Une fois chez moi, je me sens mal, enfin surtout frustrée... j'aurais pu prendre mon pied et un bon pied! Mais non, il a été appelé par son président! Mais c'est quoi ce type? A obéir à un président? Sérieux.
J'abandonne mes vêtements et entre sous la douche, l'eau froide me glace le sang. L'eau chaude finit par me détendre. La teinture de mes cheveux disparaît dans le siphon de la douche, ainsi que mon maquillage. Je me rends enfin, dans mon lit et des images de ce qui s'est passé ce soir, me reviennent en mémoire. J'aurais aimé découvrir son corps, sentir encore ses lèvres sur les miennes, sur  ma peau et savoir ce que c'est un orgasme avec lui. Je soupire...
Mais j'ai passé un cap, je suis sortie! J'ai été m'amuser. J'ai quitté ma bibliothèque une soirée, et c'était super!
Le lundi matin, je suis en retard pour la bibliothèque, je cherche ma veste dans tout mon appartement, dans ma chambre, la cuisine, dans le linge sale, mais rien. Je m'arrête et réfléchis quelques instants. Mais rien ne me vient. Tant pis.
Je suis assise à mon bureau, préparant les fiches des nouveaux ouvrages que je viens de recevoir. Je les rentre ensuite dans l'ordinateur. Après avoir fait ça une bonne dizaine de fois, je part les ranger à leur nouvelle place et je me fige.
J'ai oublié ma veste au bar, après être partie précipitamment. Mince, mais comment je vais faire pour la récupérer.

- Harley?

Je me retourne pour voir Andy.

- Oui?

- Nous allons trier les livres abîmés et les donner au refuge de la ville.

- Très bien, par où commençons nous?

- J'ai préparé un tas près de ton bureau, quand tu estimes qu'il est abîmé, faut en recommander un autre.

- Très bien.

Je le regarde ensuite s'en aller. Je finis de ranger mon chariot et rejoins mon bureau. Entre les personnes qui viennent prendre des livres et les livres sur mon bureau à trier, je n'ai pas arrêté une seule seconde. Alors à la fermeture de la bibliothèque, je suis toujours là. Accompagnée de Andy.

- C'est très gentil de faire don au refuge, lui dis-je.

Andy passe sa main dans ses cheveux, il a retiré sa veste de costume bleue et se retrouve en chemise blanche.

- Oui, au moins, ils regarderont les images, si ils ne savent pas lire.

Je ferme la bouche stupéfaite de sa réponse. Il relève sa tête et me fixe.

- On se remet au travail? me demande-t-il en souriant.

- Oui, bien sûr.

- J'ai commandé chinois, je sais que tu aime ça.

Je le remercie, puis nous dînons en continuant de travailler.

- Tu as passé un bon week-end?

- Oui, c'était sympa. Je suis allée voir un concert en ville.

- Ah oui.

- Oui, les FruitsDefended au bar des White Snake.

- Tu es allée là-bas toute seule? s'étonne-t-il.

- Oui, c'était vraiment bien.

- Ce n'est pas très sécurisant pour une femme d'aller dans ce genre d'endroit.

- Il n'y a eu aucun problème.

- Tu as eu de la chance. Bon, on en a fini pour ce soir. Demain, je ne serai pas là, donc je te laisse tout gérer.

- Très bien.

Je quitte la bibliothèque, alors que la nuit est bien tombée, quelques goûtes de pluie ont fait leur apparition, ainsi que le vent. Je me dépêche de rentrer chez moi.

Reed

- Putain, je peux savoir c'est quoi le problème? J'étais bien occupé là! Râlé-je.

- Les Brothers sont entrés sur notre territoire.

- Merde, qu'est-ce que ces enfoirés faisaient là?

- Une transaction avec les Mexicains.

- Ils font affaire maintenant?

- Il faut croire.

Je monte sur ma bécane, mais ma queue encore raide me fait comprendre son mécontentement. J'étais bien dans cette fille. Elle était étroite, chaude. J'aurais jouis en 5 min, mais je mets un point d'honneur à se que ma partenaire prenne également son pied. L'anaconda a une réputation à tenir! Et cette Harley prendra son pied avec moi, coûte que coûte.
Nous sommes installés autour de notre table, Woody frappe avec son marteau.

- Bon, je sais qu'il est tard, que vous aviez des choses à faire, mais les Brothers n'ont rien à faire ici, même faire leurs affaires avec les mexicains. Monson et Grim, vous allez rendre visite aux mexicains pour en savoir plus et n'hésitez pas à vous faire comprendre et à parler du putain traité de paix que nous avons signé.

- Très bien.

- Vous avez autre chose à dire? Ce soir le bar?

- Très bien, on a bien rempli les caisses. Les FruitsDefended sont sûrs de nous rapporter du fric.

Woody sourit, puis frappe son marteau contre la table.  Nous quittons la salle. Maintenant, j'ai la flemme de me taper une autre meuf pour finir de me vider. Une fois chez moi, j'ai besoin d'une douche pour évacuer. Ma main attrape mon membre douloureux et commence des vas et vient. J'imagine cette Harley, j'imagine lui tirer les cheveux, goûter à sa peau, goûter le breuvage entre ses cuisses, toucher ses seins, les lécher, l'emmener au septième ciel, jouer avec ses tétons, l'entendre jouir. La rendre folle, folle de désir.
Je lâche un râle de plaisir quand ma queue explose lâchant mon désir sur mes mains.

- Putain, faut que je la retrouve!

Je m'essuie et me rends à poil dans mon lit. Je me demande quand même à quoi elle ressemble sans son maquillage.
Plusieurs jours plus tard, je suis surpris d'avoir toujours cette fille en tête, j'ai eu beau regarder de nouveau les caméras du bar, mais rien ne peut me dire qui elle est.

- Ça va mec? me demande Nate en arrivant dans mon bureau.

- Oui, des nouvelles des mexicains?

- Pas encore. J'ai entendu dire que la ville allait faire un don de livres au refuge?

- J'aurais préféré du fric que des bouquins qui prennent la poussière, dis-je en haussant les épaules.

- Mais c'est déjà pas mal, ça pourrait faire plaisir aux gamins.

- Oui, la livraison est prévue la semaine prochaine. Il faut que je libère quelques étagères, mais je ne sais même pas combien il va y en avoir.

- Tu verras bien.

- Bon, une bière? lui proposé-je.

- Avec plaisir.

Je quitte mon fauteuil et nous nous rendons dans les cuisines. Il manquait plus que ça, des livres qui vont pourrir ici...