La Terre des Eaux

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Noldor longeait la rivière, vers l’amont, se rapprochant ainsi des hauteurs. L’eau tombait en une cascade bruyante, puis serpentait rapidement vers la vallée. Noldor obliqua finalement vers l’interieur des terres, s’enfonçant dans les bois, et parvînt à une clairière. Un petit sourire sur le visage, il fourra sa main dans la poche interieure de sa cape. S’accordant un instant de répis , le premier depuis son départ de Cercle des Menhirs, il en tira sa pipe de sa main gauche et tendit la paume de sa main droite vers l’objet de bois : « Nar » murmura t’il. De la fumée se mit à émaner de la pipe, qu’il porta à ses lèvres ridées. Il posa de nouveau son regard sur la clairière : l’herbe y était courchée en certains endroits, fraichement foulée, définissant un cercle parfait sur le sol. Elles n’étaient donc pas loin. Le soleil montait déjà vers son zénith, contraignant le mage à plisser les eux derrière ses lunettes en demi-lune. Tirant sur sa pipe, il décida de s’avancer un peu dans les bois, pour profiter de l’ombre des arbres. Un peu plus loin parmi les arbres, se trouvait une fontaine, qui attira son attention. L’eau bouillonait. Un peu perplexe, et avec beaucoup de prudence, Noldor y plongea un doigt, qu’il retira aussitot. Il s’attendait à ce que la tempéarature de l’eau soit à peine soutenable, et fut saisi de surprise quand il constata qu’elle était glacée. Il avait eu beau avoir parcouru le continent, lire d’innombrables livres et grimoires, et engranger un incommensurable savoir, il n’en était pas moins enthousiaste de pouvoir apprendre et découvrir encore. Décidément, Alendhil cachait bien des trésors...

« L’art du jeu des apparences, Maître Noldor, fit une voix claire.

- Auquel il ne faut jamais se fier », termina-t-il avant de se retourner.

Un sourire radieux illumina le visage de la fée. Serendia était de taille moyenne, la peau très claire, et ses yeux vert émeraude contrastait avec le roux auburn de ses cheveux ondulés. Deux ailes presque translucides scintillaient dans son dos, refletant les rayons du soleil. Elle inclina la tête en signe de respect et de salut.

« Heureux de vous revoir Sérendia. Cela fait si longtemps...

- Et pourtant cela ne semble pas si loin. Le temps est une dimension bien particulière pour les êtres magiques.

- C’est vrai », abonda t’il, songeur.

Ils échangèrent des paroles chaleureuses, en avançant lentement parmi les arbres. Puis Noldor exposa la situation à Serendia, sans détour. Le temps était compté, et il ne pouvait se permettre d’épiloguer trop longuement, au vu du chemin qu’il lui restait à parcourir. Il restait cinq royaumes à prevenir. Il devait se hater. Ses observations celestes, sa crainte d’une nouvelle menace, sa volonté de rassembler les meilleurs éléments, pour les entraines... Il répéta le discours tenu chez les elfes, presque mot pour mot.

« Les elfes nous ont déjà ralliés. Dans treize jours, ils seront au Cercle des Menhirs. Serendia, jai besoin de savoir si vous serez des notres. Je sais combien le passé a fait souffrir votre peuple, mais...

- Nous avons presque été décimés », trancha-t-elle.

C’était vrai. Seules quelques fées et fétauds avaient survécu. Leur espèce avait bien failli disparaitre. Noldor, pendant un bref instant, eu le pressentiment que le peuple de la Terre des Eaux ne le suivraient pas dans cette nouvelle quête. Et il le comprenait...

« C’est en leur souvenir, que nous serons à vos cotés, annonça la fée, le regard planté dans celui de Noldor.

- Je veux que vous sachiez, Serendia, combien je vous suis reconnaissant. Je ne voudrais pas paraitre trop condescendant, mais je suis fier de vous. »

La fée n’avait pas cillé. Elle s’approcha du mage, tendant légèrement ses deux mains vers lui :

« Vous permettez ? » demanda t’elle.

Noldor la regarda, les yeux pleins de gratitude. Il acquiesça. La fée s’approcha d’avantage et apposa ses mains de part et d’autre de sa tête, avant de fermer les yeux. Un flot d’energie parcouru le corps du vieil homme, pendant quelques secondes. Lorsqu’elle ota ses mains, Noldor émit un soupir de soulagement. La fatigue, les courbatures dues à sa longue chevauchée, et la faim qu’il avait jusque là occulté, venaient de quitter son corps endolori. Il se sentait à présent reposé, et prêt à reprendre sa route.

« Je vous remercie, Serendia. Vos talents ont été et seront des armes redoutables face au mal qui dort, et qui s’apprete à s’eveiller, là quelque part... »

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