17.

2 minutes de lecture

Lilly et Albert remontent le sentier et se dirigent vers la villa de Roger. Ils laissent la voiture plus bas pour ne pas faire entendre le bruit du moteur. Arrivés près du portail, Albert pointe l’index en direction de la fenêtre de la chambre de Christian. Il connaît exactement la position de chaque pièce, il a épié tous les jours la vie de la maison. La chambre est située à l’arrière de la villa, ils s’en approchent. Des bruits se font entendre à l’intérieur. Afin d’éviter de se faire remarquer, ils s’accroupissent sous la fenêtre.

— Ton prince charmant n’est pas seul on dirait, murmure Albert.

Lilly ne prononce pas un mot et lève son regard vers la fenêtre, piquée par la curiosité de savoir ce qu’il se passe dans cette chambre, Albert l’encourage.

— Tu veux peut-être jeter un coup d’œil ?

Lilly secoue la tête.

— Tu devrais… insiste-t-il.

Elle se redresse. Elle n'avait aucune intention d’épier les actions de Christian en ce moment précis, mais les voix qui proviennent de la chambre à coucher ne peuvent l’empêcher finalement d’assister un spectacle auquel elle n’aurait jamais voulu assister, ni en aucun cas imaginé. Le jeune homme qui l’a fait sourire pour la première fois, celui qui lui a redonné goût à la vie, est en ce moment allongé, nu, sur une très belle jeune femme, nue également elle aussi… Les larmes montent aux yeux de Lilly ; il est si évident qu’il aime cette belle jeune femme à la magnifique chevelure brune et aux yeux verts qu’il enlace tendrement. Pourquoi lui a-t-il laissé entendre qu’elle l’intéressait ? Comment a-t-elle pu être aussi stupide de le croire ? Tant de questions défilent dans la tête de Lilly. Elle jette un dernier regard à l’intérieur avant de se détourner totalement de la fenêtre. De toute évidence, Christian et cette belle inconnue sont heureux ensemble. La voix d’Albert lui semble lointaine comme dans un rêve.

— Il s’est moqué de toi, reconnais-le !

Elle ne lui répond pas et se dirige vers le sentier, il insiste pour qu’elle retourne sur ses pas.

— Regarde-le comme il s’amuse. Il ne pense pas à toi en ce moment.

Mais Lilly s’est déjà éloignée à grands pas, elle essuie ses larmes de ses mains, Albert la rejoint, il entoure les épaules de la jeune femme de ses bras.

— Tu ne dois plus permettre qu’on te fasse souffrir. Tu sais ce qu’il te reste à faire, tu le sais…

Elle se libère de ses bras sans se tourner vers lui.

— Je sais ce que je dois faire.

Albert exulte avec un large sourire.

— Enfin !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Rose Maclin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0