XXXIII.
173.
Il est des lieux où je me sens protégée, et d'où partir me déchire complètement.
Des lieux qui m'appellent, me parlent de moi, m'interpellent.
Des lieux où tout est inversé et où la vie régit en maître.
Des lieux où tout coule et tout est évident.
Pour l'instant, y rester définitivement est impossible.
Dans ce cas, alors, quoi, s'agit-il d'aller le plus possible dans ces lieux, de m'en imprégner puis de retourner dans les lieux plus hostiles où je gravite habituellement?
S'agit-il d'une aide sur le chemin ou d'un appel plus fort?
Mon chemin est-il de me détacher de ce qui me fait mal et de rejoindre ces lieux qui m'interpellent dans mon fort intérieur?
174.
Quand je vois le sérieux (excessif) avec lequel certaines et certains prennent leur vie et le rôle qu'ils y jouent, je me dis que moi-aussi, je pourrais prendre ma vie et mon rôle au sérieux. Très légitimement d'ailleurs.
175.
Je dois arrêter d'imaginer que tout le monde est comme moi.
Par exemple, moi j'ai une très bonne mémoire, mais les gens ont une capacité d'oubli et de "tourner la page" qui est assez impressionnante.
Parfois, je peux me souvenir d'un événement, d'un différend avec une autre personne, et en souffrir même, et l'autre personne, rien, elle ne se souvient même pas.
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