SCÈNE 1
Le rempart de quelques caisses de bois, le camouflage de la chance.

" Théo ?
- Je vous reçois major.
- ça se passe comment près des côtes ?
- Ils rapatrient leur navire.
- Ils admettent que cet océan est mien ?
- Ils vont attaquer les terres.
- Pas d'indépendance par la force hein.
- C'est ce qu'on s'était dit Major. Nous l'avons respecté, dans les grandes lignes en tout cas.
- Je trouve que c'est une très belle raison pour embrigader des soldats, je félicite celui qui a orchestré cela. "

SCÈNE 2

Derrière les murs de caisses de bois.

Faut pas énerver le docteur, il aurait brûlé les millions et tout le monde avec, s'il n'y avait pas eu de question à poser. Il est fou. Il a croisé les orteils lorsqu'il a passé le serment d'Hippocrate et il a relâché des chimères toutes autour du lieu. C'est lui qui a eu l'intelligence de kidnapper Jkpa pour faire sortir tout le monde de son trou. En fait, ils avaient tous déjà entendu sa voix et c'est moi qu'elle a appelé à la rescousse, vous imaginez, c'est effrayant. C'est ce Théo qui s'est affolé en premier et le major qui est venu l'aider mais pas immédiatement, il les a tous laissé sortir en discutant tranquillement avec le majordome à propos de sa politique étrangère.

SCÈNE 3

À l'air libre, la magie va et vient dans la lumière.

" Des mercenaires employés par un état dominant, cela faisait bien longtemps. Doit-on modifier la stratégie, rapprocher nos navires des zones limitrophes par exemple ? Coincer l'ennemi des deux côtés, toujours sûr de vouloir attendre pour abattre les lignes aériennes dans leur dos ?
- Seulement après la bataille. Concentre-toi mon beau."

Ce que je continue de me demander à l'heure actuelle, c'est pourquoi Tïnepou Hun a été le premier sur lequel le major s'est focalisé ? C'est vrai qu'on l'entend crier peu importe la situation et puis on a l'impression de toujours pouvoir le repérer à la traînée de son cigare. Mais il n'était pas venu les mains vides l'ours des neiges. Un tank ! Ça rigole pas. Lui rendre la pareille avec autant de classe que le major l'eût fait ; un cocktail molotov dans la bouche d'aération, c'était si historique.

Le tsar est mort vive le tsar ! Tu parles d'une rengaine. J'l'ai vu revenir de sous une presse, je la dirai pas deux fois cette expression.

Concrètement Jkpa n'avait jamais croisé un de ces manipulateurs perfides qui prennent le monde pour un terrain de chasse. Alors la hargne du Tsar l'a faite se soulager sur place.