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Reed
- Qu'est-ce qu'on va faire de lui? demande Nate.
- J'en sais rien, mais je veux qu'il sache que son centre commercial, ce n'est pas pour tout de suite. Hier grâce à Harley et ses parents, le refuge a récolté 30000$, sans compter la recette de la porte ouverte. Alors ton centre commercial, tu peux te le foutre dans le cul et bien profond.
- Les White Brothers le détruiront comme je l'ai fait!
- Pour ça, il faudrait qu'il y ait des survivants, et ça... ce n'est pas sûr.
Le visage de Andy blêmit, je lui montre mes dents en souriant comme un fou.
- Alors maintenant, la question est : est-ce que tu vas avouer devant la caméra que tu as mis le feu au refuge ou non?
- Jamais! Je préfère crever!
- Très bien, je te laisse donc quelques heures pour réfléchir.
Harley
La nuit a été longue et merveilleuse. Je suis épuisée, mais heureuse. Hier était une journée parfaite.
C'est déjà l'heure du déjeuner, mais aucune trace d'Andy. Pourtant, il ne m'avait pas prévenue qu'il serait absent aujourd'hui.
Je passe l'heure du déjeuner à discuter avec mon père. Il est heureux pour le refuge, et trouve incroyable d'avoir vendu sa moto à un tel prix, il n'espérait pas un tel succès.
De retour à la bibliothèque, le téléphone sonne.
- Harley, ici M. Kanigan.
- Bonjour M.Kanigan, comment allez-vous?
- Bien merci, avez-vous vu Andy?
- Non, désolée. Il ne m'a pas prévenue qu'il serait absent.
- Ah moi non plus et quand je l'appelle je tombe directement sur sa messagerie. Bon je réessayerais en fin d'après midi. Je vous souhaite une bonne journée Harley.
- De même M.Kanigan.
Je raccroche et reprends mon travail. Je range les livres qui s'accumulent sur mon bureau. Je me fige en entendant des cris et des coups de feu. A cette heure là, la bibliothèque n'est pas bondée, nous sommes en fin de journée, j'essaye de regagner mon bureau, mais un homme se dresse devant moi, son arme pointée sur moi.
- Harley?
Je lui réponds par l'affirmative avec ma tête. Aucune parole ne sort de ma bouche. L'homme est immence autant en taille qu'en corpulence, une cagoule sur sa tête, seule ses yeux bleus ressortent.
- Il... il n'y a pas d'argent, lui dis-je peureuse.
- On ne veut pas d'argent, mais la vengeance.
- La vengeance?
- Putain, ferme là! me hurle-t-il.
J'entends crier derrière moi. Je me retourne, mais l'homme passe son bras sous ma gorge et me colle contre lui.
- Tu vas venir avec nous.
Un autre homme vêtu comme celui qui me tient, ramène une femme.
- Tu vas aller trouver les White Snake et leur dire que leur crime ne va pas rester impuni. Dit leur, que nous détenons Harley et qu'elle ne restera vivante que quelques jours. Ai-je été clair?
- Oui... oui, lui répond la femme.
Le second homme, la relâche et elle sort de la bibliothèque.
- A nous deux maintenant, ma jolie.
Il me tire et c'est à notre tour de quitter ce grand bâtiment. J'en ai les larmes aux yeux. Il me jette dans un van et me mette un sac sur la tête. Je ne sais pas où ils m'emmènent et le sac sur ma tête n'arrange rien, mon souffle est court, j'ai mal aux genoux, j'ai chaud et surtout, j'ai peur.
Le van s'arrête, j'entends qu'on n'ouvre la porte et qu'on m'attrape. Je suis portée comme un vulgaire sac de patates et balancée sur un sol froid et dur. Je grimace en ressentant une vive douleur aux genoux. La porte claque et le silence règne. J'essaie de calmer mon coeur, de ne pas faire de crise de panique.
Reed
La femme devant nous est en pleurs. Je ne comprends pas ses mots, je ne comprends plus ce qu'elle dit depuis qu'elle a annoncé qu'ils l'avaient emmenée. Harley. Ma Harley. Je serre les poings. Une fois la femme partie, je me dirige vers l'entrée secrète de la cave, mais les sirènes des voitures de police m'arrêtent.
Je rejoins le reste de mes frères.
- Les White Snake êtes-vous au courant de ce qui s'est passé hier?
- De quoi vous parlez? demande Woody.
- Des explosions qu'il y a eu à MainntonCity.
- Hier, on a vu les camions de pompiers, mais c'est tout. On va dire que nous étions occupés à la porte ouverte. D'ailleurs, on ne vous a pas vu? finit par dire Woody.
- Ça ne semble pas vous choquer quand aux explosions qui ont causé la mort d'une vingtaine de personnes et des White Brothers.
- Quand le refuge est partie en fumée, ça n'a pas gêné personne, dis-je froidement. Ça a en même rendu certains heureux.
Le shérif se tait.
- Où étiez-vous hier?
- On était tous là. Il y avait pas mal de monde et les stands étaient bourrés à craquer.
- Et samedi?
- A monter tous les stands. Il y avait pas mal de boulot.
- Et dans la nuit? continue le shérif.
- Vu l'après midi que nous venions de passer, nous étions épuisés.
- Enfin moi, ça allait. J'ai fait l'amour à ma femme, conclut Nate.
Le shérif n'ajoute rien. Certains rient à la remarque de Nate.
- Très bien. On n'en a pas terminé.
Nous ne bourgeons pas en attendant qu'ils s'en aillent. Une fois les voitures de patrouille loin, je reprends la direction de la cave, énervé plus que jamais.
J'ouvre la porte violemment, ce qui fait sursauter notre invité.
- Je te poserais une seule fois la question. Les Brothers ont-ils un autre endroit où ils crèchent?
- Je ne te dirais rien.
Je me lève et l'attrape par la nuque.
- Ils ont kidnappé Harley.
- Cette salope n'a que ce qu'elle mérite! Ils vont la faire souffrir avant qu'ils la tuent. La battre, la violer, tu ne retrouveras pas son corps.
Mon poing s'abat sur son visage, je suis fou. Son visage est en sang, j'attrape un sac et le met sur sa tête, il est encore sonner quand je ramène un seau d'eau. Je lui verse sur la tête, et le voir paniquer me fait du bien.
- Dis moi! hurlé-je.
- Va crever! dit Andy à bout de souffle.
Je suis fou de rage, je recommence mon manège plusieurs fois. Il a du mal à respirer, mais je m'en contre fou. Je finis par lui retirer le sac et lui redonne plusieurs coups de poing.
Sa tête retombe en avant, un filet de sang s'échappe de sa bouche. Andy se met à rire, son visage est en bouilli.
Je m'éloigne, mets des gants, je récupère une batterie sur la table et ses pinces. J'y branche les pinces et allume la batterie. Andy cesse de rire.
- Alors vas-tu parler maintenant?
J'approche les pinces de son torse.
- De l'eau et de l'électricité. Généralement, ça ne fait pas bon ménage. Alors je te le demande une dernière fois, où est la planque des Brothers?
Je frôle son torse à plusieurs reprises, j'aime voir la panique dans ses yeux.
- Alors?!
- Dans la coline à la sortie de leur ville. Il y a une petite maison, après avoir la petite route en terre sur la gauche.
- Je te remercie.
Je pose les pinces sur ses tétons, son corps convulse, fait des étincelles. Ses yeux se révulsent. Je m'éloigne sans quitter son corps des yeux. Je ne bouge pas, jusqu'à ce que son corps retombe inerte sur la chaise. Je me retourne vers le reste de mes frères.
- Allons récupérer ma femme.
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