Une trace
Par le passé, mes médecins ont toujours pris l’histoire du Planeur - nom que le type qui me harcele s’est donné pendant un temps - pour une grosse bouffée délirante. J’ai eu beau leur dire que je suis en danger, qu’il faut m’aider, qu’il faut prendre les menaces au sérieux, mais non. D’après eux, j’ai toujours déliré avec cette histoire. Ils m’ont donné des médicaments que je n’ai pas toujours pris, des neuroleptiques surtout. Je me sens seule face à ce problème. Surtout que mon conjoint ne veut pas que j’en parle.
Cependant, quand mon harceleur est revenu l’avant dernière fois, il m’a tout de même écouté, a même parlé à cet homme qui, face à nos menaces de plainte, ricanait. Nous sommes allés à la gendarmerie avec mon petit dossier si léger par rapport à tout ce qu’il s’est passé, mais au moins, il y a une trace quelque part de ce harcèlement.
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