Akashiro vola des jours et des jours, vers le Nord, et il faisait de plus en plus froid. Finalement, il trouva l’Arbre à flocons. C’était un arbre immense, avec de grandes branches au bout desquelles il y avait plein de jolis flocons blancs.

— Arbre ! grogna Akashiro. Ouvre-moi la porte des Royaumes des Glaces !

L’Arbre à flocons secoua ses branches.

— Non, dit-il. Je n’ouvrirai pas la Porte des Royaumes des Glaces pour toi.

— L’Empereur des Neiges a volé mon cœur et je dois aller le récupérer, sinon je resterai un dragon tout blanc et tout moche !

L’arbre haussa ses branches.

— Je n’ouvrirai pas la Porte, répéta-t-il.

Akashiro s’énerva.

— Espèce de vieille branche mal lunée, ouvre cette porte tout de suite !

Mais l’Arbre refusa d’obéir.

Les jours passèrent, et Akashiro était toujours devant l’Arbre à flocons. Il avait beau le menacer, l’appeler « vieille branche mal lunée » ou « arbre à chaussettes », ou encore lui promettre plein d’or s’il lui obéissait, l’Arbre n’ouvrait pas la Porte.

— S’il te plait, finit par supplier le dragon blanc. Je veux récupérer mon cœur… s’il-te-plait, ouvre la Porte des Royaumes des Glaces…

Aussitôt, l’Arbre se mit à frissonner et une grande porte blanche et bleue apparut derrière lui. Il y eut un gros bruit et la porte s’ouvrit devant le dragon tout surpris.

— Pourquoi l’as-tu ouverte ? demanda Akashiro, étonné.

— Parce que tu as dit « s’il-te-plait », répondit l’Arbre à flocons. Quand on veut quelque chose, il faut toujours être poli.

Akashiro remercia l’arbre et passa la porte. De l’autre côté, il vit une grande plaine enneigée qui s’étendait jusqu’à un océan bleu.

— Me voici aux Royaumes des Glaces ! dit Akashiro, tout content.