Se battre

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Dans le salon, je relis le formulaire d’une décision de déscolarisation écrite par Carmen. C’est Adela qui m’a donné ce document vierge ce matin et en regardant ma fille prendre son chocolat chaud comme à ses six ans dans la même pièce, j’hésite à le remplir avec son consentement. Je m’installe à ses côtés pour lui caresser sa joue et légèrement son ecchymose. Elle me repousse en s’excusant :

— Ne m’en veut pas maman. J’étais stupide de rien vous dire.

— Marta, à part nous raconter ta séance médium hier, là, on cherche toujours à comprendre. Où tu es allé ? On t’a pas entendu rentrée non plus cette nuit.

— Je me suis battu.

— Hum, venant de toi, oui, c’est probable. Mais, pourquoi ? Tu es allée à une soirée ?

— Bon, ok. Je suis rentrée illégalement dans sa tombe, pour déposer un morceau de tissu gardé par Curtis. Je n’ai pas reconnu les types mais à peine repartie de l’intérieur, qu’ils m’ont chopés, en capuche, menacés et frapper. Je suis parti sans demander mon reste. C’est tout !

— Je le sais bien qu’on ne peut même pas visiter l’endroit librement, vu que c’est plus sécurisé qu’une prison. Sauf que, quand-même ! Tu te mets dans de drôles de situations toi !

— C’est fait point.

— Je pense que ce sont ses frères, à Eva qui t’on frapper.

— Je m’en fiche. Je lui ai rendu hommage au péril de ma vie ! Et puis, je vous ai pas tout dit avec Madame Zukrina.

— A bon ? Que veux-tu nous rajouter d’autre sur la façon de voir le métier ?

— Elle n’a pas sondé mes pensées.

Elle se penche presque flippante et je prend peur. En fait, elle nous a toujours angoissés. Surtout par son impulsivité et ses projets fous. Pour le bien ou le mal.

— Marta, au lieu de me fais peur, explique moi. Tu sais, les médiums ont une connexion avec les morts, pas les vivants. Encore heureuse que….

— Maman ! C’est, en fait. Voilà, mamie m’est revenu, enfin, c’était très rare, comme les morts, pas flippant mais bref ! Elle m’a parlé et quelqu’un, nous a coupé. Il parait que je suis la clé de son projet. Evidemment, je flippe sa race ! Cependant, mamie m’est revenu, m’indiquant qu’elle me guide pour lui. Pourquoi ? Je ne sais pas. Tout ce que je comprends, elle me l’a tant redis, c’est que dans notre famille, depuis sa tante, mais en majorité, il y a une transmission de don, entre grand-mère et petite-fille. Et, j’ai cru, comprendre, qu’elle n’était pas morte !

Son excitation continue de me confirmer qu’il y a vraiment quelque chose qui cloche chez elle. Ma mère, un sacré phénomène dont je restais admirative tout en restant, à la raison. Je laissais volontiers Marta chez elle, passé du temps avec, considérant, que ses talents dans des ateliers diverses comme des parfums, pouvait lui faire du bien.

Mais, depuis cette nuit de possession, je repousse en effet, sans doute, l’inévitable, l’évidence même, que Marta, a bien un don. Bien que cela a mené ma mère à sa disparition sans corps et qu’on a dû, pour faire le deuil, préparer un enterrement, ma grande, ne doit pas suivre son chemin.

— J’ai toujours dû mal à croire, que notre famille, à ce don. Ni ta sœur, ni moi, l’avons. Et ce qui m’inquiète, c’est, que tu me dis, quand ce moment, tu as entendu une autre voix. Un homme ? Une femme ?

— Un homme, c’était rien du tout. Non, je, ok, je flippe encore. Mais, j’ai confiance en mamie, elle me dit que je dois aller dans une grotte pour avancer.

— C’est étrange qu’après l’épisode du chat, il n’y ai plus rien. Tu te comportes toujours normalement. Et puis, après le drame, les moments de dépressions, de prises de drogues, ne peuvent pas, non plus, compter dans ce nouveau trouble mentale. J’aimerais que tu tentes de te soigner, prendre des médicaments et quitter l’école. J’ai une formulaire vierge à remplir.

— Maman, je suis déterminée à me battre ! Moi, non, plus, je ne comprends rien. Pourquoi, juste après ma greffe ? Qui nous contrôlent ? Qui sait, si un membre mâle qu’on ne connait pas, possède donc de don rare ? S’il a besoin de moi, je suis là.

— Ma puce, essaye au moins de…

— Je te propose un arrangement !

— Hum, je t’écoute.

— Je reste à l’école, je suis décidé à avoir ce diplôme ! En échange, j’accepte, de voir, même si peu convaincu, de démarrer enfin, un traitement. Enfin, je continue à écouter mamie, l’a torturé de questions pour savoir, où elle compte m’emmener !

— Ok.

— Merci maman ! Je suis forte tu sais ! Plusieurs la mort ne m’a pas eu et si, tu penses, que je passe plus de temps avec les morts qu’avec les vivants, c’est que je veux trouver, enfermée, celui qui me cherche ! Et puis, je pense peut-être que je l’avais vu enfant, aucun souvenir tu sais, mais, il m’a sans doute déjà pris en connexion ou bien via mamie en vie ! C’est de la sorcellerie tout ça ! Je n’ai même pas de nom, même mamie ! Je…

— Du calme ma puce, du calme. Je ne sais quoi te répondre. Tout cela échappe à de la science. Cela me rappel, un article sur des vrais zombies, je ne sais plus, sur quel peuple mais c’était des gens, selon trois catégories, qui étaient possédés.

— Ouai, bon, en tout cas, demain, je reviens à l’école et je pense, faire ma randonnée avec Roberto.

— C’est où ta grotte ?

— Pas encore eu d’adresse. Mamie, ne t’as pas parlé d’une grotte qu’elle aimait ?

— Mamie taisait son passé, souvent, tu l’as vu, dans son monde. Je suis rassuré que tu ailles avec Roberto. Ton père aussi.

— Papa commence enfin, à l’apprécier !

— Il lui a fallut du temps ainsi que mes arguments. Bon, je te laisse terminée de déjeuner, je vais te donner une crème pour ton bleue.

— Tu m’as déjà vu comme ça, ça va passer.

— Justement, tu es si jolie, il ne faut pas t’abîmer plus que ça.

— Ouai, tu aurais voulu un garçon non ?

— Pourquoi ?

— Une fille ne se bat pas.

— Contrairement à ta sœur, je me demande pourquoi, tu es si impulsive parfois ?

— Hier c’était eux ! Ok, bon, j’ai tenté de me défendre ! Et puis, je ne sais pas, je déteste ne pas obtenir ce que je veux ! Je n’aime pas l’injustice et, la colère est plus forte que moi !

— Je ne regrette pas du tout de vous avoir. Mais, j’ai l’impression, que le sort c’est acharné sur vous.

— C’est moi qui trinque le plus !

— Je dois reconnaitre que vous avez une force en vous, qu’il suffit que quelqu’un vous donne la main, que vous avez envie de la cueillir pour nous montrez que les tempêtes, sont derrière vous.

— On se ressemble elle et moi.

— Tu vas t’en sortir ma puce, j’en suis persuadée. Par tout les moyens même si je veux que tu évites d’écouter les voix. Si mamie est en vie et manipulée…

— J’ai compris !

— Tu me retrouve dans la salle de bain dans dix minutes ?

— Maintenant, je dois prendre mes médocs pour ce foutu cœur. Au fait, pourquoi on a onze de différence ?

— Un regret, je vais te raconter.

Je laisse le document sur la table tout en lui disant la vérité. Elle ne m’a jamais posé la question et pendant que je l’aide à ranger la table, je l’a sens plus détendu. Quoique, quelques tics trahissent le doute, la peur, de pensées envahissante.

Le soir, je me confie à mon tour à mon mari puis le matin, à sa sœur, sur mes échanges tout en gardant pour moi, l’envie de découvrir celui qui peut bousiller notre famille. Sur l’arbre généalogique, je ne trouve rien qui puisse m’éclairer. Je pris pour que la science triomphe sur le surnaturel, enterrement le mal à tout jamais. Marta se bat déjà assez avec sa maladie.

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