Errances
Saurai-je un jour refaire l’étonnant inventaire
De toutes ces années maintenant envolées.
Du temps qui passe, le doute, ne fait rien à l’affaire,
Nul de ce qui advint ne fut anticipé.
Perspective lointaine ou horizon perdu
J’ai gravi des sentiers sans relever de traces,
Sans m’arrêter jamais sur tout ce superflu
Qui peut être important mais me laissait de glace.
Je ne voulais que vivre dans la pleine conscience
D’un cœur qui bat au rythme de sa respiration.
Embrasser la nature et sa magnificence
Jouir de plaisirs simples et sans affectation.
Ramasser, effeuiller la fine pâquerette
Qui annonce sobrement la venue du printemps.
Écouter les oiseaux, leurs trilles maigrelettes
Sentir dans mes cheveux les volutes du vent.
L’évasion n’est en fait qu’un refuge de l’âme
Quand plus rien ne te mène, que la simplicité.
Ton esprit seul te guide. Il est comme une flamme
Qui sait te protéger de tes fragilités
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