Chapitre 155 : mercredi 11 janvier 2006

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La semaine avait donc commencé assez calmement pour Maureen, du moins, du point de vue des ventes. Ce soir-là, elle avait prévu d'écrire à nouveau à Tara. Elle savait que la naissance approchait et elle avait senti sa sœur un peu tendue dans sa dernière lettre, qu'elle avait trouvée à leur retour de Fort William.

Peu avant midi, elle vit arriver Ingrid et Léony. Même si la mère de Mickaël ne lui en avait rien dit, elle devinait qu'elle voulait lui faire une petite surprise pour lui couper la semaine, en venant avec la fillette. Maureen était ravie de revoir la petite, c'était la première fois depuis Noël. Elles allèrent déjeuner dans le pub voisin. Léony lui raconta tout ce qu'elle avait fait avec les jouets offerts par le Père Noël et Maureen l'écouta avec tendresse.

En fin d'après-midi, Mickaël lui téléphona, juste après qu'elle avait fermé sa boutique.

- Bonsoir, ma douce. Ta journée s'est bien passée ?

- Oui, répondit Maureen heureuse de l'entendre. J'ai vu ta maman et Léony ce midi. J'ai déjeuné avec elles. Elles vont bien. Léony m'a fait rire aussi avec son nouveau bonnet ! Il lui couvre les oreilles avec deux gros pompons, elle est vraiment drôle ainsi ! Et pour vous, alors ?

- On a fait bonne route ce matin, dit Mickaël. Un peu de brouillard en partant, pour traverser les montagnes, puis ça s'est dégagé ensuite. On a pu faire les deux visites prévues à Cahors cet après-midi. Là encore, on va ramener du bon... Du moins, de bonnes références.

- Tu ne comptes pas ramener de vin ? s'étonna Maureen.

- Je te rappelle qu'on voyage en avion... sourit Mickaël. Mais je profite de la commande du restaurant pour faire venir aussi du vin pour nous. Ma cave commence à se vider...

- Vous êtes bien installés ce soir ?

- Oui, très belle bâtisse du Lot, toute en pierre blanche un peu dorée. Un jardin... Même si c'est l'hiver, tu aimerais. Au printemps, il doit être magnifique. On mange sur place aussi. Je sens qu'on va se régaler. Et toi, que fais-tu ce soir ?

- Je vais réécrire à Tara. Et puis lire. Une petite soirée tranquille, quoi.

- Et personne pour te réveiller en pleine nuit ! Tu vas pouvoir dormir d'une traite ! plaisanta Mickaël.

- Je préfère quand tu me réveilles... dit Maureen.

- Tu t'ennuies de moi ?

- Oui, forcément, répondit-elle.

- Toi aussi, tu me manques... souffla-t-il. Mais je me dis qu'on est déjà à la moitié de la semaine...

- Oui, je me le dis aussi...

**

Chère Tara,

Je t'écris ce soir en espérant que ma lettre te parviendra avant la naissance, mais peut-être que ce sera pour après... Sache que je pense énormément à toi en ce moment, il n'est pas une journée qui passe sans que je songe à ma petite sœur et à ce qu'elle s'apprête à vivre. Je suis, bien entendu, impatiente de recevoir l'appel de Philip m'annonçant la bonne nouvelle, mais je tiens surtout à ce que tout se passe bien pour toi et pour le bébé.

Comme je te l'avais écrit quand nous étions dans les Highlands, Mickaël est absent cette semaine. Il est parti avec son collègue sommelier Timothy, en France, pour rencontrer plusieurs producteurs de vins. L'un comme l'autre estimaient, en accord avec leur patron, qu'il était nécessaire d'aller à leur rencontre. Le contact avec les viticulteurs est important ! Mickaël est impressionnant de détails qu'il apporte, de la façon dont il parle du vin. Pour cela, Timothy et lui sont très complémentaires, et Mickaël connaissant bien la France et sans avoir de difficultés à parler français, ils vont tous les deux gagner du temps au cours de ces rencontres. Il m'avait aussi raconté son premier "parcours œnologique" pour le compte de son patron. C'est grâce à lui aussi que le restaurant peut proposer une telle gamme de vins.

Tu vas penser que je ne suis pas très modeste à te parler ainsi de Mickaël ! Tu pourrais le trouver prétentieux, et moi aussi, indirectement... Pourtant, je peux t'assurer qu'il ne l'est pas du tout ! Se vanter ne fait pas partie de ses défauts... D'ailleurs, j'aurais du mal à lui trouver des défauts, mais là, c'est moi qui ne suis pas réaliste sans doute !

Ah, petite sœur, je me relis et je vois que je te parle beaucoup de Mickaël. Sans doute parce qu'il n'est pas là cette semaine... et qu'il me manque beaucoup.

Mais je ne voudrais pas parler uniquement de lui ! Je pense vraiment beaucoup à vous... J'imagine aussi l'impatience et l'émotion de Philip. Et ces derniers préparatifs que tu fais. Bientôt le mystère sera levé, qui d'une petite fille ou d'un petit garçon sera avec vous ?

Tu vois, je crois que je deviens très impatiente moi aussi !

Je t'embrasse fort, sache que je suis avec toi pour les jours à venir !

Maureen

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