3.2, LE CAMBRIOLEUR
Je rêvais nue et sans retenue,
A l'arrivée d'un invité inattendu,
Un bandit aventurier,
Aux mains volontaires,
Sans préavis, préambule,
Enfin, sans préliminaires,
Exploreraient mon corps,
Qui appelait si fort...
Le préavis, ce fut...
Un petit bruit, en bas,
Le préambule,
Un courant d'air...
Tel un chat prédateur,
Le cambrioleur habile,
En silence se faufile.
Une marche qui fayotte,
Faisant écho à mon désir
De de pauvre fleur esseulée...
Un grincement de porte...
La lumière s'est éteinte,
Mon cœur qui s'emballe,
Puis c'est l'assaut brutal,
De deux bras puissants.
Des griffes, les miennes,
Sur sa peau chaude,
Mes dents dans sa chair,
Le plaisir de la lutte,
Sauvage préliminaire...
Mais il est trop fort,
Et il investit la place,
En un coup de rein,
Plantant son étendard,
Réduisant mes défenses,
A un grondement de plaisir.
Il est vainqueur et dicte sa loi,
En de vigoureux va et viens,
Mais mes jambes, croisées sur son dos,
Inversant le cours de l'histoire,
Feront de lui mon délicieux captif,
Et il m'inondera de sa sève,
En un flot brûlant.
Puis, sur cette même table,
Où il m'a si bien basculée,
Je lui servirai le souper.
Et, vêtue de cuir et dentelles,
En dessert piquant, m'offrirai.
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