras en nous laissant ta part de la récompense. Quant à ce repaire… » Il se gratte la barbe : « Je crois me souvenir qu’il y avait une mine dans les parages… » Lewis s’exclame :
-Oh ! J’en ai entendu parler je crois. » Les deux hochent la tête :
-Nous retournons à Viergny, chercher des informations sur cette mine. Si nous pouvons avoir accès à un puits de ventilation ou une cheminée….
-Nous leur tomberons dessus sans qu’ils s’y attendent. » Ils échangent une poignée de main complice. Mais Derreck n’en démord pas :
-Je ne peux pas me permettre d’attendre ! » Rohan l’attrape par l’épaule :
-Écoute. Nous revenons demain avant l’aube. La nuit va tomber, ils n’auront pas le temps de déplacer leur opération d’ici à ce que nous attaquions. Si nous ne trouvons aucune information sur la mine, je te promets que nous emprunterons ton passage. » Il se tourne vers Lewis : « Nous avons un sacré roublard qui je l’espère désamorce mieux les pièges qu’il ne traque une piste. » Daria pouffe d’un rire adorable, alors que le chauve s’offusque faussement. Derreck n’est pas convaincu, mais Rohan l’entraîne vers Viergny en lui demandant s’il sait bien se battre. Le jeune homme lui explique qu’il a été entraîné comme ranger. Le guerrier fait la moue : « Ça ne va pas aller, si nous devons nous battre dans une grotte ou un tunnel, un arc ne te servira à rien, on va te trouver une épée courte, tu sauras t’en servir ?
-Je me débrouillerai. » Rohan hoche la tête, après quoi il lui explique comment il compte procéder dans la vieille mine abandonnée. Lewis ira en éclaireur, une fois la voie sûre il passe devant, le pisteur sur ses talons. Derreck se voit confié la tâche de protéger Daria. Quand le ranger s’intéresse à la magicienne, cette dernière rougit. Il lui demande : « Tu as étudié la magie ?
-Ou… Oui. J’ai été à l’Académie Royale de Limur. » Elle recoiffe une de ses mèches de cheveux presque blanc-bleu. Rohan met un coup de coude à Derreck en ajoutant :
-C’est la meilleure école de magie de tout le continent. » Daria essaye de masquer son embarras alors que le jeune pisteur la regarde admirativement en demandant :
-Ça veut dire que tu es très douée ? » Elle bafouille :
-Oh non je… J’ai échoué à obtenir le rang de Sage, je ne suis que Mage élémentaliste. » Derreck fronce les sourcils, Rohan le lâche, le jeune homme s’approche de la magicienne qui n’ose pas le regarder :
-Qu’est-ce que cela signifie ? » Daria perd un peu de ses couleurs alors qu’elle lui explique :
-Je me suis spécialisée dans la magie des éléments. Particulièrement avec celle de l’eau, pour laquelle j’ai une affinité. » Curieux Derreck veut la questionner au sujet de la magie noire, mais il craint d’éveiller les soupçons de l’élémentaliste. Il a bien remarqué son intérêt pour lui cependant il se demande si c’est à cause du Visage de Yag ou bien si elle a senti le pouvoir émanant de l’Aethog. Dans le doute il lui demande innocemment :
-Il y a une différence entre les magies ? » Les yeux de Daria s’illuminent avec une véritable passion tandis qu’elle développe :
-Oui ! Il y a en tout, trois grandes sources de magies. La magie élémentaire tire sa puissance des éléments comme son nom l’indique. L’eau, l’air, la terre et le feu peuvent être utilisés à des fins d’attaque mais aussi de défense ou de soutien. Il existe énormément de sorts élémentaires, c’est la magie la plus répandue dans le Royaume. Chaque être vivant possède une affinité avec l’un de ces éléments, pour le découvrir il suffit d’avoir un cristal de mana vide. J’en possède un, si tu le souhaites on pourra faire le test ensemble. » Derreck parvient à faire semblant d’être enthousiaste :
-Avec plaisir ! » Tout en se jurant de ne pas la laisser faire. Hors de question qu’elle découvre qu’il pratique la magie noire. Daria reprend :
-Ensuite vient la magie Arcanique. Son pouvoir provient de l’Ether, un plan d’existence où cette énergie est abondante. Les arcanistes établissent une connexion avec cette dimension et s’en nourrissent pour alimenter leurs sortilèges. Il existe trois grandes catégories de sorts arcaniques : les illusions, les altérations et les conjurations. » Derreck se fait la réflexion que la plupart des sorts du Recueil de formules et sortilèges obscènes doivent donc être de cette famille. Daria enchaîne : « Enfin il y a la magie divine, qui tire son pouvoir des Dieux. Les savants de l’Académie Royale pensent que les Dieux sont des êtres puissants qui vivent dans d’autres dimensions, hors de notre portée. Mais qu’en leur accordant notre foi, ils offrent en retour une partie de leur pouvoir aux plus méritants. Selon le dieu titulaire du sortilège, la magie est considérée comme blanche ou noire. » Nous y voilà… Pense Derreck, il hoche simplement la tête, cachant son intérêt : « La magie noire est bien sûre interdite, de par son essence elle est contre nature et a tendance à endommager l’équilibre du monde. » Elle continue son exposé pendant de longues minutes, un joli sourire sur ses lèvres roses.
Sans s’en rendre compte, ils sont arrivés à Viergny. La ville est bâtie à l’intérieur d’un grand mur d’enceinte en pierre. Son architecture en chaux et poutres apparentes fait penser à Langekan, ce qui est normal puisqu’elle se trouve toujours dans les Terres de Rolon. La cité est cependant moins grande que la capitale régionale, mais bourdonne tout autant d’activité. Ils rejoignent un flot de charrettes, brouettes et voyageurs qui se dirigent tous vers la guérite à l’entrée de la ville.
Les gardes aux portes les laissent passer après un contrôle de routine. Rohan donne une bourse à Daria en déclarant : « Tu es en charge de surveiller Derreck, veille à ce qu’il ne se rue pas vers les Vipères dorées à la seconde où vous aurez acheté du matériel pour lui. » La magicienne redevient rouge comme une tomate :
-Tu… enfin vous… ? »
-Lewis et moi allons enquêter sur la mine. » Puis il lui murmure quelque chose à l’oreille. Derreck n’aime pas ça, il les voit l’observer avec sérieux ainsi qu’un air conspirateur. Ils terminent leur discussion, leur attitude a complètement changé. Il a soudain peur d’avoir été démasqué, il regarde derrière lui pour estimer ses chances de s’enfuir, quand la main de Lewis le saisit à l’épaule : « Attends un peu mon gars. » Derreck est fait comme un rat.
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