Les races humanoïdes

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Les valwyns

Les valwyns ou « lueurs du soleil » sont des créatures d’une extraordinaire grâce, habitant le monde sans en faire totalement partie. Ils vivent dans des lieux d’une beauté éthérée, au cœur d’anciennes forêts ou dans des tours scintillantes d’une lumière féerique, là où une douce musique flotte dans l’air et où de subtils effluves embaument la brise. Les valwyns aiment la nature et la magie, l’art et l’artisanat, la musique et la poésie, et les bonnes choses de ce monde.

Les valwyns parlent leur propre langue, le valwyn. Pour un étranger, c’est une langue envoutante aux sonorités fluides et mélancoliques, comme une gracieuse mélopée plus chantée que parlée. Les valwyns ont également appris à connaître le langage des peuples les entourant comme à Valbior ou en Evayle. En Opalys, leur contact étant fréquent, tous quasiment parlent l’opalien.

Avec leur grâce surnaturelle et leurs traits fins, les valwyns paraissent d’une beauté envoûtante aux yeux des humains. Ils sont plus petits qu’un humain moyen. Leur taille varie entre 1,50 m et 1,80 m. Ils sont plus sveltes que les humains, pesant entre 45 et 65 kg. Hommes et femmes sont de tailles similaires et les hommes sont à peine plus massifs que les femmes.

La couleur de peau des valwyns comprend des teintes de cuivre, de bronze et une couleur bleutée. Les cheveux peuvent être verts ou bleus, et les yeux comme des bassins d’or ou d’argent liquide. Les valwyns sont glabres et imberbes. Ils privilégient les vêtements élégants de couleurs vives et apprécient le port de bijoux à la fois simples et jolis.

Les coutumes valwyns ne sont pas clairement établies, mais il est un fait notoire que quelle que soit leur origine ils vouent une profonde révérence envers la nature et les créatures vivantes en général. Ils enterrent leurs morts entre les racines des grands arbres dans lesquelles ils bâtissent leurs élégantes cités.

Outre les révérences à la nature, les valwyns apprécient les arts. Chants, danses, parsèment le quotidien des valwyns. Les concours d’adresse à l’arc sont aussi très appréciés dans la société, permettant à un participant de s’élever dans la société.

Cette société est dirigée par un Orateur guide spirituel du peuple dont le pouvoir agit sur toutes les strates du peuple.

Cet Orateur dirige de temps à autre la Cérémonie de l’Union. D’après les témoins valwyns y ayant déjà participé – les non-valwyns n’y sont pas admis – l’Orateur présente à son peuple un Orbe lui permettant de communiquer avec les autres cités et les autres Orateurs.

Les valwyns peuvent vivre plus de 300 ans, ce qui leur donne une large perspective sur les événements qui ont bouleversé l'existence des peuples à l’espérance de vie plus courte. Ils sont plus souvent amusés qu’excités et plus enclins à la curiosité qu’à l’avidité.

Ils jugent les humains et leurs entreprises futiles, car précipitées par l’ambition de réaliser quelque chose avant la fin de leur courte vie. Ils apprécient toutefois leurs accomplissements malgré leur manque de raffinement.

La plupart des valwyns demeurent dans de petits villages forestiers camouflés à travers les arbres.

Leurs plus grandes cités sont Enwyniel, en Valbior, Mythlalian près de la Forge des Glaces, Evadelwyn en Evayle, et Reamwen en Opalys. Ces cités concentrent de grandes communautés valwyns au sein de vastes territoires sanctuarisés.

Les valwyns révèrent la nature sous toutes ses formes. La faune, la flore, la vie en général est pour eux sacrée. Ils s’adonnent parfois à l’adoration de certaines divinités mineures, mais leur fois reste toutefois centrée sur la communion avec la nature.

Les noms valwyns ont des sonorités fluides et gracieuses :

Foluin, Reolin, Usuer, Daroblar, Kyrenar, Ailienth, Atodemar, Alwnalor, Glaimrail, Reslyun, Galanodel, Mielei, Creariel, Amauria, Melonthae, Ygrhn, Ciyehonel, Delerina, Ryliel, Keyelia, Hycleene.

Les valwyns chassent le gibier, font la cueillette et cultivent les légumes. Leurs compétences et leur magie leur permettent de vivre en autarcie sans avoir à défricher et labourer la terre.

La préférence des valwyns va clairement vers les mets et les vins délicats. Les nourritures lourdes, telles la viande de bœuf ou le pain grossier, affligent l'estomac des valwyns, alors que les humains trouvent eux les repas des valwyns trop légers et les portions pas assez grandes. Les valwyns ont de plus tendance à être végétariens car cela réduit l'impact sur leur environnement.

Les undurs

Les undurs ou « pierres vivantes » sont les membres d’un peuple peu répandu à la surface d’Amanwëvalion. Ils sont trapus, robustes et ont un tempérament comparable aux montagnes dans lesquelles leurs royaumes sont creusés : inébranlables.

Maîtres de la montagne et de ses richesses, ce sont des artisans doués, sculpteurs et forgerons dont les chefs-d’œuvre remplissent les halls de leurs cités.

Les undurs peuvent vivre jusqu’à 200 ans. Cette longévité leur donne une perspective sur le monde qui échappe bien souvent aux autres races.

Les undurs parlent l’undu, une langue rugueuse et rocailleuse. Les voyelles roulées et les sonorités caverneuses ponctuent le phrasé des dialogues entre undurs. Les undurs ont aussi une tradition écrite très développée, leur écriture en forme de symboles est reconnaissable d’entre toutes.

Les undurs sont plus petits et plus larges et plus massifs que les humains. Ils ont la peau sombre, les cheveux bruns ou noirs, et affichent une pilosité plus développée que les humains.

Ils ont une affinité physique avec la terre, et certains arborent une peau à la texture minérale voire métallique. Les undurs peuvent avoir une peau lisse comme le métal, de la couleur du fer terne avec des points de rouilles, de l’aspect de la pierre grossière ou recouverte de minuscules cristaux enchâssés. Les plus impressionnants ont des fissures sur le corps d’où luit une faible lueur.

Les undurs sont fédérés par des coutumes claniques fortes. « Par le Clan, Pour le Clan » dit leur adage le plus commun. Les clans des undurs s’étendent dans des réseaux souterrains, souvent perdus dans des montagnes, et toujours isolés du reste du monde. La fidélité au clan est pour n’importe quel undur plus important que la vie elle-même.

Comme les valwyns, les undurs possèdent des Orbes leur permettant de communiquer avec les colonies éloignées. Leur utilisation est réservée au cas de mesures d’urgence et non lors de cérémonies récurrentes comme les valwyns.

Méfiants, les undurs n’accordent leur confiance qu’au terme d’une relation entretenue de plusieurs années, voire de dizaines d’années. Une amitié offerte par un undur est plus solide que le roc, de même qu’une inimitié.

Les undurs ne s’encombrent pas d’a priori sur les autres races. Bien que réservés, ils entretiennent de bonnes relations avec les autres, car celles-ci n’empiètent quasiment jamais sur leurs territoires souterrains.

Il existe quatre grands royaumes undurs répartis sur Amanwëvalion : Gorgron, dans les Montagnes de Dul Cyler en Cyleria, Hasholdord, dans les Montagnes des Précieuses en Opalys, Gimgarhom dans les Montagnes de Nacre en Evayle, Ther Garhom dans le Klim Hazhad en Harkara.

Les undurs révèrent la montagne et les richesses qu’elle peut contenir. Mais il est fréquent qu’ils offrent aussi leurs services à Emnodar ou Saleas qu’ils vénèrent sous les noms de Krogrick et Yorserlum.

Les noms undurs ont des sonorités rocailleuses et caverneuses :

Girbam, Gignam, Adit, Throgzik, Traurbric, Zendorot, Sraingigeg, Thrirtulik, Agnirdurd, Derbraithum, Savre, Zhulgri, Galva, Tothoh, Misvu, Turwid, Gasgru, Ghigwun, Ghithi, Skidre

Les undurs apprécient une large variété de nourriture, avec toutefois une préférence pour la viande (bovins, chèvres, moutons, cochons, volaille). Ils mangent également de grandes quantités de céréales comme le blé, le seigle et l'orge, qu'ils cultivent parfois eux-mêmes et gardent, après les moissons, dans des greniers souterrains. Mais la majorité des céréales consommées sont achetées directement aux humains. Les undurs qui habitent dans les profondeurs remplacent les graines par les champignons, qui sont soigneusement cultivés et produisent une grande variété de goût. Enfin, la cuisine undur utilise beaucoup les légumes, pour le parfum et la variété. Les undurs ne mangent généralement pas de nourriture épicée ou lourdement assaisonnée, ce qui vaut à la cuisine undur la réputation d'être douce, mais saine, comme ces ragoûts épais servis sur de larges tranches de pain.

Les gors

Provenant d’une des régions les plus reculées d’Amanwëvalion, dans la région de Karshai, les gors ou les « féroces », composent un peuple décrit comme sauvage et primitif par certains, barbare et brutal par d'autres. Ils arpentent le monde en quête d'action et d'aventures. Dotés d'un sens de l'humour qui n'appartient qu'à eux, ce sont des humanoïdes respectables tant par leur force que par leur sens de l'honneur.

Les origines des gors remontent aux peuplades primitives de niverwen vivant dans les plaines du Nord d’Harkara. Quand le mage Tellure déclencha le cataclysme qui détruisit ces terres fertiles et les changea en désert aride, le Sablefeu ou Nejheb, les niverwens furent frappés de plein fouet par la magie dégagée. Leur corps se transforma à la suite de cette déflagration, et ils fuirent vers l’est, traversant des contrées hostiles, pour arriver dans les steppes de Karshai. Ils proclamèrent ces terres comme étant les leurs et y prospérèrent aux côtés des rescapés de l’Empire de Natazar.

Les gors se divisent en deux groupes, ceux qui vivent nomades dans des clans habitant des régions perdues, et les autres, qui ont décidé d'explorer le vaste monde.

Le peuple gor ressemble au peuple sigur, dans le sens où la chasse et la pêche constituent leur principal moyen de subsistance et qu'ils doivent se confronter aux éléments naturels pour survivre. Ils diffèrent cependant de ces derniers par leur force et leur rage presque surnaturelle.

Les gors utilisent entre eux une langue gutturale aux prononciations difficiles. Cette langue remonte à des temps immémoriaux si bien que même les gors ignorent son origine. Son apprentissage et sa compréhension relèvent du défi pour tous les autres peuples, c’est pourquoi le langage gor n’est parlé presque que par ce peuple.

Au fil des siècles, les gors ont compris et appris les cultures des autres peuples. Désormais les plus civilisés d’entre eux parlent le cyleri, ou même l’evayli et le jahad pour quelques rares spécimens.

Les gors sont bien plus grands que les humains. Dotés d’une osseuse carrure de 2 m à 2.5 m de haut, le peuple gor arbore un visage osseux et des traits humains comme taillés à la serpe, les arcades prononcées, le maxillaire et les pommettes saillantes, leur peau tire sur le gris, parfois même sur le verdâtre.

Les gors vivent dans un système tribal, un chef dirigeant un ensemble de membres, lesquels vivent dans différentes couches sociales. Les guerriers, défendent le territoire et chassent pour assurer la pérennité du clan. Les sages guident la tribu et conseillent les matriarches – les femmes gors responsables de la fécondité et qui protègent les nouveau-nés – et tout l’ensemble de la tribu.

Les principales coutumes gors résident dans le développement de l’instinct et le passage à l’âge adulte. Cette longue période dans la vie d’un gor s’accompagne de rites initiatiques qui le font évoluer au sein de son clan, grâce notamment à la prise de conscience puis au développement de sa force.

Les gors qui vivent désormais en terres humaines ont appris eux-mêmes à y subsister, mais le désir de renouer avec le sang qui coule dans leurs veines est parfois plus fort, et certains repartent vivre en terres sauvages.

Les gors s’adaptent relativement lentement aux changements. Leur arrivée dans le monde civilisé a impliqué un changement de mode de vie radical.

Les humains par le passé ont appris à se méfier de la brutalité et de la barbarie dont peuvent faire preuve les gors. Depuis le passage de Sapphiratar et de son armée, les humains d’Evayle n’accordent que peu de confiance à ces êtres. Peu introduits dans les autres contrées comme Cyleria, Nahuasca, la Forge des Glaces ou Harkara, les gors sont plus respectés car moins soumis aux rumeurs.

Les hyléens côtoient parfois les gors dans les milieux sauvages extrêmes et désertiques, il en résulte un respect mutuel allant jusqu’à même de cordiales relations pour les plus sociables de ces créatures.

Le peuple gor vient des steppes du Karshai. Ils en sortent fréquemment à des fins de pillages et de rapines le long des côtes. Leur lente diffusion dans Amanwëvalion les a fait apparaître dans des contrées lointaines, cependant. On a vu des campements gors en Evayle, dans les montagnes en Harkara, et en Opalys.

Les gors vénèrent la nature, les astres, le soleil et les lunes, en tout heure de la journée et de la nuit. Ils sont très pieux mais ne le montrent que rarement aux étrangers.

Les noms gors représentent souvent la force ou le pouvoir que leur confère le sang de leurs aïeux. Leur forme est souvent longue et fastidieuse à prononcer pour un non-gor, du coup ils optent pour des surnoms ou des sobriquets relatant leurs hauts-faits en société humaine. Les noms raccourcis sont également très utilisés.

On ne peut pas dire que la gastronomie soit le point fort de la culture gor. Préférant la viande séchée aux plats en sauce, les légumes sont quasiment inexistants de leur régime alimentaire. Quand la viande vient à manquer, les gors consomment des baies et des racines, même s’ils rechignent à le faire.

Les talwens

Lors de l’exode des rescapés de l’empire de Natazar, une grande partie du peuple choisit de partir au travers les étendues désertiques de la Désolation Immaculée. Les récits de cette période n’étant pas clairs, mais tous suggèrent une magie intense imprégnant ces lieux vides. Quand ce peuple revint sur les rives où leur contrée avait disparu, après plusieurs générations exposées à cette magie, elle n’avait physiquement et psychiquement plus grand-chose à voir avec les humains de Natazar.

On les appela les talwens, les « hommes-magie ».

Les talwens n’ont pas de langage qui leur est propre. Après leur retour de la Désolation Immaculée, ils se sont installés sur les rives de l’Océan de Natazar, où ils ont adopté et adapté les us et coutumes locales, dont le langage. Quand les premiers talwens quittèrent Karshai, en quête d’exploration ou pour les affaires, ils apportèrent avec eux cette langue abrupte à l’oreille, mais aux significations subtiles. Ils apprirent par la suite les langues locales, l’evayli, le cyleri, l’opali, parfois même le gor ou le valwyn.

Les talwens sont plus petits et plus frêles que les humains. D’une taille ne dépassant pas 1,40 m, ils ont la peau allant du pâle au quasiment blanc, et arborent des yeux énigmatiques dont l’iris est colorée de violet ou d’émeraude.

Les talwens ont développé une nature contemplative et méditative. Loin des autres cultures basées sur la connaissance du monde, l’enrichissement ou l’accomplissement de tâches ardues, les talwens prônent la connaissance de soi, l’épanouissement personnel, l’auto-amélioration par le perfectionnement du corps et de l’esprit. Ce sont eux qui sont à l’origine de la construction de la cité sanctuaire de Kor Temenenki, où sont dispensés les enseignements des plus grands maîtres talwens. Tous les talwens y viennent au moins une fois dans leur vie y apprendre la philosophie, l’art du combat talwen ou la méditation.

Les talwens peuvent passer pour indifférents à ce qui se déroule sous leurs yeux contemplatifs. En réalité, ils sont tout d’abord dans l’observation avant de passer à l’action. Ils ne s’encombrent pas en de longs discours ou en de vaines paroles. Les tractations diplomatiques ou commerciales avec un talwen peuvent paraître déroutantes car ils peuvent être encore plus taciturnes qu’un undur timide.

Passé ce cap, ils s’entendent bien avec la plupart de ceux qui ne les contrarient pas, ou qui ne dérangent leur quiétude par d’incessants bavardages. Ils se tiennent généralement à bonne distance des grandes agglomérations, trop bruyantes pour eux.

Le territoire originel des talwens s’étend sur les steppes de Karshai, aux pieds de la Mère Montagne. Mais avec le temps, les talwens ont franchi les frontières des royaumes voisins et ont continué leur exploration tout autour d’Amanwëvalion. Un monastère a même été érigé dans une cité d’Opalys, Aldradan.

Les talwens ne prient aucun dieu en particulier. Ils s’accommodent très bien des cultes locaux s’ils peuvent y trouver le calme, et l’amélioration d’eux-mêmes. Ils évitent donc les divinités trop chaotiques ou trop belliqueuses, bonnes comme mauvaises.

Les talwens de Karshai révèrent tous quant à eux la Mère Montagne. Ils lui envoient leurs prières et lui dédient leurs méditations, et la Mère Montagne leur enseigne en retour le calme, l’endurance, et la stabilité.

De la même façon que les talwens se sont accoutumés aux cultes et aux mœurs de là où ils décidèrent de poser bagage, ils adoptèrent des noms issus de ces mêmes cultures, en préférant toutefois les noms brefs et courts, et en y accolant derrière un sobriquet ou un surnom évoquant quelconque qualité.

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