Enquête

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— Elias ?

— Je peux rentrer Adela ?

— Bien sûr mon grand, rentre. Tu as prévenu ton père que tu passes chez moi ?

— Oui, je lui ai même écrit à l’instant.

Je lui ouvre avec plaisir et il pose son sac à dos sur le fauteuil. Pas un jour, où je ne repense à sa mère, à ces derniers moments ici. Je culpabilise toujours et je n’ose dire la vérité à Elias.

— Tu veux goûter ? J’ai du coca et des Redchoco.

— Cool ! C’est dingue que tu n’aimes pas le coca !

— Normal, je prends soin de ma santé, quand tu danses…

— Je taquine !

— Tu es bien le fils de tes parents toi !

On rit et il s’installe sur le tabouret de l’îlot tandis que je lui sers. Il reprend des forces et je m’installe à ses côtés.

— Au fait tata ?

— Oui.

— Papa m’a tout raconté sur maman.

Tant mieux, je n’aurais pas à le faire et puis, vu sa tête, il a pas l’air de m’en vouloir.

— J’avais cherché de quoi donner comme jouet pour le petit frère d’un pote, ce week-end et j’ai trouvé une valise enfin une malle avec tout les archives de nos ancêtres et ces journaux intimes. J’en veux à personne du secret sauf que je cherche le coupable.

— Comment ça le coupable ?

— Papa n’a pas lu un dernier journal que j’ai gardé pour mener mon enquête.

— Quelle enquête ?! Tu me rappel ta mère mon grand, tu m’inquiètes.

En silence, il part chercher un carnet dans son sac à dos et me le donne avant de finir sa boisson. Intriguée, je parcours les mots de ma sœur qui est un journal intime certes mais un journal qui narre certains faits, quelques lieux étranges et des noms inconnus.

— Bon mon grand, si ton père t’a tout raconté, il n’y a rien d’étrange dans sa mort malheureuse. Ta mère a été rapidement atteinte d’une maladie mentale mêlé à de la croyance. Tout cela l’a fragilisée, malgré sa remontée.

— Adela, j’ai des raisons de penser que la secte n’a pas disparue.

— Et même si elle est encore existante, en quoi ça va faire avancer les choses hein ?! Et puis…

— Tu ne comprends pas !

— Bé explique moi alors ta logique. Je t’écoute mon grand.

Il reprend le carnet pour le fermer puis l’ouvrir et se décide de sortir de sa poche de pantalon, une feuille de note froissée. Il a la repasse fortement avec ses mains avant de revenir vers moi.

— Bon, vous avez bien enterrer maman ?

— Bé oui !

— Vous lui avez dit aurevoir à la morgue ?

— Oui…

— Vous avez ces cicatrices ?

— Non. Mais enfin ! Pourquoi c’est question ?! Tu ne penses tout même pas que son corps a été remplacer un sosie ?!

— Si. Tu veux que je te laisse le carnet ou alors tu veux un résumé ?

— Je veux qu’à dix ans, tu essayes de penser à toi. Je ne dis pas de l’oublier mais remuer le passé, n’est jamais une bonne idée mon grand. Toute ta famille, en sait quelque chose.

— Hum…tu sais, je pense qu’elle est enfermée quelque part. Quand j’étais bousculé par un camarade, elle m’a parlé en me disant « Venge-toi Elias et surtout, aide-moi à rentrer ». Ni une, ni deux, j’ai foutu un coup de poing et on a fini à l’infirmerie.

— C’était quand ?

— Mardi mais j’étais bien puni, crois-moi, je me suis excusé. Papa m’a raconté que je l’avais imaginé, la voix de maman…même s’il désire toujours un signe.

— Je comprends mieux, le reste de bleu sous ton œil. Ta mère aimait se battre et puis, je suis d’accord avec ton père, tu l’as sans doute imaginer.

— Laisse-moi exposer mes doutes, après tu me diras si je t’ai convaincu ou pas !

— Hum…dans tout les cas, je n’ai pas le choix surtout que tu y crois. Bon, on en été au moment, où tu penses qu’on s’est fait berner.

— Oui. Alors, dans son carnet, en regroupant avec toutes les autres journaux et les témoignages, je conclus que, d’abord maman a bien grandit avec eu, enfin, oui Maria, votre grand-mère qui lui a appris à dompter son don. Déjà âgée et malade, elle s’est brouillé l’esprit jusqu’à sa mort. Dans la période trouble de ton départ, Eva était morte aussi.

— Hum…

— On sait qu’Eva était enfermée pendant trois ans. Et Maria est allée se refugiée chez sa sœur. Problème, dans les deux cas, on les a enterrées sans voir les corps. Pourquoi ? Eva c’est enfin expliquée.

— Hum….

— Maria avait un lien fort avec ce Zok mais avec ma mère. Pendant trois ans pourtant, ma mère continuait son deuil et après, elle vit un moment de calme. Eva après sa sortie, allé prendre contact avec Maria. Maitrisant un don rare pour une, pas de la même famille. Elle a raconté qu’elle a fait des recherches généalogiques pour trouver une adresse pourtant, on a dû lui dire la vérité, Maria était morte. Comment elle a appris, ou qui lui a dit cash qu’elle est en vie hormis Rosa ?

— Tu me donnes mal au crâne avec tes questions, tu sais ?

— Attends ! Tu vas voir que tout va s’éclairer !

— Hum, je l’espère mon grand, je l’espère.

— Merci tata ! Donc, avant de dévoiler quelques noms qui pourrait correspondre à ceux rencontrer par Eva, revenons à ma mère. Plus précisément, une semaine après son retour de la greffe, là.

Il ouvre le carnet à nouveau pour démarrer sur la première page. Je sourie amusée par ce petit génie, aussi calme qu’une boule d’énergie quand il faut argumenter pour obtenir des choses. Je lui caresse ses cheveux noirs comme son père et me perd dans ses yeux comme sa mère. Il me sourit aussi :

— Tu veux le résumé ?

— Oui, après une journée intense de cours, je préfère, après n’oublie tes devoirs.

— Je le ferais ici ou en rentrant. Bref, maman raconte que sa greffe a été le déclencheur ultime pour elle pour se remettre en question. Voir la mort l’angoissait la nuit et dans la journée, elle était déterminée à ne rien transparaître de son projet.

— Quel projet ?

— Comme la mort l’angoissait donc, elle s’est souvenu de comment contacter sa grand-mère. Et ses premières pages, montre des angoisses, des noms, lieux donner qui sont le fruit de Maria qui l’a posséder. Et pourtant, Zok est parfois inscrit comme trois autres noms assez régulier, à savoir Saik, Mano et Williams. Ainsi qu’une phrase, comme, je suis allée les voir à la grotte.

— Je vois mais bon, ça reste floue.

— Pour moi, ces trois personnes l’ont plusieurs vue à la grotte, en lien avec Maria. Même si Maria n’a pas volontairement voulu lui faire du mal, les trois autres, je pense, continue de faire vivre cet religion, secte. Des surnoms ou leurs vrais prénoms ? Aucun idée. En tout cas, ma mère a vite perdu pied en croyant à ce Zok et aux paroles de Maria.

— Hum…

— Peut-être que le trio manipuler aussi par différents moyens Maria ? Enfin, bref, ma mère a réussit à croire en Zok.

— Et comment tu expliques qu’elle n’est pas forcément morte et pourquoi ?

— A mon sens, dire en taguant « Je suis Zok » puis se tuer, avaient pu déclencher au trio, l’idée de la tuer. Si les membres sont capables de manipulation par une sorte de voyance, ils ont pu savoir qu’elle était à l’hôpital.

— Hum, et tu penses qu’ils ont réussis à la faire remplacer sans se faire prendre ?

— Possible, tout est possible. Maman avait finalement un espoir de s’en sortir mais on l’a empoissonner pour moi, pour l’affaiblir. Sans doute, une nuit, cela c’est fait.

— Ok…soit, si cela est fait, pourquoi l’emprisonner depuis dix ans ? Quel but ?

— Zok guidera la dernière représentante sur Terre. En gros, les derniers membres sans doute males, ont attendu la dernière messie. Je pense qu’on l’enferme, la torture pour lui faire croire tant de choses. Une fois, dans ma nuit, j’ai eu l’image étrange du Diable en noir.

— Hum…ton idée tient la route même si j’ai du mal à y croire. Après, j’étais une fois dans la grotte avec elle, je n’ai jamais vu ces types ni même entendu.

— Merci de ton soutient. Tu veux donc la retrouver ?

— Un point ne tient pas.

— Lequel ?

— Son cœur, elle doit prendre un lourd traitement, être suivis.

— Un médecin ou bien, elle a un cœur artificielle. J’ai moi aussi, tant de questions sans réponses.

— Hum, tu me laisse le carnet ? J’ai besoin de réfléchir à tout ça avant de discuter avec les autres.

— Pas de problème, je préférais en parler avec toi.

— Si en plus, tu vois des choses…il y a quelque chose à creuser.

— Oui, tu veux que je restes pour mes devoirs ?

— Comme tu veux mon grand.

— Je restes un peu alors.

Je m’éloigne dans le salon pour fumer en relisant le texte effectivement flou tout en jetant un œil vers mon petit enquêteur. En dix ans, j’ai toujours pas fait mon deuil et je prie pour que tout ces indices nous la ramène en elle.

— Je pense qu’il faut vérifier si son corps est dans la tombe. S’il y est, un petit test ADN, sera nécessaire. Tu en penses quoi ?

— Bonne idée tata !

— Vendredi, on ira manger chez mamie, je vais inviter Eva et en famille, on va discuter de tout ça.

— Merci, je garde le secret !

Je ris un peu puis il s’en va. Je continue de fumer et prend une bonne douche froide pour me remettre les idées plus claires.

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