Alors j'ai répondu :
La lumière se reflète sur le miroir.
J'en évite le reflet effrayée d'y voir
La simple vérité hantant mes cauchemars.
Je protège les morceaux de mon cœur épars.
Je chante et je danse dans ma bulle parfois,
Comme pour me convaincre de croire à la joie.
Mais un simple souffle éteint la douce lueur
Que je suivais et je me heurte aux murs d'erreurs.
Et ce n'est pas de mon reflet dont je refuse
L'image dont les yeux bleus-gris toujours s'excusent
Mais je refuse la pathétique faiblesse
De l'âme de celle qui fut une princesse.
On me dit 'Fait confiance. Ai espérance.'
Quand ai-je jamais contesté leur existence ?
Je ne sais tout simplement pas comment m'aider.
'Aide-toi, Ciel t'aidera.' Suis-je condamnée ?
Je sens souvent que je me noie dans l'océan
De mes peurs et mes angoisses, sans mouvement.
Impossible de s'envoler. Papillon pris
Au filet du désespoir lutte pour sa vie.
Parfois, du haut de la falaise qui surplombe
L’abime qui le mènera vers outre-tombe,
Il hésite et pense : Pourquoi ne pas sauter ?
Par le vent froid lentement se laisser porter ?
Penché au bord du vide qui ne l'effraie pas,
Il se retourne, un à un revient sur ses pas.
Il se met à leur place : pardonneront-ils ?
Comment vivront-ils quand je serai en exil ?
Mais la raison me rappelle : tu as un but.
Ce n'est pas en vain qu'ici bas tu es en lutte.
Celui qui sait tout t'a créée comme tu es
Pour faire en ton âme sa puissance briller.
Alors, Toi, s'il te plaît, car je sais que tu m'aides,
Ne lâche pas la corde car souvent je cède.
Et relève-moi toutes les fois que je tombe.
Fortifie-moi dans ma course jusqu'à la tombe.
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