Guerres et mémoires
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À Achilles, fils de Pélée
Ce souffle froid enveloppant mes mains,
Cette légèreté dans mes pas
Suivis par son regard serein,
Et le cris des armes sonnant trépas.
Un visage qui jamais ne me quitte,
À l'ombre de ma garde apparaît si lumineux.
Mais sa voix, sombre, fait suite
Aux suppliques d'un jeune amoureux.
Dans le flot maudit des champs Élysées,
Océan caressé par les étoiles cristallines,
Galope un étalon à la crinière brodée,
Seul que ni mort ni roi ne domine.
Les épées chantent sa louange,
Ses yeux dessinent les estafilades.
Et la guerre accoucha d'un ange,
Guidant les pages de nos illiades.
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