Chapitre XXIX : Étienne, faut qu'on parle !

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Lundi 05/12/22 en fin de soirée sur l'île

E.Y

  • Bon chéri, Romain à pêché des langoustines, Ophélie les a cuisinés, ils ont sorti de bonnes bouteilles...
  • Vous êtes tous gentils, mais après tout ce que je viens de vivre, j'aimerais bien digérer ce que j'ai appris. Tu penses pas qu'on pourrait en discuter un peu et euh...attend qu'on ait un peu discuté avant de m'appeler chérie, c'est la première fois que tu m'appelles comme ça en plus...ça fait, possession ! Je faisais partie de l'immeuble qui était à ta famille...
  • Non, non, non, ce n'est pas ça du tout, tout est allé si vite... Tout à l'heure tu m'as dit que tu étais d'accord que tu étais prête, que ta vie serait à mes cotés...tu as changée d'avis, tu ne veux plus, c'est fini entre nous...
  • Mais n'importe quoi, le problème c'est que tu n'écoutes pas les autres parler, tu es très gentil mais...Non, je pense que tu es un mec bien, que tu es LE MEC ! que j'ai, oui, envie de ...Mais il y a des choses qu'il faudra que tu m'expliques..

Etienne s'était approché de Reeve et la prenant dans ses bras l'embrassant dans le cou, lui dit :

  • Oui, je comprends ...

Reeve se dégagea gentiment et dit :

  • Mais non tu n'as rien compris, et ce soir, je dors sur le canapé, tu es sympa et mignon, je n'en ai pas envie, enfin je ne sais pas, mais je suis trop embrouillé.

Sur ce, la porte d'entrée s'ouvrit, un ouragan pénétra dans la pièce, Ophélie balançant dix mille mots à la minute était là, elle occupait toute la pièce soudainement...

La porte d'entrée n'était pas fermée, je suis rentrée, je tombe mal on dirait, comme je ne vous voyais pas arriver j'ai amené de quoi faire un bon repas, demain vous partez, alors...

Romain, rouge comme une écrevisse, les bras ballants, ne sachant pas où poser les trois bouteilles qu'il avait dans les mains tentait d'arrêter sa moitié, tel un sémaphore, il lui faisait de grands signes, quitte à faire tomber une bouteille. Il s'enhardit et bredouillant, essayant d'en placer une, finit par s'imposer :

  • O, Oph, Ophééééliiie, stop, regarde autour de toi, stop, calme le jeu, HoooooOOOOO ! STOOOOP !

Elle s'interrompit en plein milieu d'une phrase et...

  • Ophélie enfin, continua un Romain enfin débarrassé de ses affaires... On laisse tout ici, et on les laisse tranquilles, ils ont des choses à se dire...s'ils veulent nous voir, ils savent ou on habite...
  • Non, non...Mais...vous ne nous gênez pas... rajouta une Reeve mal à l'aise
  • Romain, dit Etienne, tu sais quoi, on prend une bouteille, j'ai vu que tu en avais emportées des pas mal...et on va faire un tour sur la plage. Je chope un tire-bouchon et deux verres... Laissons les filles...faut que je te parles, je fais tout à l'envers...

Les deux garçons sortirent, Reeve regarda Ophélie qui se taisait toujours, la bouche grande ouverte et les yeux bien ronds. Cette image amusa la parisienne qui dit :

  • Oui, vous tombez mal, je comptais discuter avec Etienne, mais apparemment il fuit la confrontation...et bien soit ! C'est parti pour une soirée entre fille...ouvre une bouteille, j'ai envie de boire !

*A.R*

Reeve installée sur le canapé face à la baie vitrée, espérait avant tout qu’Étienne réapparaisse et se jette à son cou.

  • Arrête de fantasmer, il est comme tous les mecs, il veut toujours avoir le dernier mot.
  • Je ne lui demandais pas grand-chose, juste de discuter.
  • Discuter, tu penses qu’ils en sont capables.
  • Je ne sais pas, je le pensais différent.
  • Allez il reviendra la queue entre les jambes, ajouta Ophélie tout en resservant Reeve dont les joues s’empourpraient.
  • Mais je ne veux pas d’un bon toutou à sa mémère. Je souhaite juste que nous puissions nous dire tout simplement la vérité.
  • Oh, tu sais un petit mensonge cela ne fait pas de mal.
  • Impossible pour moi de concevoir l’amour sans une totale confiance en l’autre.
  • Arrête de te prendre la tête, dit Ophélie en s’approchant d’elle tout en lui caressant les cheveux.
  • Non arrête, j’ai aimé le moment que nous avons partagé. C’était quelque chose de nouveau pour moi. Sûrement un peu moins pour toi. Je te remercie vraiment de m’avoir fait découvrir les joies simples entre les filles. Mais ce soir, je ne veux qu’une chose c’est être dans ses bras.
  • Je comprends, une autre fois peut-être alors, dit-elle en posant ses lèvres sur celle de Reeve qui ne les lui refusa pas. Merci pour ce dernier baiser, ta bouche à ce goût sucré de miel qu’il doit adorer. Bon en attendant qu’il revienne, si nous jouions aux fléchettes ça te dit ?R ien de mieux pour se défouler. Tu n’as pas un truc à lui qui pourrait servir de cible. Je suis sûre que ça te ferait du bien.
  • Tiens regarde, il a laissé son portefeuille, sa carte d’identité ça peut faire l’affaire.

En la saisissant, elle regrette d’avoir eu l’idée et la repose là où elle l’a trouvé. C’est à ce moment là qu’une photo s’échappe de la pochette en cuir : une belle femme blonde avec la taille fine et de longues jambes, le sosie de Sarah se tient à ses côtés.

  • Je pense que ce cliché ira très bien.
  • Tu es certaine ?
  • Je ne suis plus sûre de rien.
  • Laisse tomber. On va trouver autre chose.

Ophélie attrapa un de ses magazines féminins qui trainaient dans la corbeille. Elle s’assit à côté de Reeve et elles feuilletèrent, farfouillèrent afin de trouver ce qui pourrait faire l’affaire.

  • Dis-moi ce qui t’insupporte le plus, demanda Ophélie à son amie.
  • Les crétins avec leur grosse voiture qui se croient tout permis, suggéra-t-elle tout en réalisant qu’Etienne avait une sacré cylindré et elle éclata de rire.
  • Ok, pourquoi pas. Qu’est-ce que tu penses de cette Porche avec la blondasse siliconé sur le capot.
  • Parfait.
  • On touche la voiture on a trois points on tape dans les tétons jackpot c’est dix points dit Ophélie tout en éclatant de rire.
  • Allez, je commence. Je pense que je vais tout déchirer.

Reeve saisit la première fléchette et l’envoya d’un geste désespéré tout en laissant échapperune larme.

  • Bon, ce ne sera pas pour cette fois, murmura Ophélie qui ne put s’empêcher de soulever les cheveux de la belle pour poser un baiser dans son cou. La prochaine que tu mets à côté, tu n’auras pas le choix, tu devras enlever un truc.

E.Y

Pendant que les filles jouaient aux fléchettes et finissaient leur bouteille de pinot...Romain revint avec une bouteille de cognac, la bouteille de vin blanc était déjà terminée...

  • Allez Etienne, il faut que tu vide ton sac...rien de mieux qu’un ami que tu ne reverras pas de sitôt et de l'alcool, on discute mieux bourré, mon pote...tu as toute la vie pour y faire des gosses...laisse la souffler cette nuit, surtout ne t'inquiète pas, ce qui se passera à Ré, restera à Ré.
  • Je ne comprends rien au filles, Romain, elles m'échappent à chaque fois...
  • Ah non ! ce n'est pas ce que je vois ! Tu t'es dégoté la plus jolie parisienne que je n'ai jamais vue, le savais-tu ? j'étais fou amoureux d'elle quant à treize ans, je l'ai vue, torse nu, dans son tout petit maillot sur cette plage...tu sais quoi, elle ne me calculait même pas...Ophélie, elle était une gamine qui lorgnait déjà vers moi...un jour je te raconterais notre première nuit elle m'a fait le coup de la panne sur mon propre bateau...tu imagines...je te raconterais...mais, je ne suis pas là pour parler de moi ! Tu es fou Étienne, Reeve est folle amoureuse de toi... Elle me l'as dit hier pendant qu'on faisait du vélo...elle s'en fout de ton pognon... Elle aurait juste besoin que tu lui fasses confiance, que tu lui raconte tout...ton premier mariage. Ophélie me l'a dit...Etienne ne mérite pas Reeve, Quand il s'amuse avec des putes de passage ça lui fait un mal de chien...c'est vrai Etienne...
  • C'est beaucoup plus compliqué que ça...il me faudrait une autre bouteille de pineau...pour te raconter...le cognac c'est trop fort !

*A.R*

Reeve prenait son pied à mitrailler à coup d’aiguilles acérer la cible. Elle faisait mouche à chaque coup au grand désespoir d’Ophélie. Elle essayait bien de la faire siroter un ou deux verres pour la déconcentrer. La jeune femme n’en démordait pas, elle voulait rester lucide. Après tout, elle s’amusait et c’était une belle échappatoire. Se prendre la tête pourquoi ? Au final c’était une perte de temps et d’énergie. Voir cette tigresse se démenait pour réussir à obtenir le maximum de points la faisait frétiller. Elle se mordillait les lèvres en songeant à comment elle pourrait poursuivre cette soirée.

  • Putain, tu es vraiment très sensuelle quand tu te mets dans cet état. Il est fou de t’avoir laissé ici avec moi. J’ai tellement envie de te manger, tu es si appétissante, dit Ophélie tout en roulant des yeux.
  • Arrête de me dévorer des yeux, j’ai l’impression d’être un bâtonnet de glace et si je fonds, tu auras gagné.

Pas le temps d’en dire plus qu’Ophélie se rapprocha de son amie de soirée pour s’emparer de sa poitrine dont les tétons se dessinaient sous son chemiser bien trop transparent. Reeve la repoussa avec délicatesse. Elles furent déséquilibrées, les degrés d’alcool commençaient à faire effet dans leur corps, l’une finit les fesses dans le canapé et l’autre à califourchon.

  • Eh je croyais que tu ne voulais pas, s’empressa de dire avec gourmandise Ophélie.
  • Non, ce n’est pas ce que tu penses. Je pense que je suis pompette et ne contrôle plus ma force.
  • Allez, laisse-toi tenter. Demain sera un autre jour. Et ce qui se passe sur l’île de Ré restera sur l’île de Ré.
  • Non, je n’ai pas envie de tout gâcher.
  • Tu ne gâches rien, au contraire tu verras ça te feras un bien fou. Sors de ta carapace de gentille fille bien sage et bien polie.
  • Tu es une superbe fille, je pourrais mais non pas maintenant et peut-être jamais plus.
  • Ah comme dis le dicton il ne faut jamais dire jamais, on ne sait pas ce que la vie nous réserve.

Ophélie saisit le visage de Reeve entre ses mains et l’embrassa d’un baiser qui ne lui laissa aucune possibilité.

  • C’est moi qui te fais l’amour, laisse-toi faire je t’offre ce moment de plaisir. Savoure simplement finit par dire Ophélie avant de glisser ses doigts sous le corsage.

E.Y

Etienne et romain regardaient dans la même direction...un énorme disque rouge montait doucement sur l'horison, l'océan ce teintait de rose et de brillant, une belle journée se profilait.

Romain fût le premier à briser le silence:

  • Bon Etienne, on passe à la boulangerie, et on rejoint les filles, J'espére que ça t'a fait du bien de parler, en tout cas, tu sais quoi, tu devrais dire tout ça à Reeve, ça renforçerait votre couple et puis , elle le mérite.
  • Vas -y tout seul à la boulangerie, je t'attend ici, je profite quelques seconde de plus de ce paysage magnifique, et tu sais quoi, pour l'instant je ne peux pas payer mais...
  • Stop, tu va en dire trop et me vexer, un jour j'irais chez toi, chez vous j'espére, ah oui, tu devais partir aujourd'hui, oublie, de toute façon avec ce que tu as bu, tu ne pourrais pas conduire,je ne veux pas dans deux heures recevoir un appel de la gendarmerie me disant que vous vous étes pris un platane...

Eienne regarda en riant s'éloigner son pôte, ça ne faisait pas bien longtemps qu'il le connaissait mais il lui était déjà précieux, ah s'il avait pu avoir avec son frére de telles discussions, mais il était mort maintenant, il était en partie responsable de celle qu'il avait tant aimé et un sdf qui l'avait cofondu avec lui lui vouait à cause de celà une haine féroce...quel lien unissait donc Sarah, Catherine, Marc et...Même l'évocation de son prénom était douloureux...il ne s'en apperçut pas tout de suite, deux énormes sacs de chouquettes et de vienoiserie lui bouchait la vue, un Romain hilare le regardait et lui dit :

  • Putain, t'étais loin, allez on fait couler deux litres de café...on mange et on prend une bonne douche et aprés un tour en bateau... une surprise, hors de question que vous quittiez l'ile aujourd'hui, tu passse tout les coups de fils que tu veux...mais tu pars pas avant demain...ce soir au plus tard !

Lorsqu'ils passérent la porte d'entrée de la maison ou Reeve avait passé toutes ses vacances enfant les filles dormaient encore, les assiétes sales, des verres cassés, des bouteilles vides, la piece était dans un désordre épouvantable, sur un canapé deux beautés nues et roses tendrement enlaçées formaient un charmant tableau.

  • Je te préviens Etienne, si tu veux que je fasse le café et la vaiselle je suis ok, mais si tu me demande de rendre jaloux nos deux femmes, je t'avertis, je te casserais pas le...mais par contre , sois certain que je te pêterais ta jolie petite gueule !
  • Oh Romain, tu as trop bu, tu devrais te reposer, ne salis pas cette scéne de ces deux jolies naïades enlacées dans la douceur de Morphé.

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