Je regarde sur les murs, les photos qui sont exposées, toutes me rappellent de vagues souvenirs jusqu'à tomber sur celle qui fera remonter le temps.

Dans les années 2000, pendant 4 ans, j'ai arpentés les couloirs du même collège, quatre ans de solitude, quatre ans de moqueries, quatre ans qui sont quand même passés très rapidement. Mais je ne me souvenais plus de cette personne.

Cette photo, c'est celle de ma classe de 6e, moi, toujours au fond, parmi les plus grands. Je regarde mes camarades, essayant de me rappeller de leurs noms, certains, je les reconnais facilement, mais cette personne, je ne me souvenais plus qu'il était dans ma classe. Il n'est pas resté très longtemps mais de revoir la photo me fait plonger dans cette année.

Comme lors de chaque récréation, je me mets dans mon coin, restant seule. Mais lui est là, proche de moi.

Chaque cours de sport, lors des éperviers (je ne sais pas si tous le monde connais), je me faisais très vite attrapée, n'étant pas très sportive, je me souviens qu'il faisait exprès de se faire attraper juste après. Pour pouvoir me rejoindre et faire la chaîne tous les deux.

Nos mains se sont touchées. La chaleur les a enveloppées.

Chaque fois où je me suis retrouvée seule, il n'était pas très loin.

Faut croire que le destin avais voulu nous approcher mais que nous l'avions pas écoutés.

Même si je ne me souviens plus de son nom, même si les années sont passées, je me souviens de cette personne, qui a vu en moi ce que personne n'a vu jusqu'à présent. Je me souviens de la chaleur de nos mains réunis.

Lorsque je regarde cette photo, tous les souvenirs me reviennent en mémoire. C'est fou comme la mémoire peut être surprenante malgré toutes ces années.

Lorsque j'ai parlé de cette personne, des souvenirs qu'ils me restaient, j'ai l'impression d'être prise pour une folle et pourtant c'est la réalité.