La fin et après ?

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Le petit mettra du temps à faire le deuil comme nous tous. Si les médecins avait un mois et demi après finalement un espoir, le fait qu’elle a attrapé une septicémie l’a tuée. Je lui en ai voulu un peu d’avoir chuté cependant Adela m’a rassuré qu’elle avait en majorité repris les rênes de son esprit en s’imposant une nouvelle vision des choses.

J’avais aussi hésité à emmener Elias la voir hors ce fût une bonne chose de ne pas le traumatisé. Depuis, il est comme sa mère, silencieux, moins curieux et je tente de combler le vide en jouant un peu avec lui.

L’enterrement est par ailleurs aujourd’hui, dans moins de deux heures à l’église dans le village de ses parents. L’idée de réaliser deux cérémonies fût sans débat. On commence par un petit comité avec Carmen puis pendant la mise en tombe, l’école.

Me voilà veuf si jeune. Me voilà avec mon fils en costume et lui qui s’est remis à construire des lego avec son doudou lapin à mes pieds. Je ne sais ce que j’attends, peut-être une présence. Je m’imagine à la voir assise à mes côtés entrain de lire un magazine. Ou bien à me parler de son échec concernant son cabinet. Ma belle, tu m’as tant montré que les morts ne sont pas source d’angoisses, alors fait nous un petit signe. Tu me manques et je ne cesse de trouver les bons mots pour te rendre hommage.

— Prêt ?

La porte s’ouvre et c’est Eva. D’un signe je lui montre qu’on peut y aller. Elle prend dans ses bras Elias qui s’agrippe autour de son cou. Une présence si maternelle, elle qui ne désire pourtant pas être mère ni être en couple. Elle vogue dans une totale liberté profitant des peines de prisons de son père et ses frères. Bien qu’elle revoit parfois sa mère.

Annoncer aussi au peu de fans, la mort de Marta n’était pas facile et pour le moment, on attend de savoir si on continue ou pas. Sa voix, ses mots sera dur à palier et on se demande également si Tania ne pourrait la remplacer.

Je conduis tranquillement étant en avance dans ce silence pesant. Eva explique une nouvelle fois à Elias curieux de la destination, tout ce qu’il va se passer. Une fois devant l’église, je me met à vouloir croire en Dieu. Enfin, peut-importe lequel tant qu’il nous soutient.

Elias est impressionner par le caveau et il commence à s’agiter. Je le rassure comme je peux sauf que je me sens moi-même incapable de rester solide. La mère de Marta à mes côtés prend le relais et le murmure des mots doux tandis qu’il pleure.

Puis je discours dans une première partie relatant plus les grands moments de sa vie, de notre couple dans un contexte d’intimité. Ensuite jusqu’au cimetière est aussi silencieux que son absence accompagné par quelques anciens élèves qu’elle a connu et les professeurs.

Là-bas, un dernière mot sur ses exploits et je reste évasif sur ses maladies sauf pour son cœur. Dans le caveau, je laisse un petit cadre avec notre petite famille. De retour chez moi, après qu’Elias se soit endormi, je refais le même rituel.

La douche chaude me procure toujours du bien puis en peignoir, je passe mes mains sur chacune de ses affaires allant du maquillage au shampoing, puis de tous ses vêtements et j’arrose un peu de son parfum son côté dans notre lit pour le respirer.

Je savais qu’un jour, elle ne vivrait pas longtemps. Mais pas d’un suicide. Le temps va être long et je dois rester fort pour notre fils.

….

— Papa ?

— Oui ?

— Je peux te parler sérieusement ?

— Bé je t’écoute oui.

Elias a maintenant dix ans. Huit ans que sa mère n’est plus là et que depuis mon bureau à la maison, sa photo de notre première année ensemble, montre que la plaie ne n’est jamais refermée non plus pour moi. Avec Eva, on avait finalement acté la fin du groupe.

Et bien que Tania et César ont retrouvé le chemin de la gloire, moi j’ai choisi d’apprendre la comptabilité pour travailler principalement à la maison. Je bosse avec Diego depuis trois ans et ce changement de vie, me convient amplement.

Adela continue d’être professeur et Carmen est au bord de la retraite. Elle propose à Adela de reprendre la direction et cette dernière a accepter de l’assister pour se former.

Elias s’assoit dignement en face de moi et je ne sais comment il fait pour continuer à être fort quand il a perdu d’un coup l’an dernier, ses grands-pères. Mon père me manque aussi.

J’attends qu’il me parle et en patientant, je regarde mon tableau. Il rit et je trouve que c’est un manque de respect enfin quelque chose qui commence à m’irriter.

— L’adolescence commence tôt chez toi mon fils. Tu me ressemble quand j’étais jeune et j’aimerais savoir pourquoi tu sembles prend tout ou presque à la rigolade.

— Papa ! Je ne me moques pas de toi enfin…

— Enfin quoi ?

— Tes cheveux. Perso, je trouve cela pas digne d’un adulte, je pense que tu as peur d’évoluer sans maman.

— Mais enfin ! Je ne te permet pas de…

— Ce n’est que mon avis et mes amis sont d’accord. Tu gardes la même coupe depuis l’école.

— J’ai laissé poussé quand on s’est rapprocher. Mais si c’est ça ton sujet sérieux, tu m’inquiète mon grand.

— Non, non. Quoi que, enfin, c’est sur maman.

— Je sais qu’elle te manque comme moi.

— Pourquoi m’avoir menti ?

— A propos de quoi ?

— Si je me souviens bien, plusieurs fois vous m’avez raconté qu’elle s’était fait agresser. Hors, j’ai pu trouver dans une malle qu’elle était atteint d’une maladie mentale, écrivant ses pensées.

— Tu te mets à fouiller maintenant ?!

— Je cherchais dans le garage ma valise de jouets pour peut-être les donner au petit frère de Pédro. Du coup, j’étais juste un peu trop curieux. J’ai trouvé pleins de documents qui parle de Zok ou je ne sais pas quoi.

J’enregistre le fichier, éteint tout et dérive sur la photo. Mon fils est donc sérieux et mentir n’est pas une bonne chose.

— Tu as raison, pardonne-nous. Tu étais très jeune et on ne voulait pas trop de heurter. Comme tu es grand, il serait temps enfin de plus trop attendre pour te raconter. Je te prévient, ta mère était un personne complexe pleine de lutte pour beaucoup de domaine.

— Je suis prêt. J’aimerais savoir des choses même si cela est difficile. Tu sais, elle ne sera jamais jugée, elle restera ma mère pour toujours.

Je pleure et il vient me consoler. Puis, on s’installe dans le salon après que je lui ai demandé d’aller chercher la malle. Il pose des questions pertinentes et à la fin s’excuse de son comportement ses derniers mois, pour lui, signe d’une carapace. Tout comme sa mère.

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