Chapitre 143 : jeudi 22 décembre 2005
Sam était de retour au travail, les traits encore tirés. Mickaël perçut tout de suite qu'il allait avoir du mal à se remettre dans le rythme. Il le connaissait assez pour savoir que son ami était profondément ébranlé. Au-delà de la mort d'Helen, c'était le chagrin de Jenn qui le bouleversait le plus et contre lequel il craignait de ne pas savoir quoi faire. La jeune femme était restée à Fort William pour passer Noël avec ses proches. Les parents de Sam les avaient invités tous les deux à Aberdeen, pour la semaine de relâche, après le Nouvel An, et Jenn avait déjà prévenu son père qu'elle partirait pour Glasgow peu après Noël. Elle ne voulait pas rester à Fort William et voulait rejoindre Sam, même si celui-ci travaillait jusqu'au tout début du mois de janvier. Le jeune homme avait aussi proposé qu'ils partent quelques jours à Londres, après avoir vu ses parents. Ils aviseraient au jour le jour, Jenn n'étant pas capable de se projeter trop loin pour le moment.
Harris fit venir le jeune homme quelques minutes dans son bureau, avant qu'ils ne commencent les préparations. En ressortant, il sembla un peu réconforté. Ses traits d'humour allaient manquer à toute l'équipe durant les deux premières journées. Ensuite, il reprendrait le dessus.
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Chère Maureen
Merci de ta dernière lettre. Je te réponds aussitôt, car je sais que les services postaux fonctionneront au ralenti avec les fêtes et je voulais que tu puisses me lire rapidement. Je voulais te rassurer, je vais bien, le bébé aussi. Je vais entamer mon dernier mois, les dernières semaines... Emily m'a dit que c'étaient celles que l'on trouvait les plus longues ! J'arrive toujours à faire des choses, plus lentement et moins aisément qu'avant, car mon ventre a encore pris du volume ! Comme tu pourras le constater avec les dernières photos que Philip a prises et que je t'envoie.
Nous fêterons Noël dans la famille de Philip, l'an passé, nous avions été avec papa et maman. Je ne sais pas encore si j'assisterai à la messe de minuit. Philip pense qu'il vaut mieux que je reste à la maison. J'aviserai le moment venu. Tu me disais que tu étais invitée dans la famille de Mickaël et que tu te réjouissais de cette soirée ! Je le comprends, car tu étais seule l'an passé à la même période, et cela devait être bien triste... Raconte-moi, si tu en as le temps, cette soirée dans ta prochaine lettre !
J'espère que tu t'en sors au travail en cette période, car tu me disais avoir beaucoup de commandes. Je suis heureuse d'avoir lu que tu pensais de ce fait pouvoir prendre quelques jours de congés au début de l'année prochaine et que tu pourras aussi te permettre de fermer ton magasin pour venir à Dublin après la naissance.
Je te souhaite un très heureux et joyeux Noël, petite sœur ! Je prierai pour toi !
Je t'embrasse bien fort.
Tara
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