Une fois tout le monde autour de la table pour le petit-déjeuner, ils décident d’aller à l’accrobranche pour leur dernier après-midi à la plus grande joie des jumeaux et d’Anthony. Les filles se montrent plus réticentes.

• Je réserve tout de suite, dit Paco.
• Je ne sais pas si je pourrais, chuchote Serena dans l’oreille de Jonathan.
• Ne t’inquiète pas, répond-il, je serais là juste derrière toi en cas de problème, je te laisserais pas toute seule.

Elle lui sourit et lui dépose un tendre baiser de remerciement sur ses lèvres, sous le regard attendri de Vanille.

Tout le monde se retrouve devant la porte d’entrée de l’activité. Ils s’avancent, arrivent devant un moniteur qui prend la parole pour leur expliquer le déroulement du parcours.

• Bonjour, bienvenue à BISC’AVENTURE. Je m’appelle Eric et voici Rose ma collègue, nous sommes vos moniteurs qui vous accompagneront pendant toute la progression du parcours. Il y a plusieurs niveaux de difficulté. Ils sont matérialisés par des codes couleur: trois bleus pour les débutants, deux rouges pour les plus téméraires et deux noirs pour les plus costauds.

Serena et vanille comprennent en se regardant, qu’elles vont se laisser tenter par le parcours bleu.

• On vous équipe, continu Eric, d’un baudrier, d’une longue indétachable avec double sécurité ou des mousquetons, d’une poulie de sécurité et d’une paire de gant. Il faut compter deux heures en moyenne pour le parcours de couleur noir.

Après avoir énuméré toutes les consignes de sécurité, ils les équipent.

• Les gars, s’exclame Noah, on se fait un parcours noir ?

Tout le monde approuve sauf Jonathan qui dit ;

• Moi je vais rester avec les deux filles pour les rassurer. Je pense qu’on va se diriger sur une des bleus.
• C’est gentil de ta part, déclare Vanille, tu es mon frère préféré, remarque tu es le seul hihihi… tu n’as pas de mal.
• Moi j’approuve, renchérit Serena avec la banane aux lèvres.

Une fois la bande de copains équipée, les voilà partis en deux groupes chacun sur le parcours qu’ils ont choisi.

Les premiers mètres se passent bien pour les deux filles suivies par Jonathan.

• Tout va pour le mieux, s’écrie Eric en les suivant.
• Pour l’instant oui, répond Vanille, on avance doucement mais sûrement

Un hochement de la tête de son frère et sa copine pour confirmer ses dires au moniteur. Ils progressent bien. Jonathan est toujours attentif à la moindre crispation de Serena et lui montre avec ses paroles et gestes qu’il est toujours prêt d’elle. Tout d’un coup, elle se bloque, tétanisée par la peur du vide. Des souvenirs lui reviennent quand elle était sur le Wharf. Des larmes envahissent ses yeux, sa respiration s’accélère, ses membres tremblent de plus en plus, elle se sent partir comme attirée par le vide. Deux bras viennent l’enlacer fermement, puis d’une voix douce Jonathan lui murmure.

• Mon cœur, je suis là calme toi, prend de grandes bouffées d’air.
• Jonath, je n’arrive plus à avancer, je suis bloquée par la peur de tomber.

Attentif, sans la brusquer et avec le même ton dans sa voix, il ajoute :

• Ferme les yeux, fait le vide dans ta tête et quand tu seras prête, on avancera sur le palier suivant.

Un signe de la tête de bas en haut, lui confirme qu’elle a bien compris. Une fois arrive à destination, Eric les rejoint et aide la femme à descendre pour retrouver le terre ferme suivi de Jonathan.

• Ça va mieux chérie ?
• Oui, lui répond-elle, je vais mieux ne n’inquiète pas, je reprends mes esprits doucement.
• Je vais rester avec toi.
• Vous n’allez pas me laisser tout seule, proteste Vanille. Oh, Jonath ?

Il lève la tête vers sa sœur puis se retourne sur son amour.

• Non, va rejoindre ta sœur, elle a besoin de toi pour la rassurer. Moi, je vais vous suivre d’en bas.

Jonathan plonge dans les yeux de sa chérie avec un regard empli d’amour, lui dépose un baiser sur ses lèvres, puis remonte auprès de Vanille.

Tout le monde se rejoint à la fin des parcours, tous avec un grand sourire. Jonathan retrouve les bras de Serena et lui fait un gros câlin.

• Tu m’as manqué, lui murmure-t-elle à l’oreille.
• Pourtant je n’étais pas loin de toi, répond-elle, avec la banane.

L’après-midi est bien avancée, ils décident de s’arrêter au bar du camping. Une fois tous installés, ils passent leur commande. Chacun raconte son ressenti après leurs exploits. Les jumeaux n’hésitent pas à accentuer leur dire par de grands gestes. Guerric les regarde amusé, se retourne vers sa meilleure amie avec un regard inquiet.

• Et toi Serena que s’est-il passé ? demande-t-il, d’un air inquiet. Je t’ai vue que tu n’étais plus avec eux.
• Oui, j’ai eu peur, dit-elle à voix basse tout en se blottissant dans les bras de son homme. J’étais tétanisée, plus moyen de bouger, ni avancer ni reculer, complètement bloquer. Heureusement, Jonathan était là pour me rassurer et me calmer. Eric est venu aussi me voir, puis ils m’ont aidé à descendre.
• Ça été un moment compliqué pour elle, reprit Jonathan en resserrant un peu plus son étreinte sur son amour. Elle tremblait de tous ses membres ne pouvant plus rien faire, elle était figée par l’angoisse de tomber.

Anthony écoute les explications puis réclame l’attention de tous :

• Bon ! qu’est-ce qu’on fait pour notre dernière soirée ?
• On a qu’à se faire une soirée près de la plage, reprend sa femme. Un apéro dinatoire ça vous dit ? ou si quelqu’un à une autre suggestion.

Tous approuvent l’idée de partager une dernier moment sympathique pour fêter la fin des vacances.

• Adjugé, déclare Guerric, je vais aller faire un tour au centre commercial. Qui vient avec moi ?
• Anthony et les jumeaux répondent en même temps par un « on arrive ».
• Ok, repris Vanille, on fait comme ça. Vous les quatre garçons, vous allez chercher de quoi manger, pendant que nous avec Serena et Jonath on prépare ce qu’il faut et on se rejoint prêt de la plage.