Les révélations de Céline !
Un an plus tard.
Céline a la main appuyée sur la porte. Elle hésite quelques instants.
Elle compte jusqu’à trois :
Un
Deux
Deux et demi…
Deux trois quarts…
( respire ça va aller )
Elle ouvre la porte.
Devant elle, une pièce.
Une lumière tamisée.
Un homme âgé qui l’attend sur un rocking-chair, il tient un bloc-notes à la main, il griffonne très rapidement quelque chose avec son stylo.
Sans un bruit, elle attend qu’il la remarque. Elle a toujours été une experte dans ce petit jeu, ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle souvent le caméléon. Amusée par la situation, elle imagine être une super héroïne. Dans son imagination, le professeur des super Nana rajoute divers ingrédients en parlant.
( Pour créer Céline c’est très simple, ajoutez un peu de celle qui s’adapte à toutes les situations, une pincée de celle qui s’éclipse lors des soirées sans que personne ne la remarque, quelques grammes de changement dans sa manière d’être en fonction de son interlocuteur, quelques litres de celle que tout le monde apprécie et un peu de celle que personne ne comprend véritablement. Mais ajoutez-y des traumatismes et des relations toxiques, et là, c’est le drame. Que s’est-il passé dans la composition ? Je vous présente les trois super Nana : Anxiété, Dépression, Hypersensibilité. )
« Ah ! Ma nouvelle patiente est arrivée !
— Enchanté de faire votre rencontre, Monsieur.
— Installez-vous, installez-vous, je vous en prie.
Un demi-sourire, des yeux marron cernés de rides la regardant, il désigne avec son stylo le grand canapé gris situé en face de lui.
— Alors Céline, c’est bien ça votre prénom ? Est-ce que c’est votre premier rendez-vous chez un psychologue ?
Elle hoche la tête et lui sourit à pleines dents.
— Oui, Céline, c’est bien cela. Excusez-moi, Monsieur, mais vous avez l’air d’être vraiment fatigué. Je suppose qu’en ce moment les journées sont dures ? J’ai entendu dans le couloir que j’étais votre vingtième patiente de la journée. Je m’excuse d’avance, j’ai la mauvaise habitude d’écouter les murmures des secrétaires médicales. En tout cas, si vous avez besoin d’un peu de silence ou d’en parler un peu avant que l’on ne commence, je comprendrais et vu votre mine tirée, je pense que c’est la meilleure chose à faire avant de commencer.
— Vous faites souvent cela ?
— Quoi donc ?
— Détournez la conversation pour ne pas avoir à parler de vous. »
Une main placée devant sa bouche, elle rigole quelques minutes. Elle a le dos appuyé sur le dossier du canapé, les yeux qui parcourent la pièce avant de revenir à son interlocuteur. Elle reprend entre deux gloussements :
« Il semblerait bien que vous m’ayez cramé dans mon petit manège !
— Vous faites souvent cela ?
— Je suis comme vous, j’aime écouter et aider les gens.
— D’accord. »
Il griffonne quelque chose sur son papier puis relève la tête. La main caressant son menton, il la regarde attentivement. Des yeux marrons, mais perçants qui s’adressent à une fille amusée de la situation. Il s’éclaircit la voix puis reprend :
« Pouvez-vous me raconter les évènements de l’année dernière ?
— Lesquels ? Parce qu’il y a eu tellement de choses qui se sont passé l’année dernière. Déjà le feu d’artifice qui a été annulé, les gilets jaunes, le confinement, l’épidémie. Il y a eu quoi d’autre encore ? Ah si… Il y a eu ces deux explosions au Liban.
— Vous savez très bien.
— Ah oui, tout à fait. Je me disais bien que j’avais oublié d’aborder le plongeon de l’économie mondiale, avec cette chute du produit intérieur brut et des trimestres catastrophiques.
— On va aborder le sujet de Clémentine, Margaux, Clémence, Thomas, Mateo, Alexandre et plus généralement des élèves du lycée, si vous le voulez bien ? Il soupire.
— Oh, vous n’avez vraiment aucun humour ! Je pense franchement que vous auriez dû vous reposer les yeux quelques instants avant de commencer la séance, mon humour serait mieux passé ! Elle lui sourit avec un regard taquin.
— On va commencer par Clémentine.
— Oh, c’était une chouette fille, vous savez. Son visage s’assombrit.
— Mais encore ?
— À vrai dire, elle n’a pas été gâtée par la vie. J’étais dans la même école, vous savez, dans ce genre d’école privée on se connaît tous. On grandit ensemble de la primaire jusqu’à la fin du lycée, nos parents se connaissent. Les secrets sont durs à garder avec le temps.
— Continuez.
— Clémentine c’était une fille qui adorait plaire. Elle compensait énormément l’absence de son père, qui… on va se l’avouez… Il n’était jamais là pour sa fille. D’un point de vue extérieur, on aurait pu croire que c’était une femme chanceuse. Après tout, elle avait tout. Elle empruntait régulièrement les voitures de son père, elle avait une carte gold et des vêtements issus des plus grandes marques. Et pourtant… Tout était dans le paraître. On lui demandait constamment d’être une fille parfaite, une fille qui sourit tout le temps, qui se tait. Savez-vous pourquoi les gens la surnommaient Clé ?
— Non, pourquoi ?
— Son père avait pris l’habitude dès l’enfance de l’enfermer dans sa chambre. Dès qu’elle se mettait à pleurer, qu’elle commençait à gêner les invités dans la maison, son père sortait une clé de la poche de son pantalon, disait aux invités qu’il ne fallait pas s’en faire, qu’il allait discuter avec elle et la tirait doucement par le bras devant eux.
— Et ensuite, qu’est-ce qu’il faisait ?
— Ensuite, il mettait le son des haut-parleurs à fond, une musique d’ascenseur, pour ne pas que les invités entendent et il la tirait jusque dans sa chambre. Elle continuait de pleurer et avec sa voix ferme il lui disait qu’elle lui faisait honte, que quand elle était comme ça elle ressemblait à sa mère. Il rajoutait que si elle continuait de pleurer il la frapperait de toutes ses forces. Il fermait ensuite la porte, insérait la clé. Un double tour et c’était dans la poche, mon pote. Avec sa fille qui ne pouvait plus perturber sa tranquillité, il retournait auprès des invités avec un grand sourire, se servait un verre de vodka et leur disait à quel point il aimait sa tendre fille.
— Que s’est-il passé ensuite ?
— Les années passent. Clémentine avait énormément de mal à se faire des amis. Son père était connu comme étant un alcoolique, il avait perdu de sa notoriété. Je vous ai déjà dit que tout le monde se connaissait dans le lycée, pas vrai ? Vous imaginez bien que certains parents connaissaient la réputation du père de Clémentine. Cependant, elle a eu la chance de trouver Clémence et Margaux qui l’ont accepté dès la rentrée. Elles étaient dans la même classe, dans la même rangée. Il n’a pas fallu longtemps pour devenir meilleures amies !
— Qu’est-ce qui les rapprochait autant ?
— Clémence avait quatorze ans quand elle s’est fait violer par les amis de son père. Il avait perdu à des jeux d’argent, il était un joueur compulsif. Il a fini par miser sa propre fille.
— On dit que la scène a été filmée, c’est vrai ?
— Non, c’est faux. Clémence a commencé peu à peu à développer une peur panique des appareils photo après son viol. Je me souviens l’avoir supplié de sortir des toilettes des filles, car elle était persuadée qu’on la filmait constamment, que tout le monde en classe la regardait. »
Elle marque un silence. Le psychologue relance la conversation.
« Je vois. Et pour Margaux ?
— Margaux avait le même problème que Clémentine.
— C’est-à-dire ?
— Clémentine se scarifiait, Margaux s’arrachait les ongles avec ses dents, et parfois avec quelques outils.
— Personne ne disait rien au proviseur ?
— Le proviseur a toujours été payé gracieusement par les parents, tout comme les professeurs afin qu’ils ferment les yeux sur les dérives de leurs enfants.
— Et pour les autres ? »
Elle réflechit quelques instants.
« Thomas c’était le garçon qui est tombé follement amoureux de Clémentine puis qui s’est rendu compte qu’il n’arrivait plus à supporter ses crises de jalousie. Il adorait être dans le paraître, lui aussi. Alors au lycée, ils s’offraient régulièrement des macarons, s’embrassaient langoureusement devant un casier, mais dans l’intimité… Dans l’intimité, ils hurlaient, se jetaient des verres en pleine figure. Quand Thomas en avait marre, il partait et Clémentine le poursuivait sur le trottoir en sous-vêtements, le visage en larme qui lui suppliait de rester et qu’elle l’aimait. La vérité c’est que durant l’année 2020, Thomas a découvert que ses parents avaient fait faillite. Lui, qui avait l’habitude de vivre dans sa prison dorée, il s’est retrouvé du jour au lendemain avec les huissiers à sa porte. On lui a tout pris. Il voulait garder la face, il était fier, alors il a continué à faire des soirées. Excusez-moi... je peux avoir un peu d’eau ? »
Le psychologue se lève, va jusqu’à la machine à café. Il prend un gobelet, appuie sur le bouton. Il retourne ensuite à sa place et lui tend le gobelet.
Après quelques gorgées, elle reprend.
« Mateo je l’ai croisé à une soirée chez Thomas. Un petit Italien qui aimait rendre fiers ses parents. Il est arrivé en France, avec des projets pleins la tête. Il voulait monter son restaurant. Il m’a raconté que son patron était vraiment dur avec lui, qu’il vivait dans un appartement étudiant, qu’il avait l’impression de vivre dans une cage à lapin. Une cage avec plein de factures à payer et des retards de paiement.
— Et en ce qui concerne Alexandre ?
— J’étais amie avec son ex-petite amie. Une fille en or. Le problème c’est qu’Alexandre avait vraiment du mal à s’intégrer dans la société. Il avait été expulsé du lycée, avait dû se trouver un travail assez tôt. Il a été viré plusieurs fois de ses boîtes, car Alexandre… C’était quelqu’un d’impulsif.
— Qu’est-ce qui vous fait dire qu’il était impulsif ? »
Elle cherche ses mots, dodeline la tête et répond.
« Il avait des amis qui l’entrainaient toujours à consommer de l’alcool, des drogues, aller toujours plus loin et son agressivité… Son agressivité qui ne s’arrêtait pas. Alors un jour, il décide de devenir dealeur. Son affaire marchait bien, mais au bout de quelques mois, il se fait attraper par la police. Retour à la case départ, mais en prison cette fois-ci. Je vous ai dit qu’il était impulsif ? Il était dans les toilettes, il a entendu qu’on parlait de lui. Il est sorti, il a brandi ses poings. Ils étaient deux. Deux contre un, deux hommes affamés, deux hommes avec qui il partageait sa cellule.
— Pouvez-vous me parlez du climat qui s’est installé au lycée ? »
— Vous avez de ces questions… »
Elle soupire d’agacement et réfléchi.
En réflechissant, elle regarde attentivement les tableaux sur le mur du fond. Sur ces tableaux, l’on y perçoit des tâches d’encres, fruit de l’analyse de Rorschach.
« En ce qui concerne les élèves du lycée d’une manière générale, à force de devoir subir les évènements, ils ont fini eux aussi par être rongés par ce démon. On peut dire qu’il sait très bien comment s’immiscer dans leur cerveaux.
— De quel démon parlez-vous ?
— Je parle du démon que l’on a en chacun de nous. On l’appelle anxiété généralisée, dépression, pensées autodestructrices, idées suicidaires, syndrome post traumatique. Ce démon qui leur a tenu la main jusqu’au précipice et qui a tenté à plusieurs occasions de m’atteindre, de danser cette valse macabre avec moi.
— Comment avez-vous réussi à vous en sortir ?
— Quand le démon est apparu à mon arrivée au collège, j’ai commencé à lire. Je lisais énormément de manuels de psychologie pour comprendre pourquoi j’étais ainsi, ensuite j’ai commencé à écrire. J’écrivais pour me défouler, pour mettre des mots écrits sur des pensées négatives et les transformer en quelque chose de poétique. J’essayais et j’essaie encore aujourd’hui d’aider énormément les autres bien qu’on m’ait répété cette fameuse phrase qui me poursuit assez, même adulte. Cette fameuse phrase qui me dit que je ne peux pas sauver tout le monde, qu’il est très dur de remplacer la main du malin. J’aurais pu finir comme Clémentine, vous savez, j’aurais pu me scarifier jusqu’à ce que l’on retrouve mon corps vidé de son sang dans ma chambre ou alors me placer la tête dans le four comme Margaux. Disons simplement que je garde espoir, je garde espoir pour que le monde s’arrange. »
Elle s’arrête de parler.
Céline se relève du canapé, fait quelque pas jusqu’à son sac à main, ouvre la fermeture et en sort un Code pénal. Elle marche encore et se plante devant le psychologue puis brandit son trésor à deux centimètres des yeux de son interlocuteur.
« Qu’est-ce que vous faites ?
— Je vous montre que le monde n’est pas manichéen. Il n’y a jamais eu les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. Beaucoup de personnes sont malades, malades de ce démon qui ronge encore et encore leur âme jusqu’à les briser totalement. Beaucoup de lycéens ne comprenaient pas ce qui se passait. Tiens par exemple, Clémence s’est fait violer une seconde fois par Thomas. Pour sa défense, il ne savait pas que son verre contenait du GHB, il ne savait pas que dans sa soirée, il y avait un loup parmi les moutons, un loup qui n’a pas eu trop de chance avec sa proie puisqu’elle s’est retrouvée avec Thomas dans sa chambre. Clémentine était une jalouse maladive, ça je vous l’aie déjà dit. Elle voulait surprendre son petit ami en train de la tromper, elle s’est cachée dans le placard. Thomas, lui, il était complètement bourré. Il abusait de plus en plus de l’alcool ces derniers temps pour oublier. Clémentine sort du placard en pleurs, elle s’enfuit. Clémence est endormie. Thomas se précipite dehors, essaie de rattraper Clémentine, mais il arrive trop tard. Elle a pris la Lamborghini de son père, à foncer chez elle. Elle a pleuré. Longtemps, très longtemps. Ensuite, elle a décidé avec ses lames de rasoir de se donner la mort, à une heure du matin. Thomas il est resté dehors toute la nuit à pleurer, il n’a qu’une serviette sur lui, on est en plein mois de novembre, le onze novembre exactement et il tremble de froid. Il a marché jusqu’à un pont qui donnait une vue magnifique sur un lac, un lac qu’il connaissait, un lac où il avait l’habitude d’aller avec ses parents. Avant les huissiers, avant l’alcool, avant Clémentine, avant le démon. Il a retiré sa serviette, il l’a escaladé puis a sauté dans le lac. Clémence, elle s’est réveillée dans la chambre de Thomas. Elle aussi, elle n’avait personne pour la réconforter. Alors, elle a marché jusqu’à la forêt, elle a trouvé la balançoire où elle avait l’habitude de jouer quand elle avait sept ans, et alors... son esprit s’est éclairé. Elle avait un doute sur la résistance de la corde, mais ça a fonctionné. Un nœud noué délicatement de ses doigts tout blancs et tout frêles, la branche d’un arbre solide et le tour est joué.
En ce qui concerne Mateo et Alexandre. Le corps de Mateo a été difficile à retrouver puisqu’il s’est jeté dans la Seine au moment de sa pause déjeuner. Il a fallu attendre que le corps remonte pour qu’on puisse enfin le repêcher et confirmer qu’il s’agissait bien de ce jeune garçon.
Pour Alexandre, quand il est sorti de prison, il a fallu qu’il retrouve sa vie d’avant. Il se disputait énormément avec sa petite amie, il ne lui a jamais dit qu’il s’était fait violer en prison. Il n’arrêtait pas de boire lui aussi. Une soirée dans un pub écossais, il consomme. Il consomme beaucoup, beaucoup, beaucoup trop d’alcool jusqu’à s’endormir. Ses amis n’étaient pas vraiment des lumières, ils l’ont laissé allongé sur le trottoir, persuadé qu’il dormait. Pas de geste de premiers secours, un corps qui ne répond plus. Vous saviez que le mot « coma » provient du grec et désigne un sommeil profond ? »
Le psychologue sourit tristement, persuadé que Céline va pleurer, il lui tend un mouchoir. Elle rigole devant ce geste.
« Qu’est-ce qui vous fait rire ?
— Le fait que vous me tendiez un mouchoir est plutôt drôle, sachant que j’arrive bientôt à votre cas.
— Comment ça ?
— Je vous ai dit que ce mal rongeait tout le monde, pas vrai ? Puis-je vous poser une question, Monsieur le psychologue ?
— Je vous écoute.
— Comment vous sentez-vous quand vous rentrez tard le soir après avoir accueilli autant de patients dans votre cabinet ? Vous devez prescrire parfois énormément d’antidépresseurs, d’anxiolytiques. Tant de médicaments utilisés, où vous répétez inlassablement que c’est pour une courte durée, avec des dosages spécifiques. Allons, vous le savez pertinemment. Vous savez pertinemment qu’une personne en situation de détresse ne vous écoutera pas. Une courte durée qui se transforme en période indéterminée avec des dosages médicamenteux de plus en plus fort, des dosages qui finiront par leur entrainer la mort et les dés sont lancés. Alors je vous le répète. Comment vous sentez-vous quand vous savez, au fond de vous... que vous avez une part de responsabilité dans leur mort ?
— Mais enfin, je ne vous permets pas… »
Une voix résonne dans la pièce. Cette voix sadique qui s’incruste dans la tête du psychologue.
( C’est de ta faute, tu n’aurais jamais dû lui dire d'aller voir un psychiatre )
C'est à cause de toi qu'il lui a prescrit des somnifères pour son insomnie.)
( Il avait besoin d’aide le pauvre et regarde ce que tu as fait ! )
( Tu es censé aider les autres alors que tu ne sais même pas t’aider toi-même hahaha) (tu n’es qu’un monstre odieux. )
( Les gens ont raison de détester autant les psychologues. )
( Même ta femme et tes enfants te détestent. )
Alors Céline s’approche doucement, prend les mains de l’homme âgé. Elle est accroupie, les mains jointes et elle lui dit d’une voix douce, une voix douce qui chasse lentement la voix sadique. Une voix douce qui remplace ces pensées négatives.
( Il faut être fort pour faire ce métier, vous savez ) ( j’admire tellement les militaires qui doivent supporter l’horreur de la guerre, le corps médical qui fait de son mieux pour rendre meilleure la vie des autres. Tous ses corps de métiers qui subissent la pression chaque jour, qui se battent et qui luttent contre le burn-out et la dépression )
( On s’en sortira tous, gardez espoir.)
( N’oubliez pas qu’hier c’était hier et aujourd’hui sera toujours mieux qu’hier. )
( Vous n’êtes pas seul, vous n’êtes jamais seul.)
( Le meilleur moyen de la chasser, c’est de parler. )
( Ne regrettez jamais d’avoir demandé de l’aide ou d’avoir demandé du réconfort. )
( Même si vous ne vous aimez pas pour l'instant, ça viendra )
( Vous êtes une personne belle, intelligente et unique )
( Vos amis vous aiment tellement)
( Tout comme votre famille )
( Je vous aime tendrement aussi )
...
...
Un écran bleu apparaît sur votre ordinateur.
Une lumière aveuglante.
Le bruit d'un message de votre réseau social.
Céline vous a envoyé un message.
Vous ouvrez.
Un message en caractère gras qui atténue votre peine, des phrases si simples à écrire, mais si importantes pour les coeurs brisés.
« Coucou, je voulais m'excuser d'avoir mis autant de temps pour remarquer ta détresse.
Est-ce que tu veux que je passe chez toi ?
Ou alors on pourrait manger au restaurant...
Si tu veux, on peut aussi ne rien faire et regarder un film...
Ou alors on pourrait aller se promener dehors.
Il y a un soleil radieux en plus, tu sais ? »
La webcam intégrée de votre ordinateur s'allume
« Tes volets sont encore fermés... »
La caméra s'éteint.
« Tu n'es pas seul, parle-moi.
Je m'inquiète, dis-moi ce qui ne va pas.
Tout le monde s'inquiète, tu sais, ils font comme si ça allait te passer.
Ne leur en veux pas, ils ne savent pas comment te réconforter.
Ils ont beaucoup de problèmes à gérer, on leur répète de ne penser qu'à leur personne
Mais moi...
Moi...
Tu sais que je ne te jugerais jamais, je suis là pour toi.
C'est à ça que servent les amis, après tout. »
Un message vocal s'affiche, il ne contient que quelques secondes de lecture.
Le son des haut-parleurs est mis à fond, car elle a trop peur que vous ne l'écoutiez pas.
« Je t'aime »
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