Chapitre VI. Matin douleur, matin douceur

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Mercredi 30/11/22, 9h00 dans l'appartement d'Etienne

Le réveille-matin avait sonné, il l'avait éteint et s'était rendormi, il affichait 9 h, il était diablement en retard. Le portable gisait à côté de lui inutile, car sa batterie était vide. Il chercha en vain un chargeur dans son boxon ne le trouva pas. Une feuille de papier soigneusement pliée était posée sur le canapé, il l'attrapa, sur le revers, une petite marguerite était dessinée ainsi que le message suivant

  • Tu dormais trop bien, je ne t'ai pas réveillée...

Le papier sentait son parfum , il l'ouvrit : J'ai téléphoné à ton employeur, tu as 48 heures pour fournir un arrêt de travail, ou poser un jour de congé, il est cool ton patron, en même temps je lui ai dit que tu étais vraiment très fatigué, ce qui n'est pas un mensonge. Ah oui, ne t'inquiète pas je me suis présentée comme étant ta cousine, libre à toi de confirmer....ou à contrario.... j'ai trouvé le numéro en trifouillant dans tes affaires, c'est un joyeux bordel, si tu veux je t'aiderais à faire le ménage ce soir en rentrant, quand tu auras remis la main sur ton chargeur, téléphone-moi ! sinon il y a un gars qui vend à peu près de tout à dix mètres d'ici. Tu me diras ce dont tu as besoin, je te ferais livrer de la nourriture... Ah, oui ici personne ne fait ses courses lui-même, tu envoies un SMS de ton smarphone... occupe-toi bien de Sarah ( en fouillant dans son sac, j'ai vu que c'était son prénom !). Sinon, je t'ai laissé le double de mes clés...tu les trouveras facilement...je les ai glissées dans ta poche... j'ai préparé du café chez moi et des croissants...Gentleman passera dans la matinée prendre des nouvelles et voir si tu as besoin de rien...ah oui, tu es craquant dans ton caleçon d'adolescent avec ton sachet de choux de bruxelles à la main...j'ai pris une photo... Tu es beau quand tu dors, je n’ai pas très bien dormi sur ton épaule...j'étais courbaturée un peu....mais je me sens heureuse....

il y avait juste au-dessous, sous un

Kissss !

une petite bouche, dessinée au rouge à lèvres

Encore en dessous:

Un numéro de portable et :

Tu me manques déjà !

Ta cousine !

Il replia la lettre précautionneusement, cette Reeve était une belle personne, Elle avait pensé à tout ! machinalement il mit sa main dans la poche de son jean et en retira une petite clé. Il ne manquerait pas d'aller boire son café. Il voulait l’appeler pour la remercier de toutes ces gentilles attentions, mais son téléphone était "game over ".

Il se rappelait maintenant où il avait laissé son câble de portable il était dans le sac à dos avec ses papiers sa carte bleue et une trousse de voyage. Il savait où il était ce sac, enfin où il devrait être.

Il l'avait sorti du coffre de sa voiture, avant de partir pour faire des courses. Il l'avait sûrement posé à terre avec les deux cabas vides avant de récupérer sa fausse Catherine au vol. A l'heure qu'il était, il ne devait plus y être !

Il s'apprêtait à aller prendre son café, deux étages plus haut, quand ça sonna à sa porte. Gentleman, était devant, il l'invita à pénétrer chez lui.

Il arborait un large sourire, il lui dit :

  • Nous n'avons pas eu le temps de faire connaissance hier au soir, je me présente, je m'appelle Jules, je suis votre voisin du dessous, j'ai cru que mademoiselle Reeve avait un souci, c'est pour cela que je suis monté, je vous présente mes excuses !
  • Entrez donc, Reeve m'a averti que vous passeriez. Je vous en prie, je suis bien content au contraire de votre réaction, cela prouve que Reeve est en sécurité avec un ange gardien comme vous.
  • Un SDF a sonné ce matin, il a retrouvé un sac à dos devant le pont neuf, il vous a vu le déposer pour sauver la petite, il m'a affirmé n'avoir rien volé, par contre il a conservé les cabas...
  • Comment savait-il que nous sommes voisins, même moi je l’ignorais hier encore. Comment savait-il que j’habitais cet immeuble !
  • Je le connais c'est un brave bougre qui n'a pas eu de chance, il est très gentil....à jeun ! il connait le quartier comme sa poche, si vous ne le connaissez pas, lui vous connait !
  • Je le remercierai à l'occasion, j'avais des à priori négatifs sur les Parisiens avant d'y venir, je vois que je me suis trompé...
  • Il vous attend, vous passez le voir quand vous voulez, il habite une petite tente quéchua sous le pont, son chien ne mord pas... il connait Sarah, il a des informations à vous communiquer, il n'a pas voulu en dire plus,et ne parlera qu'avec vous !

E.Y

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