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Le matin même dans les Terres de Rolon.
Deux cavaliers avancent au pas sur leur monture. L’un est roux, les cheveux mi-longs, une barbe bien lissée, l’air extrêmement sévère. L’autre est brun, les cheveux courts en bataille, une affreuse cicatrice lui barrant l’œil gauche. Le premier porte une armure dorée, sa cotte de maille bien qu’à moitié dissimulée sous une cape vert foncé, lui descend jusqu’aux chevilles. Sur lui on peut voir le même emblème à plusieurs endroits, une épée rouge pointée vers le bas, auréolée d’un anneau de feu. Le second cavalier est en armure d’acier, un simple tabard blanc avec le même symbole que son compagnon sur la poitrine. Alors qu’ils progressent sans un mot, ils aperçoivent un brasier au loin. L’argenté demande : « Maître ? » Le doré lui répond calmement :
-Prépare-toi au pire, je passe devant. » Le feu est à peine en contrebas de la route qu’ils empruntent. Un groupe de personnes travaille à rassembler les corps de bêtes faites d’un étrange mélange entre un sanglier et un loup. Le roux fait arrêter son cheval, l’apaise puis clame : « Que s’est-il passé ici ?! » Un des travailleurs se tourne en fronçant les sourcils. Il produit un râle agacé puis crache au sol en marmonnant :
-Foutue Inquisition… » Il approche en leur faisant un signe de la main. Le bougre est transpirant, son visage noirci par la chaleur du foyer, il tire un pendentif en cuivre de sous sa chemise à manches courtes en répondant : « Nous sommes mandatés par la guilde des aventuriers. Nous avons pour ordre de débarrasser la région de ces… choses. » Il désigne les corps des créatures : « Et nous préférons les brûler pour éviter qu’elles ne propagent des maladies inconnues. » L’inquisiteur roux pouffe avant d’ajouter :
-Dans ce cas, n’oubliez pas de nettoyer les trophées que vous avez prélevés. » Il continue : « C’est la guilde de Viergny qui vous a envoyés ? » L’aventurier hoche la tête, le doré demande : « La cité est-elle loin ?
-Oh non, vous y serez dans moins d’une heure.
-Je vous remercie mon brave, que la Lumière éclaire vos pas. » Sans attendre de réponse il reprend son chemin. Une fois assez loin, il soupire exaspéré : « Les aventuriers… » Son compagnon ne dit rien. Ils marchent au pas sans un mot, jusqu’à ce que le brun demande :
-Maître ?
-Oui Brian ?
-Croyez-vous aux rumeurs ? Selon lesquelles les aventuriers pourraient disparaître ? » Le roux hausse les épaules :
-Nous vivons des temps troublés mon ami. Ces périodes sont propices à des changements radicaux. Qui plus est, les aventuriers sont une plaie qui aurait dû être cautérisée il y a bien longtemps.
-Vous dites cela car nous ne voyons que le mauvais côté de leurs activités.
-Lorsque la guilde et ses membres font correctement leur travail nous n’en entendons pas parler. À peine. Mais lorsqu’il y a le moindre problème, vers qui se tournent les administrateurs ?
-Nous. »Le roux hoche la tête :
-Précisément. Car nous sommes incorruptibles, fiables et toujours prêts à rendre la justice. Dans ce cas, pourquoi ne pas faire appel à nous en premier lieu ? » Brian sourit :
-Vous le savez très bien maître. Par le passé l’Inquisition a fait appel à des méthodes trop… extrêmes envers certaines tranches de la population. » Le doré soupire en hochant la tête :
-Certes, nous faisons peur aux gens. Mais ce n’est pas une mauvaise chose. Si les aventuriers n’existaient pas et que nous soyons la seule solution à certains problèmes, je suis sûr qu’il y aurait moins d’écart comme c’est le cas aujourd’hui.
-Ou bien, les clients de la guilde n’oseraient pas nous solliciter, ils essaieraient de régler leurs problèmes seuls, provoqueraient des catastrophes et… » L’autre l’interrompt :
-J’ai saisi ton point. Il y aura toujours des fauteurs de troubles.
-Et il y aura toujours besoin de l’Inquisition pour s’en occuper. » Ils sortent d’un sous-bois pour découvrir la muraille de Viergny. Sur la route, une file de réfugiés fait la queue pour passer le contrôle de sécurité. Le doré talonne sa monture en dépassant tout le monde. Avant que quelqu’un ne proteste, il extirpe un pendentif avec le symbole de l’épée auréolée de flammes rouges en clamant : « Inquisition ! Laissez passer ! » Coupant court aux protestations qui s’expriment alors à voix basse. Ils remontent la colonne au trot, arrivent au poste de garde où le doré clame : « Je suis le Grand Inquisiteur Joshua Grant et voici mon auxiliaire Brian Noson. Nous sommes ici à la demande du Duc DeViergny. » Le soldat fronce les sourcils en répondant :
-Personne ne nous a dit que l’Inquisition devait venir. » Il regarde ses collègues, comme pour leur demander muettement quoi faire. Joshua lui répond :
-Vous allez nous laisser passer ou bien préférez-vous faire attendre un Grand Inquisiteur et votre seigneur ? » Le garde bafouille, cherche quelque chose à répondre avant de s’écarter du chemin des deux cavaliers. Le roux lui offre un sourire froid en passant : « C’est bien ce qu’il me semblait. » Avec Brian ils reprennent leur chevauchée vers le manoir DeViergny, le jeune homme brun lance à son supérieur :
-Vous savez que c’est ce genre de comportement qui donne mauvaise réputation à l’Inquisition ? » Son maître lui crache :
-Nous sommes ici par la grâce de la Lumière. Nos affaires ne regardent que les Dieux, aucun mortel ne devrait se mettre en travers de notre chemin. » Brian soupire :
-Si ce n’est que c’est l’Archevêque de Langekan qui nous a mandatés ici, pas les Dieux. » Le roux se tourne en le fusillant du regard :
-Ta foi n’a jamais été ta force mon ami, mais garde toi de le montrer. Cela pourrait te coûter cher à l’avenir. » Brian baisse les yeux :
-Oui maître. » Lorsqu’ils arrivent aux portes du manoir, les gardes tentent de les arrêter. Joshua brandit son insigne clame : « Inquisition ! Laissez passer ! » Les bougres sont comme stupéfaits et s’écartent. Les fers de leurs chevaux claquent sur les pavés de la cour, jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent pour entendre le Duc Oscar DeViergny s’exclamer :
-Enfin ! Vous êtes là ! La Lumière soit louée ! » Il dandine son corps gras en descendant les marches tandis que Joshua et Brian descendent de monture. Le noble grogne en direction de ses serviteurs : « Occupez-vous de leur chevaux et amenez-nous à boire ! » Il se tourne vers les deux Inquisiteurs : « Vous devez être fatigués après ce long voyage, désirez-vous manger quelque chose ? Je vous ai fait préparer deux chambres si vous préférez vous reposer. » Le roux s’incline :
-Je suis le Grand Inquisiteur Joshua Grant, voici mon auxiliaire Brian Noson. » Il présente son pendentif avant de sourire : « Sire, j’imagine que vous avez hâte de nous parler de l’affaire de la plus haute urgence pour laquelle l’Archevêque de Langekan nous a mandatés. Laissez-nous le temps de retirer nos armures et nous sommes à vous. » Le gros noble semble surpris avant de hocher la tête et de leur faire signe de le suivre. Il ne pipe pas un mot alors qu’ils se rendent au baraquement annexe au manoir. En chemin, le Duc ordonne à son garde du corps de vider l’endroit de ses occupants et de s’assurer que personne ne les épie. Le soldat part en avant en trottant, Brian fronce les sourcils en voyant de tels dispositifs mis en place.
Lorsqu’ils parviennent au baraquement, les gardes sortent encore en catastrophe. Ils s’excusent en se sauvant, laissant le passage à leur employeur ainsi qu’à ses visiteurs. Le trio entre enfin, le garde du corps annonce que l’endroit est vide. Il sort, on l’entend faire le tour pour fermer les volets un par un. Oscar deViergny approuve. Joshua étire ses bras à l’horizontale, signal pour Brian qu’il doit l’aider à détacher son armure. Le jeune homme retire ses gants puis s’atèle à la tâche tandis que le roux demande au noble : « Je vous écoute Sire. » L’aristocrate semble hésiter, il marmonne :
-Je ne sais pas comment tourner mes mots pour ne pas paraître fou. » Le Grand Inquisiteur sourit :
-Vous avez su convaincre l’Archevêque de Langekan de nous envoyer. Usez des mêmes termes que ceux de votre lettre. » Le noble hoche de la tête :
-Il s’agit de ma fille, Catherine, elle… » Il se gratte le menton : « Elle a changé. » Joshua l’encourage :
-Qu’entendez-vous par là ?
-Elle… » Il inspire : « La mère de Catherine est morte en la mettant au monde. Je… » Sa voix chevrote : « Ce jour là, j’ai perdu la lumière de ma vie, pour gagner autre chose. J’étais… » Ses yeux s’humidifient : « Sans Catherine, je ne crois pas que j’aurais pu continuer… » Joshua lui sourit :
-Vous vous êtes bien occupé d’elle ?
-Oh que oui ! J’ai fait d’elle une bonne jeune femme. Même si les enseignements de certains de mes serviteurs ont déteint sur elle. » Il soupire en souriant : « Elle est parfois trop compatissante, mais les gens l’aiment pour cela. » Il secoue la tête : « Ce que je veux dire, c’est que je suis proche de ma fille. Pas une journée ne passe sans que je prenne le temps de la voir, de discuter avec elle. » Il insiste lourdement : « Pas uniquement pendant les repas, quelle que soit l’organisation de ma journée, je parviens toujours à m’asseoir avec elle et prendre le temps de… » Il s’étrangle, Joshua intervient :
-De vous inquiéter d’elle ? » Oscar DeViergny hoche frénétiquement la tête en pleurant silencieusement. Il sèche ses larmes, renifle, le Grand Inquisiteur aide à son tour son auxiliaire à retirer son armure en disant : « Vous êtes un bon père pour Catherine. » Le noble grogne :
-Je veux oui ! J’aime à croire que je le suis… » Il couine : « C’est pourquoi, lorsqu’elle m’a repoussé un jour, je n’ai pas compris. Elle semblait peinée depuis quelques temps, comme perdue dans ses pensées, l’air mélancolique. Je lui ai attrapé les mains pour la réconforter, elle m’a crié de ne pas la toucher en s’écartant. » Il s’emporte : « J’ai cru qu’elle m’en voulait, que je l’avais blessée, j’ai voulu la serrer dans mes bras. Elle… » Il se tait, retire un chapeau qu’il portait jusque là, révélant une vilaine plaie auréolée d’un hématome : « Après ça, j’ai appelé les gardes, leur ai ordonné de la maîtriser. » Il devient pâle, ses lèvres tremblent : « Je ne l’avais jamais vue ainsi… Elle a rué si fort, s’est débattue comme… comme… » Brian hasarde :
-Comme une diablesse ? » Le noble hoche peureusement la tête :
-Elle s’est blessée pour qu’enfin mes hommes la lachent. Nous avons du la laisser seule, le visage et les poignets en sang. J’ai appelé un guérisseur quelques heures après, il a dû l’attacher à son lit avec l’aide de mes soldats pour pouvoir l’ausculter. Et même ainsi, elle hurlait, se débattait en criant qu’elle ne voulait pas qu’on la touche. » Joshua termine d’aider Brian en demandant :
-Vous avez soupçonné une possession ? » Le visage d’Oscar s’illumine :
-Oui ! Le guérisseur était tellement formel, pour lui Catherine semblait saine d’esprit, hormis lorsqu’on entrait en contact avec elle. Nous avons pensé à un envoutement ou quelque chose de la sorte. » Le Grand Inquisiteur approuve :
-Je comprends mieux pourquoi l’Archevêque de Langekan m’a mandaté, je suis exorciste. Menez-moi à Catherine, je vais voir ce que je peux faire. »
Quelques minutes plus tard, ils sont dans la chambre de la jeune femme. Elle semble bien portante en dehors des bandages couvrant son front et ses poignets. Ses cheveux sont bien entretenus, elle a l’air d’être bien nourrie, sa peau est rose. Joshua ne reconnait aucun signe de possession démoniaque chez la jeune femme, mais il ne dit rien. Habituellement les esprits maléfiques se nourrissent de l’énergie vitale de leurs hôtes, les laissant exsangues, malingres et délirants. Le Duc explique à sa fille qui sont les visiteurs, elle semble surprise, se lève, s’incline poliment. Les Inquisiteurs lui rendent son salut, le roux s’approche : « Ma dame, permettez que je m’installe auprès de vous ? » Elle acquiesce timidement, il approche d’elle jusqu’à être à un pas : « Durant les dernières semaines ou mois, avez-vous souvenir d’une rencontre étrange ? Même en rêve. Un individu… pernicieux ? » Les yeux de Catherine s’écarquillent, elle détourne le regard en soufflant :
-Non. » Joshua fronce les sourcils, Oscar intervient :
-Ma chérie, si quelqu’un t’as ensorcelée tu dois le dire. » La jeune femme se met à pouffer :
-Père ! Tu penses que je suis possédée ? Allons ! C’est ridicule. » Joshua se recule, il laisse la fille et le père discuter pour aller murmurer à Brian :
-Tu as vu ? » L’auxiliaire approuve :
-Elle a réfuté immédiatement, elle sait, ou cache quelque chose.
-Je vais vite en avoir le cœur net. » Le roux revient à la charge en s’adressant au père et à la fille : « Je vais m’assurer qu’il n’y ait pas d’entité qui possède votre fille. » Il indique au Duc de reculer d’un pas, approche très lentement ses mains des tempes de la jeune femme, il la rassure en lui indiquant qu’il ne va pas la toucher. Il ferme les yeux, récite à voix basse un sacrement de la Lumière. Ses mains s’auréole d’une puissance dorée, Catherine est comme prise d’une crise de panique, elle tremble comme une feuille morte. Joshua fronce les sourcils, il grogne : « Il y a quelque chose… » Mais avant que quiconque ne puisse réagir, il attrape le crâne de la jeune femme en incantant une bénédiction de la Lumière. La fille du Duc se met à hurler de colère, à se débattre, l’Inquisiteur ne la lâche pas, il la jette sur son lit en continuant de psalmodier. Brian se rue pour l’aider, il attrape les poignets de Catherine et crie au Duc de bloquer les pieds de la jeune femme. La pauvre rue comme une folle, elle crie à la mort tandis que Joshua clame plus fort qu’elle le commandement de l’exorcisme. Il use d’une voix presque similaire à celle de Yag pour ordonner au Mal qui tourmente de la jeune femme de se montrer. Encore et encore, il exige, jusqu’à ce que Catherine se cambre en poussant un râle interminablement douloureux. Elle crache un nuage de fumée pourpre et rouge qui s’évapore à mesure qu’elle le produit. Quand ce phénomène s’arrête enfin, la calme retombe sur la pièce. Joshua, Brian et le Duc sont à bout de souffle, ils tiennent encore Catherine qui couine : « Papa ? Vous me faites mal ? » Les hommes la relâchent, le père s’approche de sa fille :
-Ma chérie ? » Elle se met à pleurer en se jetant dans ses bras :
-Papa ! » Ils tombent du lit, se mettent à genoux et s’enlacent affectueusement en versant toutes les larmes de leurs corps. Le Grand Inquisiteur s’installe dans un fauteuil un peu plus loin, il fait signe à Brian qui sort lui chercher de l’eau.
Quelques minutes plus tard, il revient avec une carafe en faïence et des verres en cristal. Il sert son maître tandis que le Duc interroge sa fille : « Que s’est-il passé ? » Tout en sanglotant, Catherine explique :
-Je ne sais pas ! Il m’a envoutée ! Il m’a poussée à coucher avec lui ! » Oscar DeViergny devient blême, il bredouille :
-Tu… tu… Quoi ? » Joshua intervient :
-Vous dites que quelqu’un vous a violée ? » Elle secoue négativement la tête :
-Pas forcée… Il m’a… » Elle s’étrangle : « Il m’a amenée à le faire, j’ai perdu la tête. Je n’étais plus moi-même. Je ne pouvais pas résister, je ne voulais pas. » L’expression du Duc change, il passe de l’horreur à la colère, ses joues s’empourprant comme jamais auparavant. Le Grand Inquisiteur lui fait signe de ne rien dire, il continue :
-Pourquoi avoir refusé que l’on vous touche ?
-C’est lui ! Il m’a ordonné et ses mots sont restés gravés dans mon esprit. » Elle récite : « Après ce soir, tu ne laisseras plus aucun homme te toucher. Je l’entendais chaque fois que quelqu’un posait la main sur moi… Encore et encore… » Oscar DeViergny gronde :
-Qui ?! » Sa fille sanglote :
-L’aventurier ! Derreck Friberg ! » Le Duc réfléchit un instant, avant de demander :
-Qui est-ce ?! » Catherine répond :
-L’homme qui a vaincu les Vipères Dorées. » Son père est visiblement confus :
-Mais ! Quand ? Nous ne l’avons rencontré qu’une seule fois !
-Le soir où nous avons fêté sa réussite. Il est venu chercher sa récompense, nos regards se sont croisés, il… » Elle déglutit : « … Il m’a dit de le retrouver plus tard à son auberge. Je ne sais pas pourquoi j’y suis allée. » Joshua intervient :
-De toute évidence, il a usé d’une sombre magie pour vous plier à sa volonté. » Il se lève, boit un verre d’eau, s’en sert un autre : « Ne vous blâmez pas pour les péchés que vous avez commis. Vous étiez sous l’influence d’un serviteur du Mal. Je vous recommande cependant de rapidement vous confesser afin de vos laver de cette souillure. » Il se tourne vers le Duc : « Nous allons partir à la recherche de ce… Friberg. » Puis à Catherine : « Nous savons que c’est un aventurier, nous allons nous rendre à la guilde de Viergny, mais sauriez-vous nous dire à quoi il ressemble ? » La jeune femme écarquille les yeux, se tourne vers son père. Les deux reste bouche bée un instant avant que le noble ne s’exclame :
-Je… Je ne m’en souviens pas ! » Le Grand Inquisiteur les rassure :
-C’est normal, vous ne l’avez rencontré qu’une seule fois vous…
-Non ! Je veux dire… Je vois de qui il s’agit, mais… » Catherine hoche la tête puis intervient :
-Impossible de discerner son visage, la couleur de ses cheveux, rien ! » Brian souffle :
-De la magie noire… » Joshua opine du chef :
-Un autre détail le concernant ? Quoi que ce soit qui puisse nous mener à lui ? » La jeune femme réfléchit, son père s’exclame :
-Il n’était pas seul ! » La fille du Duc réalise :
-Il avait une compagne, une magicienne. Très facilement identifiable. Les cheveux clairs, presque bleus, des yeux de la même couleur et son nom… » Elle fronce les sourcils, le Duc s’écrie :
-Daria ! Daria Mitchell ! »
À suivre…
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