3- Brouillard d'hiver
Le brouillard se levait, triste brouillard d'hiver,
Neige et grêle chutaient sur notre belle terre ;
Doux reflet de son coeur, du tourment de son âme,
Tempête qui sévit dans l'esprit d'une femme.
Ses pensées dérivaient vers cet homme agréable,
Qu'elle n'avait pu aimer malgré son air affable,
Car ses ardeurs allaient vers un autre adoré...
La porte de son coeur était déjà fermée.
Elle se sentait si seule sans ses yeux de diamants,
Et son sourire charmeur lui manquait follement ;
Et les flocons tombaient, blanchissant l'herbe verte,
Contraste saisissant sur la lande déserte.
Et n'arrivait-il pas, son splendide adoré,
Revenant d'un voyage aux parfums exotiques,
Dans les bras d'autres femmes aux senteurs d'ailleurs,
Fuyant sans préjudice une vie de labeur ?
Elle était encor là penchée à se fenêtre,
Supportant sans un geste la noirceur de cet être,
Les coups, les trahisons, les femmes de ce maître.
Passion sans raison, mortelle solitude.
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