Toi,Rennes
Toi, Rennes. Je n’ai pas besoin de te dire ce que tu représentes pour moi. Même si aujourd’hui, je t’ai quittée pour Vannes, un temps. Tu sais que c’est toi que je préfères. J’espère que ma future femme aimera partager. Parce qu’elle ne sera pas l’unique reine de mon cœur, tu auras ce rôle aussi. Mon corps n'est peut-être plus rennais, ces derniers mois, mais mon coeur lui y est resté.
Rennes, au départ, rester n'était pas ma priorité. Tu devais être une ville de passage comme Lorient l'a été avant toi. J'étais alors un citoyen d'ici et d'ailleurs, quelqu'un qui n'a pas encore trouvé sa place. Qui avait du mal à la trouver, ou plutôt disons le, qui ne la cherchait pas encore. Quelqu'un qui aurait pu être n'importe où chez lui.
Et puis, tu as vu que j'étais un peu seul, isolé, dans mon coin. Et là, tu as mis cette première association sur mon chemin. La suite, je n'ai pas besoin de te la raconter, tu la connais, j'ai suivi cette route que tu me montrais. Cette route qui a permit à l'ancien moi de commencer tout doucement à mourir.
Après cette première association, il y en eut une deuxième, puis une troisième. Aujourd'hui, je ne comptes plus les associations que je fréquentes en ton sein, ma chère cité. J'aime même en découvrir de nouvelles portées par des jeunes comme moi et dont je suis avec attention l'avancée périeuse.
Et avant, oh ma reine, ma belle cité bretonne, avant cette première association, tu m'avais déja guidé. En mettant sur ma route, les Rencontres Transmusicales, tu savais que tu ferais mouche. Je ne pouvais pas résister, ma curiosité allait me pousser à y aller, tu le savais, et tu as attendu, attendu patiemment.
Puis, après les Transmusicales, festival musical, tu as guidé mes pas vers Travelling. Ce festival de cinéma rennais pour lequel j'ai suivi ces dernières années, le même chemin. Année après année, j'ai décidé de m'investir de plus en plus, et si j'avais été dans tes murs, cette année, tu le sais, tu sais où je serais aujourd'hui. Tous les astres étaient alignés, tu avais tout mis en place.
Ne t'en fais pas, ma chère, ce n'est qu'une question de temps. Ce temps perdu, je peux le rattraper, je peux reprendre le cours de ma vie telle que tu l'avais tracée. Je m'y emplois chaque jour, chaque semaine, mon coeur ne rêve que de te revoir, fouler tes rues. Certes, je viens parfois les week-ends mais je veux revenir définitivement.
Je le sais, certaines personnes doivent être intriguées de ne plus me voir, à certains évènements. En tes murs, j'étais devenu quelqu'un, quelqu'un que je n'étais qu'ici. J'avais une raison d'être, de vivre, de me battre, toi et ce que tu m'offrais. Ce que tu m'offrais et ce que j'ai pendant longtemps su prendre.
Si tu étais une femme, Rennes, une vraie faîte de chair et de sang, tu sais ce que je voudrais. Oui, si tu étais une femme, j'aimerais que tu sois mienne. Que tu me fasses connaître tout ce que tu me caches encore, de belles choses. Te servir comme un mari peut servir sa femme, je le ferais sans jamais rechigner.
Je l'ai dit, mon corps n'est plus là, mais mon coeur est bien resté à Rennes. Tout ce que je peux partager sur les réseaux sociaux, cela te concerne toi. Tout ceux que la vie a mis sur ma route, ou une bonne partie du moins, sont dans tes murs. Tu m'as permis de trouver un lieu où m'exprimer librement.
Moi qui parles peu, j'ai pu coucher ce que je pensais sur les lignes de plusieurs journaux de ta cité. Qu'il s'agisse de journaux jeunes. Et la plupart des textes que je peux écrire, se déroulent entre tes murs. Tu es pour moi, la ville qui m'a vu renaître, celle où je veux vivre le restant de mes jours et bien d'autre choses.
J'ai toujours aimé me promener dans tes parcs. Qu'il s'agisse de celui de Bréquigny, des Gayeulles ou du Thabor. Tes bars, qu'il s'agisse de ceux de ta mythique rue de la soif ou tous les autres ont plus d'une fois eu ma visite. Et à jamais, je foulerais de mes pieds, le sol de chacun d'entre eux, je le sais.
Ton grand centre culturel des Champs Libres est toujours un hâvre de paix et de tranquilité pour moi. Si je pouvais, je l'achéterais et le privatiserais pour moi seul ou moi et ma famille. Je n'ai pas encore de travail mais tu le sais, j'aimerais travailler là-bas, je m'y sens chez moi. J'y suis chez moi, enfin, c'est l'impression que j'ai toujours.
Quand un auteur écrit, il parle de lui, de choses qui lui sont proches, qui le touchent. Et toi, tu es la ville qui est le plus proche de mon coeur. Tu abrites les histoires de nombres de récits que j'ai en tête. Et mon oeuvre principale se déroulera dans tes murs, du moins pour une partie, je te le dois bien.
Je reviendrais ma belle, en septembre, je l'espères. Paris, c'est beau, la ville lumière, la capitale de la France. Marseille, ça à l'air joli aussi, d'après ce qu'on en dit, Lille, j'y ai vécu dans mes jeunes annés, je le sais que c'est beau. Courchevel, aussi. Lorient, où j'étais avant de te découvrir et où je suis récemment retourné. Toutes ces villes ont du charme, je les aime toutes bien.
Mais toi, tu as quelque chose de plus. Tu es la ville où Louis Mouquet est né une seconde fois. Tu es la ville où je veux passer le restant de mes jours. Qui sait, peut-être vivrais-je un jour à la même adresse que certains des héros de mes histoires. Même en banlieue, cela ne me dérangerait pas car je serais tout près de toi.
Si un jour, je suis publié, je ne dirais pas que je suis du nord, même si j'y suis né. Je ne dirais pas non plus que je suis de Vannes, même si ma famille y vit. Non, je dirais que je suis rennais,que je suis un enfant de Rennes. Je suis un pur produit rennais et je n'en ai jamais été aussi fier. Tu me manques, mais quand je reviendrais, ce sera pour rester éternellement.
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