Chapitre quatre : Un nouveau jouet est né ?
-Que connais-tu au milieu du BDSM ? Quels mots te viennent à l'esprit en y pensant ? me demanda cet homme en essuyant le sang sur son front.
Je secouais mes chaînes, essayant de me libérer mais rien n'y faisait, j'étais solidement attaché.
-Violence... Cuir... Douleur... Gros pervers répugnants... répondis-je d'une voix pleine de fureur mais dans laquelle perçait aussi la peur.
J'étais tellement en colère que je ne cherchais même pas à mesurer mes paroles. À ma plus grande surprise, je l'entendis rire.
-J'aime ta franchise, mon joli petit chiot. Elle sera récompensée, sois en sûr. Cependant, tu te trompes. Et je vais me charger de te montrer à quel point, en t'initiant à ce milieu dans lequel je m'épanouis avec délice...
En prononçant ses dernières paroles, il se mit à déboutonner sa chemise avant de finir par la retirer. Lui comme moi avions dormi tout habillés cette nuit. Ses nombreux tatouages furent dévoilés mais je me forçai à ne surtout pas les regarder. Je ne voulais pas que ce cinglé pense que sa semi-nudité m'intéressait ! Pas la peine de l'encourager ! Et puis, ce n'était de toute façon pas le cas... Forcément ! Qui pourrait être intéressé par un type aussi violent, glauque et complètement siphonné du cerveau ?!!
-Beaucoup pensent comme toi, reprit-il en s'approchant lentement. Pris dans leur étroitesse d'esprit, jugeant si facilement ceux qui sortent des carcans imposés par une société coincée dans les règles qu'elle a elle-même érigées... dans le vain espoir d'essayer de garder un semblant de contrôle sur ses instincts et surtout, si hypocrite...
Il s'arrêta à quelques centimètres de mon corps suspendu à des chaînes. Elles montaient jusqu'à un anneau accroché au plafond. Mes bras étaient ainsi tirés au-dessus de ma tête.
Cet enfoiré m'avait trainé hors de la chambre jusqu'à cette pièce du sous-sol totalement effrayante et dérangeante... Et il m'y avait déshabillé, ne me laissant que mon sous-vêtement ! Je me sentais tellement vulnérable mais j'essayais de ne pas y penser ! Je refusais de lui donner satisfaction ! C'était tout moi, ça ! J'avais un fort caractère, ne me laissant pas marcher dessus, ce qui m'avait permis de me défendre plus d'une fois contre des connards qui m'emmerdaient sur mon célibat ou mon homosexualité ou encore, qui emmerdaient mon meilleur ami !
Joshua... Tu me manques... J'aimerais tellement revenir en arrière, quelques mois auparavant où tout allait bien pour nous !
Une main me relevant durement le menton me fit sursauter et revenir à la réalité.
-Alors, on rêvasse ? Je t'ennuie déjà, on dirait. Je te laisse une deuxième chance d'être attentif. Si tu ne l'es pas, on passera à la pratique et crois-moi, dit-il en approchant ses lèvres de mon oreille, je serai tout sauf un professeur plein de douceur envers son élève...
Ses mots menaçants prononcés d'une voix glaciale m'atteignirent et un frisson de peur me traversa. J'en avais la certitude, il ne s'agissait pas d'une promesse en l'air...
-Bien.
Il me lâcha et recula un peu, laissant son regard de pervers parcourir mon corps dénudé que je ne pouvais malheureusement pas cacher et ça me gênait horriblement... J'essayais de relativiser en me disant qu'à la piscine, je n'étais pas plus vêtu mais ça ne marchait pas vraiment car ici, j'étais attaché et livré au regard d'un cinglé.
-Pour commencer, le BDSM ne regroupe pas des personnes atteintes d'une maladie mentale, contrairement à ce que beaucoup croient. Il s'agit avant tout de lâcher prise et contrairement à ce que tu penses, de plaisir et d'épanouissement. Normalement, il est toujours question de relation consensuelle mais dans notre situation, on s'en passera... dit-il dans un sourire narquois.
Mais quel connard, ce type !!
-Enfin... Pour le début, du moins. Car je suis sûr d'une chose, mon joli petit chiot, tu vas y prendre goût.
-Putain ! Mais vous rêvez !! ne pus-je m'empêcher de m'exclamer en faisant bouger mes chaînes, tant j'étais choqué par ses paroles.
Un rire moqueur me répondit.
-Tu m'amuses tellement ! Crois-moi, je vois en toi plus que tu ne le penses... Regarde-toi. Tu es enchaîné et n'importe qui à ta place serait complètement terrifié. Mais toi, même si je sens ta peur, tu arrives à continuer de me parler, à rester fier, à me provoquer, alors que tu n'es pas habitué à vivre ce genre de choses...
Ses paroles me glacèrent sur le moment. Elles touchèrent quelque chose au fond de moi. Non... Ce cinglé ne pouvait pas avoir raison ! Je n'étais certainement pas un pervers, contrairement à lui !
-Tu ne dis rien ? Bien. Nous allons commencer. Tu as mérité une punition pour ce que tu m'as fait ce matin.
Les battements de mon cœur s'accélérèrent encore. Que me réservait ce type ? Je le vis se diriger vers un placard à la couleur sombre dont il ouvrit les deux portes, dévoilant toutes sortes d'objets effrayants et franchement dégoûtants... Cependant, ce fut sous mes yeux étonnés qu'il revint vers moi, toujours son sourire moqueur sur les lèvres, avec ce qui ressemblait à un large ruban noir. Mais... Qu'est-ce qu'il allait faire de ça ?!!
J'obtins rapidement la réponse puisqu'il ne perdit pas de temps pour me le poser sur les yeux et faire un nœud derrière ma tête. Non... Ma respiration s'accéléra encore. Je ne pouvais plus voir ce qu'il faisait et ainsi, me préparer psychologiquement à ce que ce dingue allait m'infliger. Je l'entendis s'éloigner. Un bruit d'objets que l'on attrape se fit alors entendre. Ses pas se dirigèrent à nouveau vers moi. Et puis, plus aucun bruit... Seulement celui de ma respiration saccadée et des battements de mon cœur désordonnés. J'avais l'impression qu'il pouvait les entendre aussi, tant le silence s'était fait dans la pièce.
-Ha ! m'écriai-je en sursautant violemment.
Quelque chose venait de me toucher le ventre ! Un simple effleurement, puis plus rien... Un souffle m'effleura l'épaule... Des frissons incontrôlables dus à la peur me traversèrent. Je ne l'entendais pas et je ne pouvais pas le voir mais je sentais la présence de cet homme près de moi.
Sans que je ne m'y attende, une brûlure me traversa brusquement le dos, m'arrachant un cri. Un premier coup venait de m'être durement administré. J'eus à peine le temps de reprendre ma respiration que d'autres succédèrent, s'enchaînant sans relâche, ne me laissant pas le temps de m'en remettre. Impossible de les compter ! La pièce n'était désormais remplie que de mes cris de surprise et de douleur. Mon dos était en feu... Le bandeau m'empêchait de me concentrer sur autre chose que la douleur et le son que produisait l'outil de torture que cet homme utilisait lorsqu'il exécutait des gestes vifs afin de l'abattre violemment sur ma peau. Ça me paraissait interminable...
Et puis, aussi soudainement que cela avait commencé, plus rien. Les coups s'arrêtèrent net alors que sans énergie, mes jambes ne me portant plus depuis déjà un bon moment, je me trouvais complètement suspendu à mes chaînes. Il s'approcha de moi et me détacha. Je m'écroulai rudement sur le sol. Je n'avais plus aucune force. Jamais de ma vie, je ne m'étais senti aussi mal. Mon dos me brûlait atrocement, je sentais quelque chose couler sur ma peau. Sueur ou sang ?...
Cet homme m'attrapa, me retira le bandeau mais je gardais les yeux fermés, je refusais de croiser le regard de cet enfoiré ! Il ne dit pas un seul mot et me souleva avant de me poser sans considération sur son épaule. Et je sortis enfin de cette salle de malheur...
Au bout d'un moment, je sentis qu'il s'arrêtait mais j'avais les yeux fermés, trop épuisé par ce que je venais d'endurer. Il ouvrit une porte, avança et j'entendis un bruit d'eau qui coule. Une salle de bain... À peine venais-je de le réaliser qu'il me bascula en arrière et ouvrant de nouveau les yeux, je me rattrapai de justesse à son cou pour ne pas m'étaler par terre. J'avais mes pieds posés sur le sol mais il me maintenait contre lui, son torse collait au mien. Si je n'étais pas aussi mal, j'en aurais été gêné... L'espace d'un instant, mes yeux croisèrent alors les siens si sombres et si durs avant de se clore pour ne plus voir cette menace qui pesait sur moi. Après tout, à quoi je m'attendais ? Il venait de me punir pour ce qu'il pensait être un affront. Mais j'avais parfaitement le droit de me défendre contre ce sadique et s'il croyait que plus jamais, je n'essaierai de m'enfuir, il se trompait lourdement...
-Regarde-moi, ordonna-t-il.
Je n'en avais aucune envie... Évidemment, mon manque de réaction ne dut pas lui plaire puisqu'il m'attrapa durement le menton afin de lever mon visage vers le sien. Mais je refusais de le voir et gardais obstinément les yeux fermés.
-HA !! criai-je.
Cet enfoiré venait d'appuyer durement sur les blessures qu'il m'avait infligées ! La douleur soudaine était si vive que j'en avais ouvert les yeux ! J'en avais même du mal à respirer !
-Je t'ai ordonné de me regarder, chiot, dit-il d'une voix glaciale.
Et c'est ce que je faisais sans vraiment m'en rendre compte, tant la douleur me faisait haleter. Je gigotais pour essayer de me défaire de son emprise mais il me tenait si serrer contre lui, que ça en était impossible. Sa main appuyait toujours sans pitié sur ma peau meurtrie... Je savais ce qu'il voulait. Et je n'en pouvais plus. Alors, de toutes mes forces, je me concentrai sur lui, sur ses yeux si durs qui me fixaient et laissai mes larmes dévaler mes joues. L'effet fut immédiat. Il retira sa main de mon dos et je m'effondrai contre son épaule en sanglots, dans l'impossibilité de me reprendre. C'était trop... Trop en si peu de temps...
Stupéfait, je le sentis me caresser tendrement les cheveux et desserrer son emprise sur mon corps afin de me soumettre à une douce étreinte. Je ne saurais dire combien de temps nous restâmes dans cette position. Moi, à pleurer contre cet homme et lui, à me câliner, attendant patiemment que ma petite crise passe. Mais je finis par me calmer.
-Regarde-moi.
Quoi ? Encore cet ordre ? Cette fois, je n'avais pas l'énergie de m'opposer à lui, surtout que je savais que ça ne me mènerait à rien d'autre qu'à de la souffrance inutile. Je ne savais pas où je me trouvais ni comment sortir d'ici pour l'instant. Il fallait que je sois patient. Et là, maintenant, je n'avais pas envie de l'énerver de nouveau pour finalement, n'obtenir aucun résultat positif pour moi. Alors je lui obéis et relevai la tête afin de plonger mes yeux dans les siens. Il parut satisfait et un sourire narquois apparut sur ses lèvres.
-Bien. Je vais pouvoir faire quelque chose de toi, petit chiot, me dit-il en passant sa main sur ma joue, essuyant mes larmes.
Son regard dériva sur mes lèvres tremblantes avant de remonter jusqu'à mes yeux.
-Tu sais maintenant ce qui t'arrivera si tu me désobéis. Tu es à moi, désormais, petit chiot, alors soumets-toi.
Me soumettre ?! Un semblant d'énergie refit surface et mes yeux s'animèrent de colère. Je vis de l'étonnement se peindre dans les siens mais rien à faire ! J'avais ma fierté, merde ! Et franchement, aucune envie d'être lié à ce type !!
-Jamais !
Je m'attendais à tout, à une réaction violente de sa part, à des insultes, à un énervement soudain mais certainement pas à un éclat de rire ! Et j'assistais à son amusement avec stupeur, patientant pour la suite.
-Je ne me suis décidément pas trompé à ton sujet ! Tu me plais plus que tu ne pourrais le croire...
Sa main me caressa de nouveau les cheveux et son regard se perdit dans le vague, comme s'il se souvenait de quelque chose.
-Oui, tu lui ressembles...
Quoi ?
-À qui ? ne pus-je m'empêcher de demander.
Ses yeux se réanimèrent et me regardèrent froidement, ce qui me serra étrangement le cœur.
-À celui qui m'a réveillé et montré que le monde était bien différent de ce qui se trouvait sous mes yeux.
Mon cœur s'emballa à ses mots, même si je devais admettre que je n'avais rien compris...
-Il est temps de se nettoyer.
Sans m'y attendre, ses mains me retirèrent d'un coup sec mon sous-vêtement !
-Attendez !! m'exclamai-je en paniquant.
-Tais-toi. Je vais seulement nous laver.
Sa voix était si coupante que je me figeai et le regardai se déshabiller à son tour. Il pouvait changer d'humeur en deux secondes ! C'était hallucinant ! Nan. En fait, c'était effrayant...
Et puis, merde ! En plus d'être complètement dingue, ce type était vraiment une armoire à glace ! Je ne m'étais jamais senti chétif car après tout, j'étais plus grand et costaud que Joshua et j'avais vu, grâce au sport, certains muscles se développer un peu, ce dont j'étais plutôt fier. Enfin... J'en AVAIS ÉTÉ plutôt fier, serait plus exacte ! Je pouvais désormais m'exprimer au passé parce que comparé à ce type, j'avais l'air d'un gringalet ! Comment pouvait-on avoir un corps pareil ?!
En plus d'être très grand, il était massif avec des bras aux muscles développés et un ventre ferme à la peau tirée laissant se dessiner légèrement les abdominaux. Il possédait plusieurs tatouages sombres comme la nuit qui parsemaient son torse et ses bras, ce qui rajoutait à son physique assez fascinant. Il s'agissait de symboles de toutes sortes. Il se trouvait également ce qui ressemblait à des pétales de rose noirs dessinés sur sa peau et aussi, une écriture étrangère. Du japonais, sans doute...
Même si j'étais captivé et avais cette envie de tout détailler, je me forçai à détourner le regard lorsqu'il en arriva au dernier bout de tissu qui le recouvrait encore, ce qui le fit rire mais je m'en foutais. Pas question de le regarder complètement nu ! Je fus ensuite rapidement entraîné dans la cabine de douche qui était si grande qu'elle aurait pu contenir facilement cinq personnes ! Pourtant, cet homme resta à quelques centimètres de moi, ne me laissant pas m'éloigner. Je le vis régler la température du jet d'eau avant de l'ouvrir.
-Ha ! m'écriai-je sous la sensation très désagréable de l'eau sur ma peau abîmée.
Sur le moment, je m'étais reculé mais il m'attrapa durement et me colla contre son corps. J'étais tellement gêné que je n'osais plus bouger. Je sentais son... sa ... contre moi...
-Ne bouge pas.
Il attrapa la bouteille de shampoing et me l'appliqua sur les cheveux. Sans réellement comprendre ce qui se passait, -j'avais cette impression que tout n'était qu'un rêve étrange et malsain-, je me laissai laver par cet homme qui était pourtant un inconnu. Il se savonna ensuite lui-même devant moi en ne me quittant pas des yeux. C'était réellement très gênant... Puis il nous sécha et me mis une longue serviette autour des hanches avant de se vêtir d'un peignoir blanc.
Peu après, nous étions de retour dans la chambre.
-Allonge-toi, m'ordonna-t-il en me désignant le lit.
Non... Mon hésitation sembla l'énerver. Le regard qu'il me jeta alors, aurait fait peur à n'importe qui et je finis par me diriger à contre-cœur vers le lit.
-Sur le ventre.
Mon estomac se serra et ce fut dans des mouvements lents que je fis ce qui m'était ordonné. J'entendis le bruit d'un tiroir que l'on ouvre puis celui de ses pas qui se dirigeaient vers moi. Le lit bougea sous son poids et je sursautai violemment en sentant un produit froid couler sur mon dos. J'en gémis de douleur.
-Ne bouge pas. Je vais t'appliquer une pommade cicatrisante.
« Une pommade cicatrisante » ? Alors, après m'avoir fait du mal, m'avoir attaché, frappé, humilié... Il me soignait ?! Je ne le comprenais décidément pas ! Qu'est-ce que c'était que ce type ?!
Pas le temps de trop y réfléchir car la douleur était telle que je serrais les dents, même si son toucher était étrangement doux. La fraîcheur de la pommade me soulageait un peu. Et puis, il n'appuyait pas plus que nécessaire sur mes blessures. Je ne comprenais vraiment pas. Pourquoi me soignait-il ? Et comment pouvait-il être si doux après avoir été si dur ?
-Voilà, dit-il en se relevant.
-Hey !! m'écriai-je en me redressant sur mes coudes.
Ce type venait de m'arracher la serviette qui me recouvrait !!
-Punition pour ne pas m'avoir obéi immédiatement, me dit-il avec un sourire pervers.
Ses yeux dérivèrent sur mon postérieur et mes joues s'enflammèrent. Sa main mutilée ne tarda pas à venir se poser sur une de mes fesses et ma réaction non plus, ne se fit pas attendre puisque je le repoussai d'un coup sec. Il en éclata de rire. Putain, ce mec... Tout n'était-il qu'un jeu pour lui ?! Complètement abasourdi, je ne pus m'empêcher de fixer sa main qui venait de me toucher intimement sans mon consentement. Deux doigts manquaient... Je n'avais jamais vu quelqu'un à qui il manquait des doigts. C'était assez étrange... Que lui était-il arrivé ?
Son rire s'éteint subitement. Merde ! Il m'avait vu la fixer ! Il la regarda un instant avant de plonger ses yeux durs dans les miens, incertains.
-Toujours intrigué, chiot ? Peut-être même es-tu dégoûté qu'une telle main puisse te toucher...
Quoi ? Serait-ce une faille ? Suite à ses paroles, les pensées que j'avais eues la veille dans cette chambre me revinrent en tête : J'étais comme Belle, prisonnier d'un monstre qui paraissait être sans cœur, incapable d'éprouver de la compassion. Mais comme dans le dessin animé, n'était-ce qu'une façade ?
Ouais... Ou alors, j'étais tout simplement naïf... Étonné et revenant à la réalité, je le vis se tourner vers un placard qu'il ouvrit. Il retira son peignoir sans plus de cérémonie et de jolies fesses musclées ainsi qu'un énorme dragon tatoué firent leur apparition. Je n'avais fait que l'apercevoir légèrement les autres fois où ce type s'était dévêtu devant moi mais maintenant que je pouvais le voir, je découvrais qu'il était gigantesque et recouvrait entièrement son dos. Que représentait-il ? Une appartenance à une quelconque mafia, comme dans les films d'action que j'avais pus regarder ? Peut-être...
Il fut rapidement vêtu d'un pantalon et d'une veste noirs, et d'une chemise blanche comme les autres fois où je l'avais croisé. Une fois fait, il se tourna vers moi.
-J'ai à faire. Je te laisse. J'enverrai un de mes hommes te conduire à la salle de bain dans quelques heures. Des vêtements t'y attendront ainsi que le nécessaire pour terminer ta toilette.
Ses yeux bridés et sombres me fixèrent un moment, semblant attendre une possible réaction de ma part mais je n'avais pas envie de parler. Il finit par se diriger vers la porte. Ne l'ouvrant pas, il se tourna vers moi.
-Lorsque je reviendrai, nous jouerons à un autre jeu. En attendant, réfléchis bien à ton comportement. Ta vie, ton quotidien reposent entre mes mains, désormais. Et si tu ne veux pas qu'il t'arrive du mal, à toi ou même à ton gentil chien, d'ailleurs, comporte-toi comme je te l'ordonne et tout se passera bien.
MON CHIEN !!
-MARCOS !! QUE LUI AVEZ-VOUS FAIT ? m'écriai-je en me redressant, complètement terrifié.
Avec tout ce qui venait de se passer, je n'avais même pas pensé à mon Marcos ! J'étais un putain de mauvais maître !!
Cet homme cruel partit dans un nouvel éclat de rire.
-Qui sait ? dit-il de manière narquoise avant de sortir et de fermer la porte à clé.
Paniqué, je sortis précipitamment du lit et partis frapper de toutes mes forces contre la porte après avoir tenté par réflexe de l'ouvrir.
-LAISSEZ-MOI SORTIR ! NE FAITES PAS DE MAL À MON CHIEN ! LAISSEZ-MOI SORTIR !! LAISSEZ MOI SORTIR !!
Je me laissai glisser sur le sol en éclatant en sanglots, la tête entre mes mains. Marcos... Joshua... Leurs images réconfortantes m'apparurent ainsi que celles de mes parents. Mais qu'est-ce qui se passait ? Comment tout ça pouvait m'arriver ?...
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