Demain, je pars

Une minute de lecture

"Demain, je pars."

au présent, j'étais assise sur cette chaise

à regarder ce que mes yeux voulaient voir

une montagne.

Conjuguée avec mon désir, je l'attends

enfant, dans cette maison froide,

à vingt-six ans maintenant.

J'ai retourné chaque tiroir en quête

de mon passé à venir.

En haut de cette montagne, je franchis

les espaces d'un pas ;

j'ai du sang de géant et le vol du corbeau

paresseux : les rois peuvent bien attendre,

les mauvaises nouvelles ne viennent jamais du ciel

mais du fil de l'épée sur le plancher.

Aujourd'hui, j'attendais

que viennent à passer mes nuits

sans lune et sans idole.

Ma fenêtre ouverte sur l'image

d'un temps révolu, un temps où je m'endors

à chaque envie de ses bras.

Mais elle est loin,

au courant de jamais rien d'autre que de mes mots

balancés dans les papiers et sur les écrans

comme de vulgaires messages sans nom.

Sans forme, demain, je pars.

Je me transformerai en moi.

Je l'appellerai au-delà des sommets.

Je crierai son nom, je graverai sa peau

de mes baisers.

Je conjuguerai ses mots comme un éveil ;

Je l'aime, simplement.

De si loin.

Dans ma pauvre solitude.

"Savez-vous que, dans la langue indienne, le mot montagne est un verbe ?"

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