La fin de Rélahya ville des Terres de l'Ouest.
- Comment pourrais-je oublier maitre ?
- Crois-moi, si je le voulais tu oublierais jusqu’à ton nom.
- C’était un jour comme les autres. Le réveille au chant du coq, s’habiller, s’occuper de quelques tâches ménagères, ranimer le feu dans l’âtre, prendre mon brouet et ma tisane matinale. Puis j’ai commencé à réduire en poudre des herbes qui étaient dans des bocaux rangés sur les étagères. Maitre, bien que très jeune, je suis une herboriste reconnue de mes paires. Même qu’à la fin de l’hivers, je devais devenir Maitre herboriste.
- Je comprends tes mains fines et ton teint pâle. Je suppose que tu sais lire écrire et compter ?
- Oui maitre, je sais faire tout cela. Ce triste matin j’alternais entre mon mortier et ma balance, quand j’ai entendu des cris. Je pensais, probablement des enfants qui jouent ou du bétail en liberté. Mais je préférais me concentrer sur mon travail. Mais les cris ne faiblissaient pas, c’étaient plutôt des hurlements, toutes sortes de hurlements. Et le tocsin a sonné à la volée. Alors je suis sorti de mon magasin. À ma grande horreur, j’ai vu des êtres étranges, vêtus d’armures des plus bizarres, tantôt on les voyait tantôt ils étaient invisibles. Ils tombaient du ciel. Puis au pas, ils parcoururent les rues accompagnés de femmes nues tenues en laisse. Entre temps, des villageois s’étaient armés avec des épées, des haches et des piques pour combattre les étrangers… mais nos hommes étaient frappés de loin par d’horribles armes ressemblant à des lances qui crachaient des traits lumineux.
- Et toi, esclave qu’à tu fais ?
- Rapidement, je suis rentrée me cacher au fond d’une armoire Maitre. J’étais terrorisée je crois que j’ai fermé les yeux et que je me suis bouchée les oreilles. Les cris se sont calmés, mais je n’ai pas osé sortir. Juste au moment où je pensais être sauvée, j’ai entendu qu’on entrait dans ma boutique. Je n’ai pas entendu qu’on fouillait chez moi, aucun bruit de meubles renversés, aucun bruit de vaisselle cassée, ni de grincements de portes d’armoires ouvertes, rien ! Les étrangers parlaient assurément la langue commune, mais leur accent était si étrange, que je ne pouvais comprendre qu’un mot sur quatre. J’ai cru comprendre qu’un homme disait : "Cherche ! Traqueuse, Cherche !" et une voix de femme qui répondait : "Là ! capitaine, là, dans cette armoire." J’ai tout de suite compris qu’on m’avait trouvée. Les portes de mon armoire ont été ouvertes. J’étais recroquevillée, et je me suis retrouvée à regarder l’un de ces étrangers étrangement habillés, il portait un casque qui ressemblait à rien de ce que je connaissais, il était accompagnée d’une femme qui ne portait qu’une ceinture où pendaient de nombreux colliers fait d’un métal inconnu. Tous les poils de son corps avaient été rasés. L’homme m’a attrapée par le bras et m’a tirée dehors. Alors il m’a dit : "Avance fille ! … Traqueuse*, passe-lui un collier de soumission." L’autre lui a répondu : "Bien, maitre." Tremblante de terreur, je suis sortie de chez moi. J’ai marché devant eux, mes jambes flageolaient, je titubais comme saoule, plus d’une fois j’ai senti qu’on me soutenait par le bras. Les rues ruisselaient du sang des miens, ensuite j’ai été conduite hors de la ville. J’ai vu les survivants, nous étions tous réunis au sommet d’une colline. D’une certaine façon, je me disais que j’avais de la chance, car ma jeune sœur Aurore, était chez notre tante à Saad-Ohm. Ils ont dit : "Regardez gens de Rélahya ! Regardez, ce qui arrive lorsqu’on va sur les terres interdites ! votre ville va disparaitre." Un des hommes a levé le bras et du ciel le feu est tombé et ma ville a disparu.
- C’est moi qui aie levé le bras. Comme je te l’ai dit, ta ville a été entièrement rasée, cette terre ressemble maintenant à un disque de verre poli. Il y a des lieux qui vous sont interdits pour toujours. Mais continue.
- Bien Maitre. On nous a triés et par lot d’une centaine, on nous a enfermés dans des grandes boites en métal. Il y faisait sombre, puis il y a eu de la fumée et puis plus rien, je me suis endormie. Je me suis réveillée dans une cage, mes habits avaient changés.
- Les boites, sont ce que nous appelons des centenaires, et ce que tu appelles fumée, est un gaz soporifique. D’ailleurs ne trouves-tu pas étrange, que tu puisses comprendre et parler ma langue si facilement ?
- Tout ce que je sais, c’est que je dois vous obéir, Maitre. J’ai bien compris que vous êtes tout puissant Seigneur.
- C’est vrai Jade, je peux te contrôler. Redonne-moi du café ! et il dit tout bas pour lui-même : Café expresso... Dans la tasse, petit matin... Noir, chaud et amer. Puis il repris d’un ton ferme : maintenant écoute ! Mains sur la nuque esclave ! Eh bien, voyons comment tu vas réagir à ... ceci. Disant ces mots il activa l’Oracle de son poignet, soudainement elle se cambra plus encore.
Elle essaya de rester immobile, elle se mordit les lèvres, gémissant aux vibrations qui bourdonnaient dans son corps, à la stimulation télécommandée par le bracelet de Garmer. Une vague agréable traversait son corps, se condensant dans le bas-ventre. Tout à l’intérieur d’elle semblait vibrer. Elle se sentait si heureuse qu’elle se tortillait sans pouvoir se contenir. Cela dura plusieurs minutes et son excitation avait atteint sa limite. Soudain, il éteignit l’Oracle. Du coin de l’œil, elle regarda le bracelet du Comte. Frustrée, elle aurait pu le supplier de continuer.
- Comme je t’ai donné du plaisir, je peux tout aussi bien t’infliger la pire des douleurs. Alors tu as raison, tu dois m’obéir au doigt et à l’œil.
- Oui Maitre.
La main de Garmer toucha l’entrejambe de la fille qui faillit défaillir, mais elle n’osait rien faire.
- Tu aimes bien ça esclave ? dit-il en buvant une gorgée.
- Oui...
- Oui quoi ? Demanda-t-il avec un sourire.
Soudain, elle eut tellement honte d’elle, qu’elle baissa la tête.
- Veux-tu que je continue ? Tu veux que je te baise ?
Elle resta immobile agenouillée.
- Dis-moi ce que tu veux ?
- Ce que veut mon Maitre, Maitre.
- Es-tu encore vierge ?
- Non, Maitre.
- C’est mieux comme cela, je n’aurai besoin de demander à un de mes surveillants de te dépuceler. Je déteste cela. Vois-tu, c’est à eux qu’incombe la mise en forme des esclaves et l’assurance qu’elles peuvent parfaitement manipuler la bite de leur maître. As-tu souvent baisé ?
- Quelque fois maitre, j’ai quelques fois fait l’amour.
- As-tu jamais sucé un homme ?
La jeune fille devient toute rouge et lui répondit :
- Non, Maître."
Elle avait rougi par pudeur et par peur, elle aurait pu mentir, mais elle avait compris que tous ses artifices seraient bien vite mis à jour, et qu’ici, aucun de ses mensonges ne seraient pardonnés.
- Sais-tu où tu es ?
- Non maitre.
- Aimerais-tu le savoir ?
- Si c’est la volonté du Maitre.
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