Au pied d'un crépuscule
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Au matin, toute vermeille,
Tu souriais à la vie.
Titubante merveille,
À qui le monde faisait envie.
Mais sonna une averse de trompettes,
Te voici emporter par les vents.
Et l'arbre gisant sous la tempête,
Ne cria que silencieusement.
Parcourant rêves et cauchemars,
Allant à travers villes et bourgades,
Perdue dans ce trop sombre douar,
Pensant au destin dans la lune blafarde.
Un soir, me voilà posant les yeux
Sur cette fleur dont le coeur se serrait.
"La voir heureuse", pensais-je, "c'est ce que je veux",
"Alors ! ", criais-je, "tromper son malheur, je le ferais !".
Aujourd'hui, blanche pâquerette,
Célébrons chacun de tes pétales ;
Jaillissant, qui s'apprêtent
À l'envol de nos fleur du mal.
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