Chapitre 10: Douce nuit
Comment ça ce n'était pas la première fois qu'elle voyait un torse nu ? Sérieux, elle cachait bien son jeu la coquine, elle s'amusait à mater les garçons, non mais j'y crois pas. Mais au moment où je me fis cette réflexion intérieure, une émotion que je ne me connaissais pas m'envahis. J'aurais voulu être à la place de tout ces mecs sur qui elles posaient les yeux. Étais-je en train de devenir amoureux ? Je ne savais pas, mais une chose était certaine, ce sentiment n'était rien d'autre que de la jalousie. Voyant le combat interne que je menais avec ma conscience, Emma se mit à rire à gorge déployée. Qu'est-ce qu'il pouvait bien la faire rire ainsi ?
-Pourquoi tu rigoles ?
-Tu aurais vu ta tête, c'était hilarant.
-Franchement je vois pas pourquoi, je n'ai rien fais.
-Si si je t'assure, à la minute où je t'ai dis que ce n'était pas la première fois que je voyais un torse, tu t'es décomposé. Si tu pensais que je matais les garçons pendant les cours de sport tu vas être déçu d'apprendre que je ne faisais pas allusion à ça, mais à mon frère. Je te rappelle que j'ai un grand frère et que je le vois régulièrement torse nu, genre dans notre piscine.
Oh mais quel con, j'étais entrain de me faire des tas de films alors qu'elle faisait référence à son frère, mais quel boulet. Après tout, elle m'avait laissé croire n'importe quoi, elle n'avait rien précisé, elle avait juste lancé cette phrase en mode bombe atomique. Est-ce que c'était de ma faute si je m'étais fais ce genre d'interprétation.
-Laisse tomber Emma, j'ai mal interprété, je suis désolé, je suis maladroit parfois.
Tout en me faufilant sous les couettes, je sentais le regard perçant d'Emma sur moi, je ne connaissais peut être pas ses sentiments réels envers moi, mais ces regards de braise en disant beaucoup plus qu'elle ne le laissait penser. Je la sentais tout de même mal à l'aise à s'endormir dans le même lit que moi.
-Tu peux t'allonger tu sais, je ne vais rien te faire, lui dis-je en rigolant. On dort juste entre meilleurs amis, pas d'ambiguïté.
Hésitante pendant un instant, elle finit par me rejoindre tout en gardant une distance de sécurité entre nous, ce qui me fit rire. Elle avait mit une shorty rose clair avec un débardeur blanc à motifs colorés qui lui allait à merveille. Mon dieu, pourquoi devait-elle mettre des vêtements qui me faisaient perdre la tête à chaque fois. Elle me rendait vraiment fou, et je crois qu'elle s'en amusait aussi. J'allais lui souhaiter bonne nuit quand elle murmura :
-Kelvin, est ce que je peux te faire un câlin avant qu'on se couche ? J'aime bien avoir mon câlin le soir, en général c'est mon frère qui m'en fait un.
Un sourire immense vint se coller sur mon visage, après cette requête je n'allais tout de même pas refuser ça, après tout moi aussi je souhaitais la prendre dans mes bras avant de m'endormir. Je n'allais pas me faire prier. Je m'approchais d'elle et la prit dans mes bras en respirant la délicieuse odeur de son shampoing et de son parfum. Un mélange à la fois doux et désirable, tout comme la personne qui portait ses sentences. A la fin de cette étreinte que je ne voulais pas stopper, je dus me faire souffrance pour la laisser et ne pas paraître trop collant. Elle s'installa du côté gauche du lit et je me mis à l'opposé en lui laissant de l'espace pour la laisser tranquille, je lui souhaitais bonne nuit et elle fit de même. Je m'endormis aussitôt bercé par le bien-être qui m'habitait.
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