Yuna se tenait là, incertaine, quand elle demanda à Max si son amie Haya allait bien. Ce simple échange la plongea dans un tourbillon d'inquiétude et de curiosité. Max, avec son air décontracté, révéla que Haya et Axel étaient sur la terrasse, en train de savourer leur déjeuner, avant d’ajouter qu’ils allaient bientôt les rejoindre. La voix de Max résonnait dans son esprit comme une douce mélodie, mais une question étrange s'installa. Comment Max pouvait-il savoir tout cela ? Il était resté assis, immobile, sans un message, sans un geste, semblant lire dans ses pensées. Mais, au moment où il lui tendit la main pour la conduire vers les autres, Yuna décida de balayer cette interrogation du bout de l'esprit.

En bas, l'atmosphère devint chaleureuse. Les filles s’étreignirent avec une affection palpable, leurs rires s’élevant comme des éclats de lumière dans l’air. Yuna fit un signe de la main à Axel, qui les observait, un sourire aux lèvres. Mais bientôt, l'impatience d'Haya perça à travers le confort de ce moment.

« Yuna, attends une seconde. Je dois savoir... Comment ça s'est passé cette nuit avec Max ? » La question d'Haya, douce mais insistante, l’attrapa par le bras, son regard illuminé d'une curiosité mêlée d'inquiétude.

Yuna se pinça les lèvres, un flot de souvenirs de la veille débordant, contrastés par le désir de préserver la magie fragile de ce moment partagé. « Ça a été... différent, vraiment, » finit-elle par laisser échapper, cherchant un moyen de capturer l'essence de ce qu'elle avait vécu.

« Différent comment ? Tu sais que je m'inquiète pour toi. » La sincérité de la voix d’Haya força Yuna à aller au-delà des mots superficielles.

Elle se perdit un instant dans ses pensées, le souvenir du réconfort enveloppant de Max lui remontant à la surface. « Il était tellement... attentionné. Comme s’il avait le don de comprendre mes pensées sans que j’aie à les formuler, » avoua-t-elle enfin, la tendresse de ce moment transparaissant dans sa voix.

Haya, toujours attentive, scrutait Yuna. « Tu parles de Max, le garçon de la boîte, n’est-ce pas ? Ça doit être déconcertant. Tu ne le connais pas si bien. »

« Je sais, et c'est justement ça qui est troublant. Je sais que je devrais être plus méfiante, mais... il a cette façon presque surnaturelle de me rassurer. J'ai eu l'impression de pouvoir pleinement être moi-même, et ça... c'est rarissime, » expliqua Yuna, laissant filtrer une fragilité qu'elle s'efforçait d'ordonner en elle.

Haya la regarda intensément, décelant une lueur d’espoir. « Ça veut dire que tu ressens quelque chose pour lui ? »

Yuna marqua une pause, son cœur tambourinant comme un oiseau emprisonné. « Peut-être. Mais est-ce que je peux vraiment lui faire confiance ? J'ai peur que tout ça ne soit qu'une illusion, une douce chimère. »

« Tu dois te laisser le temps d'explorer tes émotions. Mais ne te précipite pas, d'accord ? » murmura Haya en relâchant doucement le bras de son amie, lui offrant un sourire à la fois apaisant et encourageant.

« Tu as raison. Je vais prendre les choses lentement, » lui répondit Yuna, encore bercée par les doux échos de sa nuit partagée avec Max, une promesse d’un lendemain rempli de possibles.

Les filles se prirent dans les bras, leur harmonie refaisant surface. Puis Yuna, avec une curiosité soudaine, se tourna vers Haya. « As-tu remarqué quelque chose de différent chez Max, par rapport aux autres ? » lui demanda-t-elle, espérant que son amie pourrait mettre en lumière des détails que son cœur voilé n'avait pas encore appris à voir.


Haya sourit, ses yeux pétillants de complicité. « Oh, les secrets à déterrer, les pensées à partager… Mais, ma belle, si je te dis ça, tu vas encore penser que je suis folle. Qui sait, tu pourras même vouloir m’envoyer à l'asile, » plaisanta-t-elle en riant.