Chapitre 13 : La Maison du Chat Roux.
Le chat se mit à courir vite, de plus en plus vite.
Karin cria :
— On ne pourra pas le rattraper !
— Qu’attends-tu ? Augmente ta vitesse, répliqua Jules.
— Mais c’est impossible !
— Tu te crois dans un monde réel ?
Karin accéléra et se mit à battre tous les records du monde présents et à venir, sans même se sentir essoufflée.
Le chat roux s’arrêta devant la maison aux secrets. Il miaula une fois, la porte s’ouvrit, puis se referma derrière lui.
Jules et Karin firent le tour de la maison : portes closes !
Karin dit pleine de rage :
— On est coincé : impossible d’entrer !
— Tu es sûre de vouloir entrer, questionna Jules?
— C’est notre dernière chance !
Lentement Jules récita le poème :
Chat roux
Chat doux
Chat du Poitou
Chat huant
Chat tremblant
Chat d’Iran
Chat timide
Chat torride
Chat de Parménide
Chat militaire
Chat velléitaire
Chat d’Ava Gardner
Chat voleur
Chat séducteur
Chat du Facteur
Chat à perruque
Chat qui truque
Chat de Geluck
Chat lumineux
Chat amoureux
Chat de Montreux
Chat misère
Chat de barrière
Chat de Cythère
Chat sans haine
Chat sans peine
Chat de Lorraine
Chat pirouette
Chat croquette
Chat de Marie Antoinette
Chat fouettard
Chat en retard
Chat de César
Chat errant
Chat troublant
Chat du Président
Lentement la porte s’ouvrit, Jules et Karin suivirent une enfilade de couloirs.
Un pièce était accessible, ils virent un livre posé à terre, un roman de Jules Verne. Dans ce livre, des petits hommes bougeaient.
Ils prenaient des ciseaux, oui des ciseaux.
Ils découpaient le texte de Verne et s'inventaient de nouvelles histoires. Quand ils virent Karin et Jules, les homuncules cachèrent tout, mais le couple réussit à récupérer quatre voyages, vraiment, extraordinaires !
1 Voyage décentré
Cependant sauf
Un Islandais de l'abîme
La tête de cône du ciel
S'enfonçait dans l'immensité
Au temps du foyer
Chassait ses vapeurs béantes
Sous le courage
De leur disposition
Gesticulant et lançant
Des morceaux de lave
Évidemment
2 Voyage alternatif
Malgré les pentes
La route
S'échappa des mains d'un Islandais
L'orifice supérieur
Du ciel
S'enfonçait dans l'immensité
Du temps
Ces cheminées
Étaient là
Béantes
Le professeur Lidenbrock lui avait
Lancé
Hans
Assis sur des morceaux de lave
3 Troisième voyage
Voyage
Que le guide
Ne connaissait pas
La route de Cordes
S'échappa des mains d'un Islandais et alla
Singulièrement réduite mais presque parfaite
Au fond du Cratère central
Vapeur rapide
De leur compréhensible
Parole
4 Dernier voyage
La terreQ
Ne connaissait pas
L'abîme
A midi
J'aperçus l'orifice
Parfait
Qui s'enfonçait
Dans trois cheminées
Béantes
Sous
Le professeur Lidenbrock
Lançant
Des morceaux de lave
Jules retourna la feuille A4 et vit un scorpion dessiné. Karin lut une date : 18 novembre 1970, le jour de la naissance de sa mère ?
Soudain l'étrange morceau de papier prit feu : Karin eut juste le temps de le jeter à terre. La feuille n'était plus qu'un tas de cendres, et le dessin d'un scorpion gigantesque volait dans les airs.
Sans comprendre ce qui leur arrivait jules et Karin se retrouvèrent assis dans un cercle de fauteuils.
Karin poussa un cri: « Lukas », Jules remarqua la présence du gardien et de son amoureux.
Un hologramme apparut, Jules eut le souffle coupé : c’était le Professeur !
Soudain retentit la musique des Doors :
Love my girl
She lookin' good, come on, one more
Five to one, baby
One in five
No one here gets out alive, now
You get yours, baby
I'll get mine
Gonna make it, baby
If we try
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