JUKEBOX

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- Hey, mais attends, ça veux dire que toi aussi t’es vintage ! Comme ton Jukebox ! Ah, t’aimes collectionner les babioles du passé, toi ! s'esclaffe EM, des étoiles dans les yeux.

- Ouiiii ! lance la Monk, toute enthousiaste. Tiens, je l’ai calé par là-bas, pour coller avec le décor holographique ! Viens, je vais te montrer comment on fait.

Les jeunes femmes s’approchent de la « pièce de musée ». Al ouvre une petite cache sur le côté, tire une boite en métal et y pioche une pièce de monnaie.

- Attends… Me dis rien. C’est un dollar ! Dire qu’on payait avec ça avant.

EM prend le penny et cherche une fente pour l’y introduire. Elle trouve. Toute fière, elle appuie sur un des boutons de l’appareil "des temps anciens".

- Ha ! T’as vu ! J’ai deviné !

- T’es pas inspectrice pour des nèfles, ma chérie !

Al propose ses cinq doigts à son amie, qui les frappe avec joie.

- J’aimerais bien trouver mon bouton off aussi. La pilleuse s’assombrit, en s’adossant à la « boîte à musique ». J’ai cherché mes plans de conception dans leurs archives. Ils ont tout cramé. Avant de disparaître, Massive Genetics a vérolé tous les systèmes, les données ont été effacées, comme s’ils n’avaient jamais existé.

- Dur. On m’a volé une année de ma vie, à l’académie.

- What ?! Tu m’a jamais mise dans la confidence, s’écrie Alessya en imitant sa camarade de beuverie.

- À ce moment là, je sortais avec un connard, imbu de sa petite personne. Il a dû me traumatiser. Je me suis réveillée l’année suivante, diplôme en main et que dalle sur les trois-cent soixante-cinq d’avant les exams.

EMMALIA s’assoit dans un fauteuil en peau de vache. Plongée dans ses souvenirs inexistants. La PrivHunter s’approche d’elle et s’agenouille.

- L’histoire c’est important. L’histoire de l’humanité, comme l’histoire personnelle. Moi je n’aime que l’histoire des choses. Les gens, je les trouve trop cons. Mais l’histoire. Je me répète. Est importante. Elle ne fait peut-être pas qui tu es, mais elle te modèle, elle est une partie de ta personnalité. Si tu as besoin d’un traqueur…

- J’ai pas de blé, tranche la Delta 6, dépitée.

- Hey. Pour la police, je fais raquer, c’est normal. Qu’on ne me sorte pas que tes patrons n’ont pas de fric. Mais pour une amie. Il y a intérêt à ce que je fasse ça gratis.

EMMALIA lève les yeux. Alessya lui sourit. Une traqueuse privée amie avec une inspectrice du Gal Pol, on aura tout vu !

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