Pour ce chapitre je vous propose Tot musica de ADO.

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Une fois la plainte déposée, Zayn semble soulagé comme si toutes cette histoire touchait enfin à sa fin. Melvin allait devenir un lointain souvenir qui je l’espère ne l’affectera pas de trop. Nous marchons doucement côte à côte, dans les rues de notre ville. Les bâtiments qui semblent habituellement gris, me paraissent bien plus colorés à côté de lui. Je ne parviendrais pas à expliquer ce qu’il s’est passé cette nuit. Même si je le tenais simplement dans mes bras, je sais que quelque chose à changé en moi. Même si nous n’en avons pas reparlé, je sais que quelque chose a changé entre nous. Nous traversons un petit pont qui enjambe la voie ferrée, entouré de quelques arbres et collines encore gelés par le doux manteau blanc de l’hiver. Ce paysage est tout bonnement magnifique.

— Evan ? Je voulais te remercier… je comprends maintenant que depuis le début, tu essayes de me protéger de lui… mais je crois que mon amour me rendait aveugle… Je suis désolé, de t’avoir délaissé.

— Ne t’en fais pas Zayn. J’espère que tu as compris que je suis et serais toujours là pour toi !

— Ouais, je crois que j’ai compris ! Bon on rentre, il commence à faire froid.

Je le prends dans mes bras, pour essayer de nous réchauffer. Avec son écharpe et son bonnet qui lui couvre la moitié du visage, je le trouve magnifique. Ses yeux azurs qui reflètent le bleu du ciel, ressortent sur le bout de visage visible. J’ai l’impression que tout s’arrête, que ce moment n’est rien qu’a nous. Doucement j’approche mon visage du siens, je suis prêt à l’embrasser mais au dernier moment je me retiens. Ce n’est pas le bon moment, pas encore !

14 février 2017

Je rejoins Zayn devant chez lui. Le bowling prévu samedi à finalement été décalé à aujourd’hui. Après toutes les émotions de ce week-end, nous en avons bien besoin. Melvin n’est pas de la partie, je pense que cette fois-ci Zayn à définitivement compris que ce type n’étais pas fréquentable et dangereux.

Une fois réunis, je le prends dans mes bras. Je n’explique pas vraiment ce geste, mais nous en avions tous les deux besoins, je crois. Nous rejoignons Loïs devant le bowling et c’est parti pour de nombreux fous rires et un petit moment de joie. Zayn et moi n’arrêtons pas de nous lancer des regards qui trahissent un sentiment extrêmement fort qui nous lies. Je ne sais pas s’il m’aime, mais à mes yeux c’est indéniable ! Je crois que je l’ai réellement compris lorsqu’il m’a pris dans ses bras pour m’empêcher de faire un lancer correct, jaloux des deux strikes à mon actif. La boule s’élance sur la piste et rejoint la gouttière à quelques millimètres des quilles. S’en suis alors une bataille de chatouille qui nous perd tous les deux dans un énorme fou rire, sous le regard amusé de Loïs.

Zayn, se positionne devant la piste. Je l’observe, son dos est magnifique et je ne vous parle même pas de ses fesses parfaitement galbées. Lorsqu’il élance son bras les muscles de son dos se contracte, il est splendide.

— Ça y’est t’as enfin compris que tu l’aimais ? m’interrompt Loïs.

— Je crois bien que oui !

La boule lancée par Zayn glisse sur la piste à toute vitesse, gardant une trajectoire parfaite et les quilles tombent dans un bruit assourdissant. Il se retourne et cri : Strike !!! Avec un immense sourire, ses yeux brillent de milles-feux ! Il est heureux. Cela faisait bien longtemps que je ne l’avais pas vu aussi heureux, mon cœur bat à 3000 à l’heure. Je l’aime !

17 février 2017

Zayn me jette un dernier regard avant de plonger dans le vide. Une marre de sang jonche le sol en dessous de ce pont sur lequel j’ai faillis l’embrasser. Je vois le train qui frêne au dernier moment. J’entends les sirènes de l’ambulance qui résonne. Les lumières brillent dans la nuit. Je reste là sans bouger. J’ai l’impression que tout s’éteint. Zayn est amené à l’hôpital. Je pleurs. Je le rejoins. Je pleurs. Tout s’effondre, tout disparait. Je suis à ses côtés lorsque l’électrocardiogramme s’emballe et s’arrête brusquement. Je pleurs, que dis-je j’hurle de douleur. Je rage contre moi qui n’est pas réussi à le sauver. Son enterrement arrive. Nous sommes tous là vêtu dans de sombres tenues. La tristesse peut se lire sur nos visages endeuillés. Sur le mien une fureur contre le monde, se mélange à ma peine. Une fureur contre ce monde qui m’a volé l’amour de ma vie. Je ne comprends pas pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi il doit partir et pas moi. Je craque. Je pleure. Je meurs. C’est la fin !

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4h45. Je me réveille en sueur. Il ne s’agissait que d’un cauchemar ? A cette idée, je comprends que ce n’est pas d’un simple cauchemar mais des souvenirs du Evan du futur qui s’empare de mon esprit. La ligne temporelle est définitivement distordue mais une chose reste : Zayn doit mourir ce soir.

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Zayn. Et si je ne fais rien il va mourir, je ne sais pas encore pourquoi mais j’en suis sûr si je ne l’empêche pas de sauter … il va se suicider. Mes funestes pensées sont confirmées par un message de mon futur :

« Des souvenirs de bowling et de joie parcours mes pensées ! Mais sa tombe est toujours là ! Melvin va revenir lors de la soirée d’anniversaire, fait attention à lui et surtout fait attention à Zayn… Des souvenirs moins heureux restent gravés dans mon esprit … Ce soir Zayn va sauter du haut d’un pont et il succombera de ses blessures dans la journée de demain. Sauf si tu l’en empêche !! Mais je ne peux pas t’en dire plus je n’ai jamais réellement su pourquoi il a décidé de faire ça… Mais une chose est sûre tu es le seul qui peut l’en empêcher. Sauve-le !! C’est ce soir ou jamais … Je t’en supplie sauve notre amour »

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Cela fait plusieurs heures que la soirée d’anniversaire de Zayn a démarrée. Plusieurs de nos amis sont là. Même si je ne suis pas forcément bien vu par tous, ils ont compris que Melvin les avait embobinés à mon sujet et surtout avait enfermé Zayn dans une spirale infernale. Il semble assez heureux, dans ma poche se trouve son cadeau mais j’attends le bon moment pour le lui offrir.

Contrairement au nouvel an, j’essaye de garder la tête sur les épaules et surveille absolument tout ce qui se passe, aujourd’hui plus que n’importe quand. C’est ce soir que tout risque de déraper. C’est ce soir que je dois sauver Zayn. Mais pour l’instant rien ne semble annoncer un mauvais présage… Tout se passe à merveille… Mais Melvin doit débarquer et tout foutre en l’air. Quand ? Comment ?

Je me dirige vers Loïs pour vérifier s’il a eu plus d’informations :

— Dis mec ! T’as eu quoi comme info du futur pour ce soir ?

— Pas grand-chose je sais juste que Melvin va débarquer d’une minute à l’autre et que si tu n’empêches pas le drame Zayn va ….

— Ouais … Ton futur toi aussi et persuadé que je suis le seul à pouvoir le sauver ?

— Yes ! Je sais pas trop pourquoi mais visiblement ça a un lien avec toi. Et moi je dois te soutenir dans tout ça !

— Pourquoi… tout semble reposer sur mes épaules. C’est hyper dur d’endosser le rôle du sauveur comme ça.

— Ça ne serait pas dû à ton amour pour lui ?

— Comment ça ?

— Tu ne penses pas que ton amour pour lui et ta déclaration pourrait déclencher quelque chose ?

— Si c’est sûr… J’ai d’ailleurs prévu de tout lui dire ce soir … Mais je ne sais pas si c’est le bon moment.

— Seul toi peut le savoir, gros ! Bon allez voilà ton prince charmant qui arrive vers nous !

Loïs, nous sert un verre chacun et nous trinquons à l’anniversaire de notre meilleur ami ! Je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit peut-être de la dernière fois que j’entrechoque mon verre avec le siens, que c’est la dernière fois que je vois son sourire et ses yeux s’illuminer de la sorte. La dernière fois que je passe un moment heureux avec mon meillur ami. La dernière fois que je peux me plonger dans le bleu de ses yeux.